Formation de la Province de la Colombie-Britannique Délimitations géographiques de la Nouvelle-Calédonie En empruntant un paragraphe du volume d’Olivier Maurault, Au berceau de la Colombie britannique, Edition des Dix, Montréal, 1948, pp. 13-14, nous pouvons suivre l’évolution d’un territoire anonyme devenu la province de la Colombie britannique: (...), la colonisation par les Américains de la région du bas du fleuve Columbia avait entrainé pour le futur Canada la perte d'un magnifique territoire. C’est le fleuve qui aurait da servir de frontiére et non pas une ligne imaginaire. (...) l’Angleterre hata la venue des colons au nord du détroit Juan de Fuca et établit, en 1849, un gouvernement qu'elle confia a la Compagnie de la Baie d’Hudson dans I’ile de Vancouver et les fles adjacentes. La Nouvelle Calédonie, c’est-a-dire la terre ferme, et les territoires indiens du Nord, étaient administrés de la méme maniére. Les «gold rushes» ou ruées de l’or qui, bientét aprés, attirérent des aventuriers vers I’tle de la Reine-Charlotte et le fleuve Fraser, portérent le gouverneur Douglas 4 demander une délimitation plus nette de la Nouvelle-Calédonie. Ce fut fait en 1858. La Nouvelle-Calédonie eut alors pour frontiéres les Etats-Unis au sud, a l’ouest l’océan Pacifique sans I’tle de Vancouver, a l’est la ligne des eaux descendant des Rocheuses vers l’océan, au nord I’ile de la Reine-Charlotte, la riviere Babine ou Simpson et la riviére Finlay, un bras de la Paix. Plus tard, cette frontiére fut remontée jusqu’a la riviére Stikine et, en 1866, définitivement fixée a la ligne 60. Le territoire devint la province de la Colombie-Britannique La loi de 1858 prévoyait le changement d’appellation de la Nouvelle-Calédonie, — la reine Victoria, voulant éviter la confusion avec la colonie francaise du méme nom, suggérait Colombie britannique. Ce qui fut fait en 1866, en méme temps que l’ile Vancouver entrait dans le giron. On sait que la nouvelle province accepta de faire partie de la Confédération canadienne en 1871. Prédictton juste En 1890, l’observateur francais Pierre Foursin prédisait: “La province de Colombie atteindra une prospérit€ qui dépassera celle de la Californie...” et il continue, en expliquant plus en détail...” (...) le territoire de la Colombie comprend plus de terres cultivables, un climat meilleur, de plus riches pécheries (que la Californie), ses mines d’or sont d’une exploitation souvent plus avantageuse, ses ports sont plus rapprochés de la Chine et du Japon et en communication plus rapide et plus économique avec l'Europe; possédant en abondance le fer et le charbon, elle est destinée a devenir, par excellence, la région industrielle de l’Amérique du Nord, de méme que les vastes étendues du Nord-Ouest en seront le grenier d'abondance.” Référence: La colonisation francaise au Canada, 1890-91, Paris, Pierre Foursin.