nape en kt 12°" Le Soleil de Colombie; Vendredi 22 décembre 1978. ERT UR TUR VALS Sn ce LE LAMPISTE DU CIEL Vous avez tous vu, enfants d’aujourd ‘hui qui prenez fe train, et qui le prenez la nuit, le chef de gare secouer la lampe pour donner le signal du départ. Et je sais que vous aimez ce moment et que vous vous penchez bien loin a fa portiére pour ne rien perdre du spectacle. Eh bien! il y a dans le monde des milliers et des milliers de lampes qui sont prétes, dans toutes les gares de la terre, a donner le signal du départ dans les belles nuits d’été ou sur les quais glacés de I‘hiver. Mais pour que toutes ces lampes brillent, éclairent et réchauffent votre coeur de petits voyageurs impatients, il y a _ des hommes qui les soignent, les _nettoient, les réparent. lis vivent dans des maisons ou il n’y a que des lampes pour éclairer fa voie, surveiller la bonne marche de la mécanique, faire démarrer le train. Ces hommes s‘appellent des lampistes. On ne les connait pas trés bien, on ne_ Tles_ voit jamais et pourtant, ils sont les veilleurs de nuit des voyageurs. C’est pourquoi je dédie, de votre part, cette histoire a tous les fampistes du monde. Un pauvre, pauvre petit garcon qui n’avait pas de parents et travaillait ga et la pour gagner sa vie, apprit par I‘étoile et les cloches que Jésus &tait né. il vit chacun prendre la route avec un cadeau. // eut bien envie d’en faire autant, mais il 6tait si pauvre qu‘il n’‘osait pas aller se présenter devant celui qu’‘on nommait déja le “*Roi des Rois’’. Que lui offrirait-il donc, lui qui ne possédait rien? Sur sa paillasse 4 Il‘heure du sommeil, il réfléchit longuement: a qui pourrait-il donc se confier... il travaillait tout le jour chez les grandes personnes et il était trop petit pour qu‘on I’écoutaét. Il n’avait pas d’argent... on lui donnait juste ses repas, une paillasse pour dormir et de vieux habits pour se vétir. Les autres enfants ne le _ regardaient pas ou se moquaient de lui parce — avait des sabots trop grands. /! s’endormit tard cette nuit-la et des larmes seraient montées a4 ses yeux si dans un dernier sursaut d’espérance il n’avait supplié son ange gardien de venir a son _ aide. Le jour suivant revint, triste et la- borieux comme a I‘ordinaire. Et le soir tomba, avec le repas silencieux chez ses patrons. Une nouvelle nuit allait encore commencer lorsqu‘on frappa a ila _ porte des coups précipités: c’était la voisine, une lampe a la main et qui se lamentait; : - Ma brebis, j‘ai perdu ma brebis... le p‘tit qu’a des bonnes jambes, pourrait pt’étre ben m'‘la retrouver. Tiens, mon gars, prends ma lampe et vas y voir... L’enfant chercha dans la nuit, appela, BRE PSASASAS ABASRBAVAV SRSASRS SS SSSS SS RASS Francine Lalonde, Ruth Thibeault, Rosalie Haines et Michel Richard de la Caisse Populaire St-Sacrement vous offrent leurs - Meilleurs Voeux courut tous les sentiers de la montagne pendant au moins deux heures, puis il entendit pres de lui une forte respiration et vit en se retournant deux petites /umiéres qui le suivaient: c’était Je brebis... if I’a mit sur son épaule, trouva qu ‘elle était chaude et que la nuit était belle. Puis i/ la rapporta a la paysanne toute joyeuse: - J’men vas te donner une récompense... quoi donc qui t’ferait plaisir? - La lampe, dit-il sans hésiter comme si quelqu’un lui avait soufflé cette réponse. - La lampe? c’est pas un ben beau cadeau ¢a, elle est comme moi toute vieille et toute rouiliée et rien qu'un museau de bougie dedans... c’est I’vieux lampion du grand'pére... Vest plus d’premiére jeunesse. - Moi Je le trouve beau, dit I’enfant. - If est &@ toi et va vite dormir, répondit. la vieille. Mais le petit toujours poussé par quelque invisible bras, prit le chemin que tous les gens prenaient chaque soir et if se joignit a eux, grave et silen- cieux. Parfois on lui demandait ou il allait. - Voir Jésus. - Ah oui? et ton cadeau? - C’est la lampe, parait qu’ll a pas de 5 lumiére. Tout le monde alors é6clatait de rire a propos du vieux lampion et de la bougie qui allait bientét s’éteindre. Bien sar cela le rendait un peu triste, mais il continuait sa route avec un formidable en- tétement. Enfin il se trouva devant la créche... il ne faisait ni trés clair ni bien chaud. Il fendit la foule un peu honteux mais étrange- ment décidé. Yeux baissés, lévre boudeuse, téte inclinée il se planta droit devant le berceau et. posa_ sa lampe ou ne brillait plus @ travers les vieux carreaux dépolis, qu’un minuscule morceau de bougie... - C’est tout ce que jai trouvé... je suis le plus pauvre, mais je I’ai gagnée, dit-il d‘une grosse petite voix bourrue. Mais & peine avait-il posé l'objet a terre, gu‘une grande lumiére envahit la piéce, faisant briller la paille du berceau, les yeux de /’4ne et la peau dorée du _ boeuf. Une chaleur trés douce comme en un _ soir d’été fit soupirer d’aise tous les assistants, et Jésus remua le tout petit pouce de son pied. Marie dit en souriant: - Voici que nous viennent la lumiére et la chaleur. L’enfant regarda sa lampe avec de gros” yeux ronds... et if ne la reconnut plus tant elle était belle et rajeunie. Mais il comprit que ce prodige était la réponse de son ange gardien a sa priére du soir. Pour lui, lange s‘était fait le plus adroit et le plus amoureux des lampistes. ie Wek Pa ek) BOUQUINEUR 1222 rue Robson, Vancouver 687-5936 Ks ee ke aug ek | pc es Ce nite d hyn, vous offre ses Se voeux pourun JOYEUX NOEL etune; BONNE ANNEE 79 Fermé le dimanche 216 ROBSON STREET, VANCOUVER, B.C. TELEPHONE 685-2629 Hrmeerangaarnaacgareae ESE TA TT EE YO OE EE EEE A tous ses fidéles cuditeurs ; “La Francophonie and You” ¢ ae ee to Kae ‘siaanecaeieiaa whee souhaite un EXCELLENT NOEL et une tres HEUREUSE ANNEE; aux autres, une petite crise de foi & une année médiocre... masintnccnt tines ilataN FRANCAISE vous présente ses meilleurs voeux pour VAnnée Nouvelle 6161 Cambie, Vancouver Tél.: 327-0201 U ALLIANCE i Syi¥ VER ete te . st ter oe al oidinp ot > cory 2 a3" > Ss} 7 &) 8 orguisy s2° I> Sil eee