eo PAGE 14 L’ ANSE-AU-SABLE NEW WESTMINSTER woe scseese secon Le Colonel Moody, homme trés compétent, avait été envoyé par le gouvernement Britannique afin d’ éta- blir de nouvelles relations et commu- nications avec cette nouvelle colonie connue sous le nom de Colombie- Britannique. II arrive 4 Victoria le 25 décembre 1858 et s’aventure sur la riviére Fraser. Ce qu’ il voit est grandiose et il est tellement impres- sionné par ce magnifique paysage qu’ il envoie une lettre en Angleterre pour exprimer la beauté qui s’ offre a sa vue, et qu’il décrit en ses mots : “L’embouchure de la riviére Fraser offre un spectacle impressionnant. Des miles et des miles de régions ma- récageuses et a l’arriére plan de su- perbes montagnes. Le spectacle a quelque chose de sublime. Tout est magnifique et digne d’étre une colo- nie de la couronne. Je n’ai jamais de ma vie admiré un si beau site.” Il s’installe sur le coté nord de la riviére Fraser a environ 16 kilométres du Fort Langley et décide de nommer l’endroit Queensborough et par aprés en fait la capitale de la Colombie Bri- tannique. Le Gouverneur Douglas n’est pas du tout d’accord, ce qui ne changera rien car le 14 février 1859, Queensborough devient légalement la capitale. Quelques mois plus tard, en juillet 1859, la reine Victoria envoie une lettre au gouverneur Douglas lui demandant de changer le nom de la ville pour New Westminster. En 1863, le Colonel Moody et plu- sieurs de ses hommes retournent en Angleterre et en 1864 le Gouverneur Douglas se retire de la vie publique. On décide de nommer non pas un, mais deux hommes pour le rempla- cer. Le Gouverneur Arthur Kennedy pour Victoria et le Gouverneur Frederick Seymour pour New West- minster. En 1868, New Westminster subit un affront. On lui enléve son titre de capitale pour faire de Victoria la nouvelle capitale de la Colombie Bri- tannique. Le nombre d’habitants 4 New Westminster baisse rapidement. II ne reste qu’approximativement 500 résidents dans la ville que l’on sur- nomme “ The Royal City ”. Puis comme c’est le cas dans plusieurs autres villes de la Colombie Britanni- que aprés la Confédération en 1871, les chercheurs d’or, mineurs et autres arrivent par bateaux. L’espoir revient et on y construit la premiére église, un hdpital et enfin une école publique. Finalement en 1887 avec la venue des trains du Pacifique Canadien, New Westminster est relié au reste du Canada et s’agrandit. En 1898 New Westminster organise une expo- sition agriculturelle et industrielle pour I’automne et la ville avait prévu d’avoir aussi la plus grande exposi- tion pyrotechnique jamais vue en Co- lombie-Britannique. Le 10 septem- bre 1898, vers 11 :00 du soir les rési- dents sont réveillés par le son d’alar- mes et constatent que des flammes proviennent des édifices sur le bord de l’eau. Les flammes auraient com- mencé dans un entrepét de foin de la compagnie Brackman-Kerr et en- gouffrent rapidement le marché pu- blic, le secteur commercial et les édi- fices gouvernementaux. Des résidents terrifiés essayent d’aider les pom- piers avec tous les boyaux d’arrosage disponibles. Le maire Thomas Ovens envoie un télégramme au chef des pompiers de Vancouver et en un temps record, le chef Carliles et son équipe arrivent 4 New Westminster, malheureusement les flammes avaient déja ravagé presque toute la ville. Aux petites heures du matin tout ce qui reste de ce que les résidents appe- laient si fiérement “The Royal City”, n’était que cendres. Ironiquement lun des rares édifices sauvé par les flammes est la prison municipale qui servira par la suite d’H6tel de ville. Non seulement d’importants papiers sont détruits par le feu, mai aussi une quantité d’ opium d’une valeur de plus de $20,000.00 (ce montant au- jourd’ hui équivaut approximative- ment a plus d’un demi million de dol- lars). Il faut préciser qu’a cette épo- que l’opium était vendu légalement en Colombie-Britannique. L’aide arrive de partout. Monsieur Semlin, Premier Ministre de la Co- lombie-Britannique, James Muir, propriétaire de presque toutes les mi- nes de charbon de la province ainsi que le Colonel Peters qui est en charge des Forces Militaires de Vic- toria et le maire de Victoria monsieur Redfern arrivent avec plus d’une cen- taine de tentes et 600 couvertures pour aider les sinistrés. La compa- gnie ferroviaire Pacifique Canadien remet un chéque au montant de $5,000.00 a la ville pour venir en aide aux victimes du feu. Aujourd’ hui grace au Sky Train, le systéme de transport rapide, New Westminster fait maintenant partie de la région du grand Vancouver et est Pune des plus prospére de la région. Son superbe marché de légumes et de fruits sur les bords du Fraser, n’a rien a envier au Marché Granville de Vancouver.