| "Sho Bonjour! Et en méme temps, au revoir! J'ai beaucoup apprécié travailler avec des employés engagés pour la cause francophone. Etre francophone dans un milieu minoritaire est different qu'étre francophone dans un milieu majoritaire, comme au Québec, par exemple. Etre francophone dans un milieu minoritaire implique une grande réflexion et un engagement envers la langue francaise. Ce serait tellement plus facile de parler anglais tout le temps et d'ignorer le francais et toutes les activités qui s'y rapportent! Comme parent c'est plus difficile car il faut constamment rappeler a nos_ enfants de parler frangais. Pour eux, ce n'est pas facile car ils sont noyés par la culture anglophone; la musique, les amis, la vie sociale... tout est en anglais. Vous voyez donc la tache difficile d'un parent francophone en milieu minoritaire. Mais il ne faut pas lacher! Si moi j'ai réussi a élever mes trois files en francais, vous aussi vous le pouvez. Combien de fois j'ai entendu mes filles me dire que nous vivions dans un milieu anglophone alors pourquoi parler francais? Je leur répondais que j'étais francophone et que c’était important qu'elles aussi parlent rangais. Je les emmenais a I'église ou elles entendaient le Pére Heard faire des sermons en francais. Je les ai inscrites a Brodeur et plus important encore, je ne leur parlais que le francais. Quand leurs ami(e)s anglophones ve- naient chez moi, je parlais francais a mes filles. Ces jeunes ont accepté et apprécié le fait que je parle frangais et ont méme appris des €xpressions en francais. Chaque été, je les emmenais au Québec. Mon 2 JUIN 2006 VERS 2010 pére et ma mére adoraient nos visites. Ils aimaient le fait que mes filles puissent leur parler dans leur langue maternelle. Mes filles établissaient un contact avec leurs cousins et cousines en frangais. Aujourd'hui, Lina, ma plus vieille, me remercie d'avoir insisté pour qu'elle parle francais. Elle a sa Maitrise en Bibliothéconomie et vit maintenant a Montréal. Le fait qu'elle parle frangais lui permet d'obtenir du travail. Ses deux filles parlent francais. Ma deuxiéme fille, Katie, étudie a Toronto et parle toujours frangais. Son fils, Mateo, ira en immersion en septembre. Erinne, ma troisiéme fille, fera des stages vétérinaires cet été a Montréal. Ma famille est ordinaire mais ce qui la rend plus spéciale est le fait qu'on parle tous frangais. Si je demeurais au Québec, je me demande si je se- rais aussi engagée et convaincue concernant le fait francais... Au début de cet article, je me demandais quel serait mon dernier message. Maintenant je le sais! Je continuerai d'étre présente dans la francophonie de Victoria, je suis déja impliquée au niveau provincial dans le comité de concertation et la Fondation des francophones de la Colombie-Britannique. On est chanceux de pouvoir parler frangais! Je vous souhaite un bel été a tous! Denise Gagnon-Branter, présidente de la SFV