LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE EN COLOMBIE - BRITANNIQUE Vol. 8 No. 10 | ia Ah ) wt a/s M. Iku “| nent PTT LA | “ry A] jovuuumreees | par Guy Pariseau DN 2P a Ube ERAN GATS heer Jat Le probléme chronique auquel font face nos heb- domadaires: est celui de la distribution. Pour avoir parlé quelque peu avec un ancien, le poéte-horticul - teur Georges Bugnet, un des précurseurs de l'As- sociation franco-canadien- ne de l’Alberta, j’aiappris une chose surprenante: a savoir, qu’il y a quarante ans, et bien que la popu- lation franco-albertine fut beaucoup moins nombreu- se et centralisée, on comptait quelque 5.000 a- bonnés au 4gurnal l’Echo.’. et autant aux journaux du Manitoba et de la Saskat- chewan. Questions de convictions - personnelles plus — inten- ses. Peut-étre, mais ce n’est sQrement pas l’uni- | que facteur, si méme le plus important. Il ne faut pas oublier que si la po- pulation francophone a augmenté, l’anglophone el- le aussi augmentait dans une proportion beaucoup plus importante que l’au - tre. La minorité frangaise, solidement implantée dans hameaux et villages d’un bout 4 l’autre de la pro- vince, jouissait d’une au- tonomie quasi compléte, d’un isolement en ce temps-la salutaire, il n’en est plus ainsi. Toutes pro- ‘portions gardées,_ 1’élé- ment francophone est bien moins autonome au- jourd’hui, beaucoup plus: plongée dans 1’anglophonie américaine dont il ne peut se libérer tout 4 fait qu’au risque de se recroqueviller sur lui-méme, de se sous- traire complétement aux marchés nord-américains. Les générations qui ont suivi les pionniers ont donc eu 4 choisir entre le maintien a tout prix de l’i- solement ou le risque d’u- ne certaine assimilation inévitable alliée 4 un cer- tain progrés, également i- “névitable, dont elles ne pouvaient logiquement se priver et dont elles n’avai- ent le droit de priver leurs descendants. Quand on n’a pas vrai- ment le choix, et qu’on doit agir, on pose des gestes, on prend les ris- = Les hebdos i te. é LES QUATRE DIRECTEURS DES HEBDOS DE L’OUEST: de |’Ouest De g. A dr.: M. Mario de Criére (L’EAU VIVE de la Saskatchewan, - M. André Piolat (LE SOLEIL DE CO- LOMBIE) - M. Claude Gagné (LA LIBERTE, du Mani- toba) - M. Guy Lacombe (LE FRANCO-ALBERTAIN) - ques qu’il faut. ~. .C’est ainsi que sont nés, l’un aprés l'autre’ (il serait plus juste de dire l’un de- vant l’autre. . .)ou paral- lélement les imprimés ma- nitobains, saskatchewanais et albertains, qui allaient “permettre de conserver et de répandre dans les foy - ers, le verbe frangais, - transplante du Québec ou importé de France. La lutte n’etait pas finie pour autant et la réalite de ces quelques pages hebdo- madaires n’était pas une assurance automatique de succés. eae Tous nos journaux, sans exception, ont souffert, A un moment ou 4 un autre, du manque d’intérét des lecteurs francophones, d’une espéce de somno - lence collective inquiétan- te, forgant leurs dirigeants a remettre en question la valeur d’un travail dans le vide. . -Dieu merci! ona refusé de plier. . .on n’a pas abandonné. A l’Echo du début sont ve- nus se substituer La Sur- vivance, puis le Franco- - Albertain. La Liberté et Le Patriote se sontun mo- ment unis, mais l’alliance ne pouvait pas durer: la Saskatchewan tient son monde au courant gr4dce 4 1l’Eau Vive tandis que le Soleil brille sur Vancou- ver qu’on dit grise et triste] _ Heureux sont les franco- phones du Québec ou d’Eu- rope, qui retrouvent, dans nos petits ghettos de l’Ouest, le verbe frangais imprimé. . .Ce n’est en- - core hélas! que de la sur- vivance, ce n’est pas en- core la victoire complé- _ de seconde, il n’est des Géants. Les dirigeants de La Li- berté, au Manitoba, cons- cients qu’il fallait révo- -lutionner le systéme, qu’il fallait trancher carrément sur les antécédents, sont allés de l’avant et ont lancé une distribution gra- tuite du journal dans tous les foyers d’expression francaise qui en exprimai- ent le désir. Plus d’abon- _nement payé. Une poignée de commanditaires d’a- bord, puis un nombre tou- jours croissant, 4 mesure ° que le nombre ‘‘d’abonnés’’ augmentait. . .et voila que prés de 20,000 manitobains regoivent chez eux La Li- berté. Une gageure a été gagnée. L’expérience, il faut le di- re, avait été tentée enSas- katchewan ot les premiers numéros de l’Eau Vive é- taient ainsi distribués gra- tuitement, par les bons soins de l?ACFA. L4, mal- heureusement, le succés s’est fait attendre. Enco- re, c’est du 50%. Une moi- tié vaut mieux que rien! Une comparaison des méthodes, des conditions des journaux eux-mémes, permettra sans doute de reprendre l’expérience et d’obtenir de meilleurs ré- sultats. Quant A un quo- tidien de langue frangai- se, pas impensable. La tech- nologie ayant abattu les distances 4 des fractions pas trop présomptueux de pen- ser qu’il se trouve quelque part dans 1’Ouest, un nou- veau Pére Breton qui ral- liera le meilleur des ef- fectifs pour mettre sur pied une autre Aventure dft-il ‘*couvrir’’ tout . J’Quest d’un coup, ce n’est — ECHANGES EO; MAC AUTO CENTRE R.B, Kerr , OiS-mue Burrard SVANCQUYER, 4 pe Ra. oo Pe ga SN SAS = 28 CULTURELS — Au cours de sa récente visite A Paris, M. Denis Hardy, Ministre des Af- faires Culturelles du Québec, accompagné d’un groupe de hauts fonction- naires québécois, a dé- claré la formation _d’un Comité permanent d’é - changes culturels entre les deux pays. Cette décision, de direM. Hardy, a été prise au cours d’entretiens avec son ho- mologue frangais, M. Mi- chel Guy, Secrétaire d’E- tat pour la Culture, en France. Ce Comité com- mencera son travail le 15 juillet prochain. Entre autres. propos, ‘M. * Hardy a mentionné que la possibilité d’accorder une taxe préférentielle sur les . volumes frangais, avait 6- té étudiée, ainsi que lacré- ation d’une organisation centralisée pour 1J’achat des volumes frangais. Ces initiatives auraient pour but de diminuer le coftt dé- ja trés élevé des volumes francais sur le marché québécois. D’autre part, les ouvrages d’auteurs québécois - déjaun peu connus en France - pour- PLANIFIES raient étre distribués dans les librairies publiques, a- t-il ajouté. Egalement, la~ question de juridiction quant aux droits sur le doublage des films, demé- — me que la possibilité de co- production cinématogra- phiques entre la Franceet le Québec, ont été abor- dées. M. Hardy amentionné son intention de favoriser la création de ciné-clubs res- pectant les visées de l’As-. sociation franco-québécoi-. - See : Cette visite officielle de M. Hardy devait le mener — au Centre Culturel Cana - dien A Paris. Il rencon- tra également M. Edgar Faure, président de l’As- Nationale. -en. semblée France. Plus tard, il de- vait se rendre A une ex- position de ‘‘contre-piqué artisanal’? québécois pour ensuite assister aux festi- vités marquant la féte de la St-Jean-Baptiste, le saint, patron des cana- diens-frangais. Ensuite, — il partit dans le Sud de la France pour quelques jours de vacances avecsafem- me. . s as ‘SECURITE AQUATIQUE 75 Le Canada est sans doute un pays idéal pour prati - quer des sports aquatiques. La création de parcs natio- naux assure plus de sécu- rité aux vacanciers. Tou- tefois, on ne peut minimi- ser, les dangers de ces sports. Chaque année, on deplore la perte de quan- tite de vies humaines, per- te causée par des noyades. Parmi elles, les enfants détiennent le premier rang. Aussi, la Croix Rouge ca- nadienne vous recommande d’apprendre et de respec- ter ces régles de sécurité aquatique, qui sont les sui- vantes: - Surveillez constamment vos enfants quand ils sont dans l’eau ou prés de l’eau. Il ne faut que quel- ques. secondes 4 un enfant pour s’éloigner et se trou- ver en péril. - Fee - Les enfants et les na- geurs médiocres doivent porter un vétement de flot- taison individuel (VFI) en tout temps. - - Les jouets gonflés doi - vent rester sur la plage. A flot, ils constituent un ~ danger trés sérieux pour ~ les enfants. - - Ne nagez jamais mais toujours avec un CO- — pain qui pourrait vous ve- — nir en aide au besoin. Cet- — te ré gle est particuliére - ment importante Ne nagez que durant le jour quand le maftre- na- - geur est de garde - - Sondez toujours : eaux inconnues avant d’y nager ou d’y plonger. Les “¥, roches, les débris et les — herbes marines présen-— tent des dangers qui ne sont pas toujours évidents. Les cours de sécurité ~ aquatique de la Rouge, qu’on dirige dans — votre localité, peuventvous — donner la formation dont vous avez besoin. Les cours de natation sont con- | (suite SECURITE p. 12)