LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE cunGsin ck oAGL VOL.13 No26 VENDREDI 17 OCTOBRE 1980 COURRIER DE 2e CLASSE ‘No 0046 °:25 CENTS Brian Smith _Le combat des chefs a Toronto : : face au public Que peuvent-ils faire? : .M. Brian Smith, Ministre de l'Education va effectuer une tournée a travers la province. La capitale, Victoria, recevra le ministre le jeudi 23 octobre. M. Smith y donnera un forum public. Le ministre sera donc 4 __— Tous les parents, les Victoria 4 1’Ecole professeurs et les éléves Monterey Elementary, sont doncinvités a y venir 851 Monterey de 19h00 a nombreux. 21h00. Il répondra a toutes les questions que nous nous posons sur le programme- cadre de frangais, le pro- gramme d’immersion et 4 toutes questions se rap- Alors rendez-vous tous , le jeudi 23 octobre de 19h00 4 21h00 a I’Ecole Elémentaire Monterey, 851 Monterey a Victoria. On vous y attend donc en portant a I’éducation. trés grand nombre! L’Acte de l’Amérique du Nord sera-t-il rapatrié? Les droits linguistiques seront-ils inscrits dans la Constitution? Autant de questions qui restent en suspens apres la réunion des premiers ministres provinciaux a Toronto. Si plus de cing provinces sont d’accord pour placer l’affaire devant les tribunaux, on peut se demander toutefois si cela peut vraiment empécher Ottawa d’agir unilatéralement. Que veut Ottawa? Le premier ministre Trudeau entend d'une part rapatrier la constitution et d’autre part _ apporter quelques modifica- tions a cet acte del’ Amérique du Nord Britannique qui demeure a Londres depuis 1867. Uutre le rapatriement, le gouvernement canadien compte inclure une charte ment. — | Les positions de M. Tru- deau est trés clair sur ce point; depuis le début des négociations constitution- nelles, il a sans cesse répéter que l’inclusion des droits linguistiques dans la consti- tution découlait de 1’évolu- tion du Canada. Jamais M. Trudeau en s’est autant inquiété des droits des fran- cophones hors; jamais il n’a fait autant d’appels du pied aux organismes francopho- nes hors Québec pour faire pression sur les gouverne- ments provinciaux! veut en venir? ...Ne doutons pas des bonnes intentions d’Ottawa. C’est de notre devoir de francophone d’ap- puyer ces bonnes résolutions La communauté francophone 4 I'épreuve Roméo PAQUETTE Il existe deux théses communautaires de la francophonie. Du moins deux fagons d’aborder l’argument qui consiste a savoir s'il y a ou non une “communauté” francophone a Vancouver ou ailleurs en Colombie Britannique. L’une définit la communauté de la facon traditionnelle, comme étant une concentration de personnes, de familles et d’institutions communiquant ensemble dans un langage commun. L’autre est née de l’age post-industriel,-celui des mass media et de urbanisation galopante--. Elle veut que la communauté francophone puisse se définir a travers des organes et institutions stratégiques, sans qu'il n’existe de concentra- tions de langue francaise. Tout ce qui suffirait serait que, dans un rayon donné,--celui, par exemple, de lécoute potentielle de Radio-Canada--, il y ait une clientéle importante, méme si celle-ci est dispersée sur le plan physique. Eh! bien, la dite commu- ‘nauté francophone de Van- ‘couver, dispersée sur tout le territoire urbain, a l’occasion de mettre a I’épreuve cette notion communautaire qui dit qu’a l’ge des mass-media et des techniques modernes de communication, le con- sommateur de biens et de services n’a pas besoin de vivre 4 proximité des points de vente ou d’approvision- nement. L’épreuve commu- nautaire francophone de. Vancouver s’identifie pré- sentement avec l'opération “Caisse Populaire St-Sacre- ment”. Sil y a une institution qui est bien celle de la Franco- phonie vancouveroise, c’est bien la “caisse populaire”. La population francophone dis- persée, s’est exprimé de facon logique. Cette commu- nauté en quéte d’identité mettait a la fois en marche sa Fédération Canadienne-fran- gaise, sa paroisse, sa troupe de théatre et sa détermina- tion de vivre normalement. La caisse populaire était Yinstrument de développe- ment socio-économique. Elle naissait au niveau de ce qu’était alors la communau- té: dans le soubassement de l'un de ses fondateurs. C’était en 1948. Quatre années plus tard, l'on pouvait déja se donner pignon sur rue. C’était signe que la communauté avait acquis une certaine vigueur. Sur le méme rythme, la paroisse prenait forme et elle se donnait une école. La Fédé- ‘ration, elle comptait déja des membres dans tous les cen: tres importants de la provin- ce. A cette époque, I’on cher- chait a réaliser la communau- té regroupée physiquement autour d’institutions propres a une vie organisée. De ces institutions l’on sentait bien qu'il fallait se réserver le controle. C’est pour cette raison que la-paroisse prit une identité “nationale” fran- cophone dés le départ. Il en fut de méme pour la caisse populaire. La communauté avait des objectifs d’autodé- termination. Depuis, les temps ont changé. La métropole a attrapé la maladie du gigan- tisme. Les mentalités ont aussi changé. La société de consommation a fait des progres plus rapides que la conscience collective. La nouvelle génération s'est ral- liée Al’idée moderne d’une société individualiste, dont la diversité fondamentale ’ se- rait identifiée par des activi- tés concentrées dans des lieux physiques stratégique- ment situés. — Comme il en est des grands centres d’achats, -concus pour donner tous les services sur un seul station- nement gratis pour l’automo- .bile, l'on présume que tous les amateurs de spectacles et de concerts se rendront a la méme salle, au centre-ville; {suite p.4] tant qu’elles soufflent en notre faveur. D’un autre cdté, les pre- miers ministres provinciaux ont marqué leur désaccord avec M. Trudeau. Cing provinces et peut-étre sept entendent porter l|’affaire devant les tribunaux pour étudier la validité du projet Trudeau sur le rapatriement unilatéral de la constitution. La Colombie Britannique,. l’Alberta, le Manitoba, le Québec et Terre-Neuve sont tombés d’accord pour agir contre Ottawa. Comment? La, les provinces n’ont pas encore défini leur action. En plus des cing provinces contestataires représentant tout de méme 50% de la population canadienne, L’Tle -du Prince-Edouard et la Nouvelle-Ecosse attendent de contacter leurs propres autorités pour pouvoir rejoindre le groupe des 5. en ne tnt ct tt fait, cette action commune _des provinces empéche-t-elle pour autant Ottawa de rapatrier la constitution? car il ne faut pas oublier que 9 les ig Sega ne sont pas d’accord pour s‘opposer au projet de M. Trudeau. Le Premier ministre a dans sa poche MM. Davis, de I’Onta- rio, Hatfield du Nouveau- Brunswick et peut-étre Blakeney de Saskatchewan, Outre les discussions avec les provinces, il va falloir s’attendre, dans les semaines et mois a venir, a une dure bataille au Parlement d’Ottawa. Le Chef de l’Opposition, Joe Clark, s’est manifesté contre lesintentions de M. Trudeau; toutefois, il ne - serait pas étonnant que la Constitution soit plus vite rapatriée que prévu, car si les provinces ne sont pas des droits comprenant les Mais que peuvent-ils faire? —_ pressées de voir leur consti- droits linguistiques dans la S'ils portent lecasdevantles tution a enrevanche ~ ronstitution. La péréquation —_—_D’ailleurs, on peut méme _tribunaux, il faudra attendre Londres est, elle, pressée de _...2»Une formule d’amende- se demander od M Trudeau au moins 6 mois pour quela_ s’en débarrasser décision des tribunaux nous i parvienne. - De tribunaux en tribunaux, Vaffaire peut durer ainsi pendant deux ans. Maisen Avecle chémage et ieurs problémes économiques, les Anglais ont d’autres chats a fouetter. matériel pédagogique 4, Le nouveau Centre de ressources Claude TRONEL Un nouveau centre de ressources dans des locaux flambants neufs, voila ce que pourront trouver parents, professeurs et étudiants. Les services francais du Ministére de l’Education ont déménagé au 7900 Alderbridge & Richmond amenant avec eux le Centre de Ressources qui comprend tout le Le Centre de Ressour- ces qu'anime Mme Héléne Gravel regroupant des de francais, du program: me d’immersion mais aussi du frangais langue Caisse Populaire St-Sacre- ment est l’exp ression du désir de cette communauté instruments pédagogi- de al’élémentaire et de se donner des éléments de ins pedagogi secon é vie collective. Ce désir, qui to duprogrammecadre au setae = $ était au départ le fait d’une