OCTOBRE 2008 Depuis 1941... 400 ans... d’histoire de la langue francaise en Amérique du Nord Depuis 1608, l’Amérique francaise passe du Régime francais au Régime britan- nique. D’un régime a l’autre, nous voila déja rendus a la troisiéme époque charniére, soit celle de 1850 a 1950. Se : I’ « aprés » Régime bri Au lendemain des rébellions de 1837-1838, l’Eglise prit la reléve de la lutte 7 pour la survivance du frangais, créant ainsi des liens étroits entre la religion et la langue, et ce, au cours des quelque cent ans qui suivirent. L’ « apres » Régime britannique est caractérisé par la Confédération canadienne de 1867. Dans ce nouveau contexte, l’usage du francais est pris en considération; certains affirment que la Confédéra- tion vient « officialiser » le fait francais. Toutefois, la langue francaise connait par la suite un statut compromis, lequel fait ’objet de débats politiques, dont celui de l’éducation francaise des minorités francophones au Manitoba, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Certes, la langue francaise se trouve dans un contexte d’anglicisation qui perdure. En somme, la période de 1850 a 1950 fut ponctuée de percées, de reculs et de stagnation quant au fait francais. Or, dans le cadre de cette bréve étude, examinons les événements-clés reliés au rehaussement de la langue francaise. D’abord, il y a lessor littéraire canadien-frangais. En 1880, Louis Fréchette fut le premier lauréat étranger de l’Académie francaise; son recueil de poésies intitulé Les Fleurs boréales. Les Oiseaux de neige. lui valut cette reconnaissance. De 1902 a 1930, la Société du parler francais au Canada (SPFC) entreprend un projet collectif considérable a propos des particularités du francais canadien; il s’agit du Glossaire du parler francais au Canada publié en 1930. Ensuite, la mise en ondes de la premiére station de radio francophone de Amérique du Nord fut un événement marquant pour le rayonnement de la langue frangaise. La station CKAC de Montréal vit le jour en 1922. Finalement, dans les années 1940, on constate la fondation d’associations visant la sauvegarde et I’é- panouissement du francais. Mentionnons l’Académie canadienne-francaise (1944) et l’Association canadienne de l’éducation de langue francaise ou ?ACELF (1947). A suivre... dans l’édition de novembre 2008 Nathalie Vazan membre et bénévole assistante a la rédaction du Réverbére 16