d At A aa AM” VT OY Se ame © on aS Se [a cation Bla Vol. 2 No.8 At Ga MAY | Le EP? ROGRES . le supplément économique mensuel du Soleil de Colombie-Britannique MAI 1996 Monnaie unique européenne: rendez-vous en 1999 Ainsi en a décidé le Conseil européen de Madrid de décem- bre1995: le 1° janvier 1999, l’euro, monnaie unique de |’ Union euro- péenne, verra le jour. Charlemagne aurait-il été vain- cu a Madrid? En abandonnant pour Ja monnaie unique la dénomination d’écu (un nom qui fleurait bon le Moyen Age, tout en pouvant pas- ser pourlesigle anglais deEuropean Currency Unit), au profit de l’euro, les participants au Conseil euro- péen de Madrid des 15 et 16 décem- bre 1995 ont rendu obsolétes les quelques piéces de collection en écu, qui, déja, circulaient, avec sur leur face le visage stylisé de Charlemagne. L’empereur avait pourtant comme immense avantage d’étre considéré comme frangais par les Frangais... et allemand par les Allemands. Unsymbole commode, mais dont nul ne sait, aujourd’hui, s’il continuera d’orner les futurs piéces et billets d’euro, la monnaie unique de 1’Union européenne. Cela étant, 1’éffigie de la fu- ture monnaie unique semble désor- mais constituer |’une des derniéres incertitudes — bien modeste — de cet immense chantier qu’est la créa- tion, «de toutes piéces», d’une nouvelle monnaie. Pour le reste, l’ensemble des acteurs rappellent leur détermination 4 respecter la date du 1° janvier 1999 pourle lancement de l’euro. Ainsi les chefs d’Etats et de gouvernement des Quinze ont- ils fait preuve de volontarisme lors du Conseil de Madrid de décembre 1995, tenant 4 rappeler que la date prévue par le traité de Maastricht serait respectée. Quant au prési- dent de la République frangaise, Jacques Chirac, il a souligné par trois fois, ence début d’année 1996, que la France respecterait les moda- lités et les dates du traité signé avec ses partenaires. Avec la création de ]’Union économique et monétaire, décidée par le traité sur 1’ Union européenne (traité de Maastricht) de février 1992, une étape supplémentaire sur la voie de |’intégration économique devrait - doncétre franchiele 1° janvier 1999. Si la décision semble arré- tée, le débat, en France, comme dans les autres Etatsmembres,n’est pas pour autant enterré. Certaines voixtrouvent la procédure trop lour- de, et les «critéres de convergence», qui devront étre respectés par les pays européens condidats a la monnaie unique, trop exigeants pour les Economies na- tionales (voir encadré). D’autres voix, au contraire, qui ne remettent pas en cause la date de création de l’euro, demandent que l’intégration européenne ne se limite pas a cette étape monétaire et n’oublie pas d’autres politiques, plus «sensi- bles». Mais, globalement, person- ne ne remet en questions les objec- tifs de la monnaie commune: créer une vaste zone de stabilité moné- taire, faciliter les échanges et har- moniser les politiques économi- ques. Les Frangais, d’ailleurs, ne s’y trompent pas. Lors d’un récent sondage réalisé pour une grande émission télévisée d’information (7/7, présentée sur TF1 par Anne Sinclair), prés de 60% d’entre eux se déclaraient favorables a la mon- naie unique, 16% étant sans opi- nion. Le respect des dates cons- titue cependant un test pour la crédibilité de ]’Europe quant a sa volonté de continuer 4 développer un péle structuré capable de rivali- ser avec les Etats-Unis, dont le dollar est utilisé dans 60% des échanges mondiaux, alors méme que le produit intérieur brut (PIB) de ce pays ne représente que 20% du PIB mondial. Mais |’enjeu est bien supérieur: suite 4 la libéralisation des mouvements de dapitaux, la fluctuation et |’instabi- lité des taux de change — méme encadrés 4 |’intérieur du systéme monétaire européen — ont de lour- de conséquences pour |’ensemble des acteurs économiques des pays de |’ Union, qui doivent ainsi, pour l’ensemble de leurs opérations intra européennes, se prémunir contre le risque de change. Selon le commis- (VOIR “MONNAIE™ EN PAGE 3) SOMMAIRE C 3é aéroport ad Paris C1 Enregistrement facilité © Voyage gratuit pour compagnie d’exportation page 2 page 3 Les chets japonais ~ Le ministre de 1’Agriculture et de |’ Agro-alimentaire du Canada, M. Ralph Goodale, est accompagné de 15 chefs cuisiniers japonais de renom, qui ont été félicités pour leur engagement dans le “Chef Relations Program”. L’initiative, qui comprend une coupe culinaire, a été mise sur pied en vue de mettre ]’accent sur la capacité du Canada a foumir des produits. agro-alimentaires de trés grande qualité pour une grande variété de recettes développées pour répondre aux gotits des consommateurs japonais. Les Chefs créent des recettes en choisissant des produits canadiens et ces derniéres sont utilisées dans les hétels prestigieux du Japon. Le ministre, qui était 4 . la téte d’une mission commerciale agro-alimentaire du Canada, en visite au Japon, en Corée et 4 Singapour, s’est dit satisfait de l’intérét manifesté par les chefs japonais 4 l’égard des produits alimentaires canadiens. Au cours de la derniére année, nos exportations agro-alimentaires vers le Japon ont augmenté de 26% pour atteindre les 2 milliards $. Le Japon importe pour plus de 60 milliards $ en produits alimentaires chaque année et 55% de sa demande en produits de ce type vient d’outre-mer. Les signaux, venant des dirigeants de |’industrie et du gouvernement japonais, indiquent que le secteur agro-alimentaire canadien est trés bien placé pour s’accaparer une part plus grande de ce gigantesque marché. Les cotes de solvabilite: comment s’y refrouver De nos jours, les banques peuvent octroyer des préts dont le montant varie de 500 $450 000$ moyennant un préavisd’a peine 24 heures en raison de l’excellent service que leur offrent les agences d’éva- luation du crédit. Lorsqu’un consommateur au de un prét, le préteurs’adresse a l'une des deuxagences d’évaluation canadiennespour obtenir sesantécédents complets en matié- re de crédit. Si les préteurs devaient re- cueillir et vérifier eux-mémes ces rensei- gnements, le processus serait beaucoup plus long. Ces agences ont en dossier des données sur tous les emprunteurs cana- diens; elles connaissentnotamment leurs habitudes de paiement, leur adresse ainsi que leur employeur. Elles extraient ces renseignements de registres publics ou les obtiennent auprés de préteurs, parmiles- quels figurent des institutions financiéres, desgrands magasins et des sociétés pétro- litres. Toute tache ace dossier - une faillite, par exemple -ydemeure en général pendant septans. Les faillites multiples, elles, y sont écrites a l’encre indélébile. Une cotede solvabilité se compose de deux éléments, c’est-a-dire de trois let- tres ainsi que de chiffres allant dezéroa neuf prét. inclusivement. - Les lettres renvoient autype de - R correspond a un crédit : renouvelable, comme une carte de cré- dit a laquelle des achats sont portés jusqu’a concurrence d'un plafond établi etdontlesolde est remboursable sur une certaine période. -{ désigneun crédit a tempéra- ment (instalment credit), 4 savoir un prét d’une durée déterminée, remboursable par versements échelon- ‘nés (exemple, un préthypothécaire ou un prét-auto). - Oreprésente un crédit ouvert. Exemple: la personne quiutilise la carte American Express et qui en régle le solde en totalité a la fin du mois, -Les chiffres, eux, indiquent la diligence avec laquelle le débiteur s’ac- quitte de son obligation de rembourse- ment. - Z6ro correspond aun nouveau compte vierge. - Un signifie que ’emprunteur effectue ses versements selon Péchéancier établi, habituellementdans un délai de 30 jours. -Alautre extrémité du spectre, neuf désigne une bree irrécouvrable, radiée par le préteur. Ainsi, cote A1 désigne un prét renouvelable remboursé dans les délais. Enrevanche, lacote Rest attribuée pour unprétcédéaune agence de recouvrement. Entantque consommateur, vous avez le droitde consulter votre dossier de crédit. Etant donné la taille des bases de données desagences d’évaluation du cré- ditetle nombredesources oj elles puisent leurs renseignements, des erreurs peuvent se glisser lorsque les fichiers sont mis a jour. llestdonc sage de contre-vérifier les renseignements qu’ona sur votre compte, surtout sivous songezacontracter un gros emprunt, Sivotre cote est mauvaise, le prét pourrait vous étre refusé. Vous devez également savoir que s'il s'avére que votre dossier est erroné, agence doit lecorriger ettransmettre les modifications aux pré- teurs. Enfin, sile préteur et vous-mémene vous entendez pas sur votre cote de solva- bilité, on versera a votre dossier une note acesujet. Si vous voulez savoir Sommnent obtenir une copie de votre dossier, veuillez communiquer avec Equifax Canadaau 1 800 465-7166 ou avec Trans Union du Canada au (416) 291-7032.0