4 — Le Soleil de Colombie, vendredi 23 septembre 1983 Québec Pourquoi «Je me souviens» Liorigine de la devise ‘Je me souviens” sur les armotries du Québec. Plusieurs lecteurs s'‘interro- gent sur lorigine et le sens historique de la devise “Je me souviens” qu’on retrouve au bas des armoiries du Québec. L'explication généralement acceptée est celle donnée par M. Hormidas Magnan dans son livre “Cinquantenaire de notre hymne national”, publié a Québec en 1929. S’‘appuyant sur l’opinion de lhistorien et archiviste Pierre- Georges Roy, M. Magnan attribue la paternité de cette devise 4 M. Fugéne Taché, architecte et sous-ministre des Terres et Foréts du Québec, qui l'ajouta au bas des armes du Québec en 1883 lorsqu’il dressa les plans de construc- tion du Palais législatif. La devise figure alors pour la premiere fois, sculptée en sail- lie dans la pierre sous l’écu, au centre de. l’entablement du portique de la facade princi-! pale. Bien qu’elle n‘ait jamais recu l’approbation royale, son adoption par arrété ministé- riel a suffi a lui conférer un caractére officiel. Quant aux mots “Je me souviens”, ils rappellent aux Québécois que c'est grace a leur fidélité 4 la langue et aux traditions frangaises apportées par leurs ancétres en Nouvel- le-France qu'‘ils ont pu _ pré- server leur identité au sein d'une Amérique du Nord majoritairement anglophone. Les arts québécois, maths et services polyglottes Littérature: le poéte québé- cois Francois Charron s’est mérité le prix littéraire Bel- gique-Canada 1982 pour len- semble de son oeuvre. Né a Longueuil en 1952. Francois Charron a_ publié. depuis 1972, une quinzaine. de re- cueils de poésie dont “Bles- sures” (1979), “Mystére” (1981) et “La passion d'au- tonomie” (1982). Cinéma: le -cinéaste Marc Blais tourne présentement un film retracant la découverte de la Nouvelle-France en 1534 par le navigateur malouin Jacques Cartier. Intitulé “Mes voyages en Canada”, ce long métrage sera disponible a partir de janvier 1984 et s'ins- crit dans le cadre des mani- festations célébrant le 450e anniversaire du premier voya- ge de Jacques Cartier. Arts: L’Académie nationale des arts de Paris aurait choisi la Ville de Montréal pour la tenue de la Biennale des arts de la rue en 1985, a annoncé récemment le Service des ‘nouvelles de Radio-Canada. Cette Biennale présentera des oeuvres venant des quatre coins du monde dans des domaines comme larchitec- ture et l'affichage mural. L’annonce officielle de l'orga- nisation de cette manifesta- tion devrait avoir lieu en sep- tembre prochain. Un organisme gouvernemen- tal polyglotte Un citoyen de la région montréalaise désirant obtenir des renseignements sur les diverses normes du travail en vigueur au Québec peut rece- voir des services dans au moins seize langues. En effet, le bureau régional de Montréal de la Commission des normes du travail offre a sa clientéle des services non seulement en francais et en anglais, mais aussi en espagnol, portugais, italien, grec, chinois (canto- nais et mandarin), allemand, russe, hongrois, roumain, ser- bo-croate, ukrainien, polo-. nais, hébreu et arabe. Bosse des ‘mathématiques Un jeune Québécois, Mar- tin Piotte, a remporté la médaille de bronze a l’occa- sion de la 24e olympiade de mathématique qui vient de se terminer au Lycée Louis Le Grand a Paris. Martin Piotte faisait partie d'un groupe de 186 éléves de niveau secondaire, agés de 13 a 19 ans et représentant 32 pays. Cette manifestation au cours de laquelle Martin Piotte s'est distingué jouit d'une grande renommée en Europe. Ce jeune Québécois était l'un des six représentants de la Société canadienne de mathé- matiques a cette olympiade. Il a recu sa médaille des mains du ministre de l’Education na- tionale, M. Alain Savary, a l'occasion de la remise des mé- dailles a la Sorbonne. FRANCAIS; fe xt La Malson dAccuell Soclété Francophone Rive Nord annonce louverture de sa pré-maternelle en septembre 83 pour les enfants de 3 et 4ans Pour Informations, composez : 985-8473 ou 987-4036 Se tn Un club de photo Les étapes a suivre (S.O.P.)— L’intérét du public vis-a-vis du loi- sir de la photographie est de pius en plus populaire. Devant cette constatation, certaines personnes ont décidé de fonder un _ photo- club. Avant de fonder le tout, il serait impor- tant de bien analyser les 6tapes & . suivre afin d’éviter des pro- blémes. 1. a) Former un noyau de personnes intéres- .sées, motivées par le projet et surtout disponibles pour tra- vailler (3 & 5 personnes qui constitueraient l’exécutif provisoire du club). B) S‘adjoindre, si possible, un conseiller technique en matiére de photographie. 2. Etablir des contacts avec d’autres clubs pour discuter d’expé- riences vécues et de possibilités d’échan- es. . Se trouver un nom: ce qui permet de pola- riser les énergies. 4. Définir des régle- ments, structure de base. 5. Prévoir une cotisa- tion raisonnable pour subvenir aux besoins essentiels du club (il faut prendre soin de toujours garder une vision réaliste de |’im- portance de-son club). 6. Discuter sur |’idée de s‘incorporer ou pas. 7. Préparer un_ pro- gramme sommaire d‘activités possibles répondant aux intéréts des membres. 8. Convoquer les mem- bres & une Assemblée Générale de fondation. SUGGESTIONS D‘ACTIVITES 1. Réaliser des photo- graphies & partir de thémes choisis par les membres. 2. Juger des photogra- phies, des diapositives et les faire commenter par une personne-res- source. 3. Inviter des spécialis- tes de diverses sphéres de la photographie. 4. Organiser des confé- rences seu! ou en colla- boration avec certains clubs intéressés. 5. Organiser des con- cours de photo. II est possible d’obtenir des juges d'autres clubs, d’un autre milieu inté- ress6é a la photo, a des photographes pro- fessionnels 6. Planifier des sorties de groupe. Ex.: photo- graphie de nuit, sortie d’automne, excursion en nature, visite de studios, de laboratoires ou d’exposition de pho- tos. 7. Organiser des ate- liers ot il est possible de travaiiler en groupe & une technique parti- culiére. 8. Organiser un mar- ché aux puces ow les gens peuvent vendre ou échanger du maté- riel. 9. Prévoir des activités sociales qui aideront a développer des rela- tions amicales entre les membres. - nouveaux locaux: Gélinas, Michel Merci encore | Le Soleil remercie encore vivement ceux qui l’ont aidé bénévolement dans ses Abgrall, André Trividic, Art Lehman, Vincent Pigeon, Jacques Baillaut, Gilles Archambault du magasin électro-ména- ger “Appliances”, Ardeshir Adl, Sina Adl, Charvine Adl et Raymond Sévigny. Messieurs Louis Abgrall, Pierre Huit jours avec de la fiévre! Jaurais encore eu le temps d’écrire un livre! Honoré de Balzac [avant son agonie]. Tirez le rideau, la farce est jouée. Rabelais { dernier mot avant sa mort |. Le Centre Culturel Colombien féte ses dix ans Suite de la page 1 Et le 31 octobre, la célébra- tion de cet anniversaire, se cloture par une soirée de l’Halloween, tout comme une fin octobre 1973, le Centre ouvrait ses activités par une Halloween. Il y a dix ans, en octobre 1973, la premiére subvention du Secrétariat d’Etat, d’un montant de 9 000 dollars, arrive au Centre qui s'appelle a ce moment-la le Centre Socio-Culturel. Il est situé au 706 de la 16éme avenue ouest, prés de l’ancienne Caisse Pop St-Sacrement. La Fédération des Franco-Colombiens y a- vait aussi ses bureaux. Quelques mois plus tard, en janvier 1974, on ouvre offi- ciellement le Centre, son premier président est Jean Riou. Quelques mois plus tard, en mai 1974, la premiére assem- blée générale a lieu. Un nouveau comité et- un nou- veau président, André Chol- ° lat, le méme que vous enten- dez tous les matins sur les ondes de Radio-Canada. D’autres mois passent, le Centre a de nouveaux locaux au 795 sur la 16@me avenue ouest, qu'il occupe toujours. Un nouveau conseil, un nou- veau président, Louis Hatin. L’automne arrive. En_no- vembre 1974, on embauche pour la premiére fois un gérant, Serge Vigneux. “Il partira plus tard pour le Mexique avec la caisse” d’ex- pliquer Jeanne Baillaut, l’ac- tuelle directrice. Au printemps 1975, le Cen- tre s'appelle désormais Centre Culturel Colombien, et en septembre 75, Jeanne Baillaut est engagée comme directrice artistique. “J’avais accepté ce poste qu’a une condition que le programme d'art pour les enfants — dont je m’occupais a la Galerie D’art de Vancou- ver — soit transplanté ici au Centre” se rappelle Mme Bail- laut. : : En 1976, premiére exposition est accro- chée sur les murs du Centre; il s'agit de l’expo de photos de Lucien Beilin. En juin 1976, on voit la premiére Francoféte organisée par le Centre et a laquelle participe tous les centres francophones de la Colombie britannique. En automne 1977, il y a donc six ans, le premier concert a lieu dans l’église St-Sacrement, Daniéle Arpa- jou, qui reviendra souvent, est au piano. Au printemps 1978, la bou- tique de _ livres Croque- Bouquins ouvre ses portes. En avril 1979, le premier Salon du Livre est inauguré au Robson Square, ainsi que le premier Festival franco- phone qui se déroule au théatre Métro. En décembre 1981, le gui- chet de la poste ouvre et en mars 1982, le premier Salon du Printemps avec les oeuvres d’artistes francophones est ou- vert au public. » De nombreux visages Tous ces événements qui ont marqué la francophonie de Vancouver sont -représentés par tous ces visages qui ont contribué 4 son épanouisse- ment. Visages que l’on retrou- ve encore ‘autour de nous ou qui ont quitté. notre province Yann Geoffroy, André Chollat, Dominique Laurence, Dominique Bré- chaut, Lise Guay, Flavienne ’ de la Torrenté. ‘‘Flavienne a été ma premiére et seule en février, «la. employée explique Jeanne Baillaut. Pendant un an elle fera du bénévolat, puis sera salariée.” 2 Thérése Champagne qui est animatrice en 1977, Monique Roy qui s’occupe des specta- cles, Nicole Vachon Dalby, elle aussi animatrice, Rose- Héléne Gagné qui, en 1977, est embauchée pour s’occuper du programme Kaleidoscope et programme qui aura, grace. a elle, un succés auprés des écoles.:.. tous ces noms sont des visages que l’on retrouvera sur les nombreuses photos. “Des expositions... nous en avons organisé ! l’exposition des dessins de Raymond Boyer —artiste qui tous les ans se voit choisi pour le timbre tuberculeux de Noél — I’ex- position Louis Riel — que nous avons monté entiére- ment et que la Fédération des Franco-Colombiens. détient, les expositions plus récentes du Soleil et de la Sté Histori- que...” appuie Mme Baillaut. Kaleidoscope dans les régions “On nous a assez souvent . reproché de ne pas aider les autres centres de la province. Cette. rétrospective pourra peut-étre prouver que j'ai été dans toutes les régions parler et expliquer le programme Kaleidoscope, car a l’époque, les Centres voulaient a tout prix un programme pour les écoles comme nous avions.... Je ne sais pas ce qu’ils en ont fait!” Quant aux artistes qui ont été produits par le Centre: “Nous avons amené énormé- ment de chanteurs et chanteu- ses, comme Anna Prucnal, Pauline Julien, Edith Butler ett ‘ Il est difficile de placarder dix ans d’existence d’un é- tablissement (Parlez-m’en! avec celle du Soleil, j'en ai eu ma claque!) Des photos, des extraits de programmes, des coupures du Soleil de Colom- bie, ce celles du Sun et du Province vont certainement donner a plusieurs la nostalgie du passé, a d’autres ils feront peut-étre découvrir un cété de . la francophonie, celui de sa culture. Cecilian Ensemble Le “Cecilian Ensemble” présente Carlo Novi et Chris- tine Moran, violons baroques; Susie Napper, viole de gambe et Evan Plommer, téorbe, . dans un concert de musique pour instruments a cordes a la chapelle Epiphany, 6050 Chancellor Blvd, prés de l'Université de la Colombie britannique, samedi ler octo- ~ bre, a 20h30. Billets: $8.00, étudiants et Age d’Or: $5.00. Réserva- tions: 224-1438. Les billets sont en vente a Magic Flute Records, Sikora’s Classical Records, Classical Notes Re- cords, et a l’entrée. Le “Cecilian. Ensemble”, réputé pour son interprétation de cette grande musique des 17éme et 18éme siécle, jouera L’Apothéose de Corelli ainsi que des oeuvres de Muffat, Locke, Corelli et Marais. Ce programme sera présen- té. a nouveau le dimanche 2 octobre, a 15h00, a West Vancouver United Church, concert parrainé par l’associa- tion des amis de la musique (“Friends of Music”) de West Vancouver.