§. Le Soleil page 8 LA FRANCOPHONIE: par Edith Dear N.D.L.R. Madame Dear etant en voya- ge, il nous est impossible de publier un article sur la francophonie cette semaine. -CARNET d'un PROMENEUR par Roger ‘Dufrane VANCOUVER ET L'URBANISME Ma route dévale entre deux rangs de villas et de pelou - ses. Dtici, la ville est belle. Elle apparaTt comme une plaine doucement ondulee, égayee de maisons et de ver- dures, et cerclee par le bras immense des montagnese Voici un centre commercial: Debauche de couleurs, foire aux réclames, treillis de fils electriquese Il n'a pas fallu dix minutes pour nous plonger dans ce méli-mélo de bouti - ques bariolees. D'ou vient ce contraste dé- plaisant entre la beaute des sites et la mediocrite des constructions? Il semble que cela soit di en partie a une croissance trop rapide des villes. Le Nouveau-Monde, Etats-Unis, Canada, jouit @ OAKRIDGE OFFICE d'une civilisation libre et jeune. Il n'a guere, connu les despotes eclaires de 1! Europee Rois ou DE LECesy a isl ET fe dictaient autrefois l'urbanis- me et ils jontlaisse leur mar- que indélébile dans la physio- nomie des villes Europeennes.« C'est pourquoi les cites du vieux monde ont un cachet artistique inegalablee Il y a moins d'un siecle, Vancouver n'etait encore qu'une bourgade forestiere. Les defricheurs n'avaient pas la té6éte a s'toccuper d'esthe- .tique; ni du reste les hommes ad'taffaires qui les ont suivis. On peut admirer que des eu droits aussi embroussailles @ l'origine que la rive de "Lost Lagoon" ou la plage de Kitsilano soient devenus en quelques années d'agréables promenades.e Mais il me semble que ceux qui conduisent la barque ont trop vite a la bouche des expressions comme celle de "Riviera Canadienne" qui s'tapplique peut- 6tre , au Site, mais un peu exageres quant il s'agit d'atmosphbre et d'architecture. Le centre de la ville a une figure trop utilitaire. Sur un édifice de la Rue Granville tourne inlassablement la gi- gantesque reclame d'un four- nisseur d'essence. I1 faut se réfugier dans les quartiers residentiels pour oublier de telles laideurs. Si sur Broadway s'etalent les pan - neaux tape-a-l'oeil et les parcs d'autos hurlant de. tous leurs chromes, derriere ce clinquant se cachent les tapis verts des jardins et les fa- cades reposantes des cottagese Les mieux lotis se refugient sur les hauteurs.e De loin les, laideurs s'estompents On ne voit plus que la ligne blanchks des constructions sur le bleu des montagnes. ¢ 4 ¢ D'annee en annee,, les ediles de Vancouver se preoccupent . VANCOUVER 15, 8B. C. e @ 5744 CAMBIE at 41st AVE. — TELEPHONE: — 327-1162 @ SAVEZ—VOUS QUE: TRAVEL HEADQUARTERS est maintenant a votre service 24 hrs par jours 7 jours par semaine. 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Les urbanistes rivalisent d'temula- tion pour présenter plans et maquettes du Vancouver de 1! a- venir. Leur t@che est exal - tante. Ils doivent parvenir & concilier le sens pratique et le sens de l'art. L'architec- ture moderne atteint diffici- lement 4 la beaute. Par ses lignes simples, geométriques, elle se préte peu aux envolées de la creation artistique. I1 faut presque du genie pour reussir un chef- d'oeuvre en arent to came moderne. Cela n'est pas impossible. L'uni - versite’ de Burnaby en est un exemple. Il paratt illogique de batir en hautqur dans un pays ou a- bondent les grands espacese Mais on nous dit que les ter- rains coutent cher, que pour 1'economie d'argent, de mou- vement et de surface, rien ne peut surpasser le gratte- ciel Hélas, dans notre 20iéme. Siscle la conscience du rende- ment financier 1'emporte tou- jours sur le sentiment esthe- tique. Il est Wrai que les gratte-ciels, écrasants de pres, ont une certaine allure vus de loin. Nous souhaitons un Vancoue ver aux édifices elegants et en harmonie, un controle muni- cipal de 1'envahissement pub li- citaire, des allées de garage nettoyées de leur affreux re- seau de fils electriques. Nous voulons une ville digne de son decor, cette ville que nous aimons, grise sous la ~ pluie ou riante au soleil. Obstacles. Montréal-Le Cardinal Paul = Emile Léger s'interrogerait sur le bien-fonddé de sa pré- sence au milieu de mission- naires au service des 1épreux d'Afrique. Le Cardinal était parti en Afrique plein d'enthousiasme dans le but de fonder une le- proserie. Son élan serait considérablement amorti par les procédures administrati- ves du Cameroun. Habitué 4 diriger, le Cardi- nal a recu une lecon d'humili- te lorsqu'il a du se conformer aux directives du Clergé du pays ou il n'est maintenant qu'un simple missionnairee "Nous ntavons besoin de per- sonne pour venir nous dire quoi faire et comment le faire’ L'Archevéque de Yaounde a prid le Cardinal Léger de di- riger son enthousiasme vers les milliers d'enfants handi- capés qui n'ont aucune ins- titution specialisée pour les recevoiro GENERAL CREDIT BUREAU LTD jAgence de pongaounons & etic et Pe! Membre du " B.C.Bailiffs Association" 661 @ 156me Ave. Vancouver 10 TS1$phone:879-5 284