wee oe ee "Rd 2 Le Soleil de SS se eireds £5 a 25 aoat 1978 | LE HEIL Directeur: André Piolat PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 LES HEBDOS REGIONAUX DE COLOMBIE LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE .Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise-en-pages: Claude Jean, Yvon Thivierge Rédaction: Claude Jean, Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 . Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 TF Association de Ia Presse francophone sien eee s | Pensez aux petits Une lueur d’espoir Quelque part 4 Ottawa, des fonctionnaires craignent de perdre leur emploi. Ce sont des gens intelligents et perspicaces, pleinement con- scients des réalités canadien- nes. Mais, collectivement, ils ont commis un impair et ont gravement enfreint le code de comportement bureau- cratique. Plus précisément, ils ont fait quelque chose de bien. Leur programme, bien que modeste, pourrait aider le Canada 4 oublier sans trop de regrets l’ére du pétrole bon marché. En l’adoptant, comme le Ministre de Energie, Alastair Gillespie, 'annongait récem- ment, le Gouvernement fédé- ral s engage a soutenir l'indus- trie de l’énergie solaire. Otta- wa a promis de consacrer 125 millions de dollars aT installa- tion, dans des batiments gou- vernementaux, de matériels de chauffage utilisant le rayonnement solaire. On a prévu 25 subsides de recher- che de $10,000 et des con- cours avec des prix totalisant $350,000 pour encourager la création de systémes plus ef- ficaces. 114 millions de dol- lars serviront 4 financer des projets entrepris conjointe- ment avec les provinces et l'industrie privée. Et plus de 100 millions seront affectés aux recherches sur les possi- bilités énergétiques de l’ex- ploitation forestiére, par exemple en utilisant des sys- témes perfectionnés de com- bustion du bois. Si ces sommes (un peu moins de 400 millions) n’ont rien d’exceptionnel dans ce domaine,le programme pour- rait cependant avoir des ré- percussions dépassant de loin, en importance, les investisse- ments consentis. Il y a peu, les “spécialis- tes’’ gouvernementaux ne ju- raient que par l’huile lourde (sables bitumineux) et I’ato- me. Cela reste toujours vrai. — Mais la déclaration de Gilles- pie indique au moins que l’on considére d’autres options. On ne saurait trop souli- gner leur importance face au pétrole et au nucléaire. Si nous décidons de nous con- centrer sur ces deux formes d’énergie a forte intensité de capital, d’autres secteurs en patiront. L’énergie solaire par contre — comme d’autres sources renouvelables — fait davantage appel a la main- d’oeuvre (pour |’installation et la fabrication) qu’aux ca- pitaux, de sorte qu’elle pour- rait résorber une partie du chomage sans épuiser nos fi- nances. Et, pour la création de petites entreprises, les pos- sibilités sont illimitées; elles nous libéreraient du quasi- monopole exercé par une poignée de compagnies géan- . tes. Ce programme ne satisfait pas a tous les besoins. Mais c’est une initiative importan- te dans la mesure ou elle crée des moyens de financement et un marché pour les tech- niques de la premiére géné- ration. Il faudra attendre des perfectionnements et un abaissement des coiits pour assister a apparition de mar- chés de production en masse. Le plan gouvernemental vise 4 promouvoir ces tech- niques, a encourager l’expé- rimentation et a garantir un marché aux fabricants. Il re- présente aussi un appui mo- ral. Il ne reste plus qu’a créer une série de stimulants fis- caux 4 l’intention des promo- teurs et des particuliers utili- sant des sources renouvela- bles dans leurs batiments. Avec des concessions fiscales appropriées, les progrés dans cette industrie vitale dev- raient étre rapides. **Pensez aux petits” est un message adressé sous forme d'éditorial par la Fédération canadienne de lentreprise indépendante : pur. EDITORIAL Un mardi comme les autres... Aujourd’hui, c’est mardi. Le journal doit étre terminé ce soir. Nous avions coutume de qualifier le mardi de “journée noire”. C’est rarement le cas, maintenant. Grace 4 une meilleure oeepninetin du travail et & une meilleure répartition des taches, le journal est généralement, sinon complétement, du moins presque terminé a dix-sept heures. Le fait demeure qu’il n’est pas facile de produire un hebdoma- daire de vingt pages avec un personnel de trois employés 4 temps plein. Si lun tombe malade, c’est terrible; si deux tombent malades, c’est la catastrophe. La seule solution pour “nous en sortir” sans trop de mal a été de nous imposer un plan de travail: le supplément de la télévi- sion doit étre terminé le vendredi soir, telle et telle pages doivent étre achevées le lundi soir. Nous avons également di imposer des régles 4 nos collaborateurs et 4 nos lecteurs. Les chroniques et articles d’inté- rét général doivent nous parvenir le vendredi, au plus tard. En ce qui concerne notre service gratuit de petites annonces, nous avons imposé comme heure limite le lundi 4 quinze heures. Auparavant, nous acceptions les petites annonces le mardi aprés-midi... c’était du masochisme a |’état Pour vivre, un journal a besoin de lecteurs et de publicité. Pour s'améliorer, pour s’épanouir, un journal a besoin des opinions, des critiques et des suggestions de ses lecteurs. Nous en recevons malheureu- ‘sement trés peu. C’est pourquoi, chaque fois que l'un de nos lecteurs nous téléphone ou nous rend visite, nous en profitons pour lui demander ce qu'il pense du journal et s’il peut nous indiquer des améliorations possibles. Les divers organismes, associations, clubs francophones de notre province, ainsi que les Franco-Colombiens pris individuellement, ne profitent pas comme ils le pourraient, comme ils le devraient, de l’existence du Soleil de Colombie et des services qu'il peut leur rendre. Le Soleil est votre journal, ce n’est pas la un slogan publicitaire. Jean-Claude ARLUISON Il y en a méme qui se servent du Franco-Albertain pour emballer leur vaisselle... 'Le Franco-albertain, Edito- rial du 16 aoat 1978] Il y en a méme qui se servent du “Franco-Alber- tain’’ pour emballer leur vaisselle... Eh oui! une jeune dame est rentrée hier matin au journal et nous a expliqué qu'elle voulait plusieurs exemplaires de “vieux Fran- co”. Nous nous sommes évi- demment empressés de lui demander qu'elle était I’édi- tion qu’elle voulait, pensant qu'elle allait s’en servir dans un cours ou pour les dis- tribuer a des amis. Quelle ne fut notre surprise lorsqu’elle nous a répondu que la date importait peu et qu’elle vou- lait de “vieux Franco” pour pouvoir emballer sa vaissel- lel! Certains _ pince-sans-rire pourraient renchérir que ce ne serait pas la une si mauvaise affaire pour le journal si on pense‘au coté pratique de la chose. II faut beaucoup de journaux pour emballer de la vaisselle, cela ne peut que favoriser les abonnements. Au moins:cette dame se sert du Franco. Ce qui n’est pas nécessairement le cas pour plus des 2/3 de la population _ franco-albertai- ne. En effet, nous estimons a pres de 10,000 le nombre de nos lecteurs. Nous arrivons ace chiffre, que nous gon- flons un peu en notre faveur, en multipliant le nombre des abonnés qui est de 2 500 par quatre. En supposant que tous les membres de chaque foyer qui recoit le Franco le lisent fidélement, et en ccomptant une moyenne de 4 personnes par famille, nous arrivons a grimper jusqu’a 10,000. Chiffre beaucoup plus acceptable et qui rassu- re nos commanditaires. Se servir du Franco, oui mais comment? Un de nos éditorialistes y a d'ailleurs magistralement répondu dans une édition qui date déja de trois ans. Ses sug- gestions sont toujours tres pertinentes. Une des premiéres utilisa- tions que l'on peut faire du Franco est toujours le com- muniqué de presse. La plu- part des groupes négligent cet outil de publicité tres efficace pour “se faire connaitre et mettre la po- pulation au courant de leurs activités”. Un bon nombre de communiqués de presse arrivent au journal tous les jours. Ils viennent, pour la plupart, du Canada “anglais” et méme de |’étranger. Trés peu nous parviennent d'ici. Que ce soit une danse, un camp, un concert, une piéce de théatre, une assemblée ou toute autre activité im- portante, le communiqué de presse permet d’annoncer UVévénement en question .quitte a le faire suivre d'une annonce payée la semaine qui suit. Pour rédiger un communiqué de presse, nul besoin d’@tre écrivain. I] suffit d’indiquer l’activité, la date, les circonstances et quelques autres renseigne- ments pertinents. La récep- tion d'un communiqué de presse peut permettre au journal de faire un reporta- ge tant bien aprés qu'avant lévénement, vous assurant ainsi un maximum de publi- cité. En ce quia trait aux idées, la rubrique “Opinions Li- bres” permet aux lecteurs d’exprimer leurs opinions sur des sujets divers et faire des commentaires sur les articles ou les reportages du journal. Tout journal et, en général, tout organisme, qui ne se nourrit pas de criti- ques risque de stagner. Pour ce qui est des rubri- - ques, nous avons décidé de concentrer nos efforts et avons décidé d’en étoffer cing bien précises, espérant ainsi rendre le journal plus intéressant. Ce sont: les nouvelles de la politique, les régionales, Arts et Specta-_ cles, commentaires sur la religion et la page des en- fants. Dorénavant, nous vous offrirons une ou deux pages completes de résumés des grandes manchettes des nouvelles provinciales, na- tionales et internationales. Les amateurs d’analyses po- litiques seront bien servis par la chronique hebdoma- daire de M. Keith Spicer 4 laquelle d’autres. viendront s‘ajouter. La section réservée aux régionales sera élargie. Nous voulons arriver 4 une page pour chacune des huit groupes francophones de VAlberta. Il faut en finir avec ces petits bouts de reportages perdus entre deux annonces! Les Arts et Spectacles offriront des apercus et des analvses des spectacles sur- tout ceux qui font la tour- née de la province. Il vy aura vussi une chronique — bi- mensuelle qui présentera et fera la description d'un ou Tune artiste franco-alber- tainle). Une page compléte sera réservée aux questions so- ejales et religieuses. A la chronique “Quand je pense tout seul” du Pére Johnson, viendront s‘ajouter un horai- re complet des messes de toutes les paroisses franco- phones de la province et des articles sur des sujets d‘or- dre social tels que la faim, la - pauvreté, le mariage... Enfin, nous aurons une section de deux pages com- nlétes de jeux, de bandes dessinées pour les petits francophones. Nous _publie- rons aussi réguli¢rement les meilleures compositions d'é- léves des écoles bilingues de ‘a provinces. Bref, le ‘“Franco-Alber- tain” doit devenir un journal non plus lu par devoir par un petit groupe de fidéles mais plutdt parce qu'il est inté- ressant. Quitte 4 s’en servir aprés pouremballer sa vais- selle comme dans le cas de notre chére visiteuse. Maxim Jean-Louis