eat A. SES a Se LES FORCES ARMEES VISITE CHEZ LES FORCES CANADIENNES EN EUROPE Partis d’Ottawa 4 10 heures ‘du soir, nous étions 4 Lahr au sud de 1’Allemagne le lendemain A midi, heure lo- cale, aprés une bréve escale 4 Gatwick au sud de Londres. A la descente de l’avion, nous sommes accueillis par le Capitaine Pierre Dupuis (de Verdun) qui est officier d’information pour les Forces Canadiennes en Eu- rope. Il sera notre guide fi- déle pour toute la durée de notre séjour. En sortant de l’aérogare, nous saluons le Major Jacques Forest (de Pont-Viau) qui commande 1’ Unité de transport aérien pour les Forces Canadien- nes sur la base. Nous sommes transportés a 1l’HOtel Wacker ot le Ca- pitaine Dupuis nous explique l’horaire, les activités au programme pour les deux jours qui suivront et nous offre des renseignements sur la ville et la région. Mercredi soir, nous serons libres de retourner au Ca- nada ou encore de demeurer en Europe, a nos frais, bien entendu. Le lendemain matin, nous sommes recus 4 la caserne par le Major Général Wil- liam C. Leonard qui est ‘chargé du haut commande- ment de toutes les Forces Canadiennes en Europe et par quelques-uns de ses col- légues.e Ensuite, le Briga- dier Général Chouinard (de Montmagny) qui commande le 4e Groupement de Combat, nous explique le rdle des troupes canadiennes en Eu- rope.e Le Canada est le seul pays membre de l’OTAN &a disposer d’une force mili- Des avions de chasse CF-104 Starfighter des Forces ments ‘sont concentrés 4 Lahr et & Baden-Soellingen en Forét-Noire, au sud et en Forét-Noire, au’sud de 1’Allemagne. Les détails des formations et des unités qui la compo- sent nous sont fournis par le Lieutenant- Colonel Ri- chard Evraire, un ingénieur de 33 ans, véritable soldat professionnel et comman- dant du 22e Régiment 4 Lahr. Aprés une conférence de presse trés animée, alors qu’aucune: question ne de- meure sans réponse, nous partons pour Baden-Soellin- gen ot nous sommes recus par le Lieutenant-Colonel L. Chopin (Chops) Viger (de Joliette), commandant de 1’ escadrille. de chasse 421 (Red Indians). ‘Chops’ Viger est l’un des rares pilotes de chasse qui ait accumulé plus de 1,000 heures de vol sur le CF-104 qui est fabri- qué 4 Montréal par Canadair. Aprés le lunch, nous sommes divisés en groupes de 4 ou 5 personnes et confiés 4 un officier qui nous servi- ra de guide. Le ndtre, qui n’est Agé que de 23 ans, est le Capitaine d’aviation Richard Parent (de Beau- port). Comme il est ‘de garde’, il porte son uniforme de vol et en cas d’alerte, il “maura que quelques minutes pour decoller. D?’ailleurs, son équipe de terre (ground crew) ne laisse pas son ap- pareil d’un pouce et au pre- mier signal, l’un des avions de chasse le plus rapide au monde sera armé et prét a s’envoler vers un destin inconnu. Nous visitons les escadril- les de chasse et de recon- Armées Canadiennes alignés sur la base de Baden-Soellingen en Forét Noire, en Allemagne de 1’Ouest. naissance; les hangars; les ateliers d’entretien et de réparation; la salle de radar; la salle d‘entrafmement avec simulateur (construit A Montréal ); la salle de carto- graphie et enfin tout ce qu’il nous est permis de voir par les réglements de sécurité de 170TAN. Pour terminer la visite, nous assistons A l’arrivée d’une escadrille de CF-104 qui revient d’un vol d’entrafnement. Le com- mandant qui est A mes cdtés a le visage tendu. Lorsque le dernier avion se sera posé sur la piste et qu’il aura été freiné par ses deux para- chutes, son visage se déten- dra. Il aime ses pilotes comme ses propres fils et chaque appareil vaut plu- sieurs millions! Ce qui m’a le plus impres- sionné au cours de cette premiére journée, ce sont les qualités et la compéten- ce des officiers que nous avons rencontrés. Tout en conservant une discipline qui était partout évidente, ils ont humanisé leur métier et créé un esprit d’équipe qui transcende toutes les activi- tés de groupe. Quant 4 la compétence, elle est basée sur une solide formation académique suivie de plu- sieurs années de spécialisa- tion en psychologie, en sciences, en génie, etc. Pour ce qui est des sous-officiers et des troupes, chacun d’eux est un spécialiste dans son domaine et ils se complé- tent les uns les autres. Il est prés de 17h.00, le vent s’éléve et il fait froid. Nous entrons au mess pour le verre de l’amitié et une derniére poigneée de mains que la prochaine alerte sera avant de retourner 4 not hotel. Pendant le trajet, n sommes songeurs. Nou venons de vivre ces quelque heures avec les pilotes I’une des meilleures esca drilles de chasse au monde Dans un conflit, ils seraien' sQrement des ‘as’sinon de ‘héros’, comme leurs afné l’ont été pendant la derniér guerre. Pourtant, nous com- me eux, ne voulons pas qu’il aient 4 le prouver. Cepen- dant, nous savons que pour maintenir la paix, il faut étre préts pour la guerre.| C’est ce role qu’ils ont ac- cepté de jouer pour nous. Méme si parfois et de loin leur vie peut nous sembler facile et agréable, ce quiest faux, nous devons réaliser peut-€tre la derniére pour eux afin que nous puissions continuer A profiter des bienfaits de cette paix que nous leur avons confiée et qu’ils ont accepté de proté- ger volontairement. Dans nos prochains articles, nous parlerons de notre vi- site A 1’Ecole Général Geor- ges Vanier et du 4e Groupe- ment de combat mécanisé. ttt