4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 20 mars 1987 Journée de la femme Plaisirs du dimanche Par Roger Dufrane ‘Jaime les hommes et j'aime Vancouver!” proclamait une féministe, en ce dimanche ensoleillé du 8 mars, au “café-croissant” du Centre cultu- rel colombien. Une soixantaine de femmes, une douzaine d’hommes, quel- ques photographes bousculant les chaises; et Radio-Canada. Jétais venu en curieux. J'ai toujours sympathisé avec le genre féminin. Dés l’age de cinq ans, je faisais mine de savourer les salades de baies et de feuilles de haie que me servait, a la dinette dans le jardin de ses parents, ma petite amie Suzette. Plus tard, je me suis €épris des chatelaines du Moyen Age, de Jeanne d’Arc, de Mile Aissé, la Circassienne francisée, qui vécut 4 Paris au 18éme siécle. J'ai aimé Mme Récamier a l’Abbaye-au-Bois; et plus prés de nous, la Comtesse de Noailles. Elles étaient féministes, menant les hommes 4 leur insue par le bout du nez; et savaient rester féminines sans fumer la pipe comme George Sand, et sans shabiller de vétements mascu- lins, a part Jeanne d’Arc sur son destrier. “Comment devenir femme d affaires?” disait l’oratrice du Centre culturel. Et je continuais a songer en marge de ses propos. Certaines femmes, d’allure mas- culine, sont féministes par nature. D’autres le deviennent par militantisme. “A travail égal, salatre égal”, belle devise et nous sommes tous d’accord. “Mais hommes et femmes ne peuvent se passer les uns des autres; et les femmes ont des qualités que les hommes n’ont pas toujours, et vice-versa. Je n’aime ni_ les terrassiéres, ni les femmes macon: elles en deviennent hommasses et acquiérent une démarche et une allure qui ne leur convient pas. J’imagine mal un homme au rayon des parfums dans un grand magasin. Je trouve que les femmes téléphonistes ont OFFRE D’EMPLOI RESPONSABLE REPRESENTANT PUBLICITAIRE ET | OPSCOM, agence de représentation commer- ciale des journaux membres de |'Association de la presse francophone hors Québec, est a la recherche d'un représentant publicitaire, égale- ment responsable du marketing. FONCTIONS: Relevant du , _ titulaire de ce poste devra, de DU MARKETING directeur général, le concert avec le directeur des com- munications, assurer la représen- tation commerciale sur la scéne nationale des journaux membres de l'APFHQ. Il sera également res- ponsable de la planification de cahiers spéciaux, et autres promo- tions. EXIGENCES: Le candidat devra posséder une formation en publicité ou en com- munication, ou une expérience é- quivaiente. {| sera familier avec le domaine de la presse écrite, et disposé a effectuer certains dépla- OPSCOM KIN 7G2 18 des opera cements de temps a autres. TRAITEMENT: A négocier selon la formation et lexpérience. LIEU DE TRAVAIL: Ottawa, Ontario. DATE LIMITE DU CONCOURS: 31 mars 1987. ENTREE EN FONCTIONS: 1€° mai 1987. Les personnes intéressées sont priées de faire | parvenir leur demande par écrit, accompagnée d'un curriculum vitae a l'adresse suivante: Direction générale 325 rue Dalhousie, suite 410, Ottawa. Ontario roca hans commerciales de te Fondation Don, des réflexes plus rapides que les hommes; et j'ai horreur des caissiers de supermarchés, aux gestes brusques et moins rapides. Dans le Québec voila un an, de nombreux patients se sont plaints de la rudesse des infirmiers, qui, en les retournant sur leur lit d’hépital, les jetaient presque par terre. Voila mon opinion, peut-étre paradoxale. J’aurais aimé rester jusqu’a la fin de cette réunion, interroger ces activistes “qu ménent la danse”; mais un soleil guillleret m’invitait a sortir. Vancouver sous la _ pluie; Vancouver au soleil! Un monde différent. Au soleil la beauté, le bleu des montagnes, la transpa- rence de l’air. Sous la couverture des nuages, la laideur du béton, les trottoirs mouillés, les mines renfrognées. Mais les visages s’épanouissent aujourd’hui a Stanley Park; et homme et femmes, ici, vivent en harmonie, retraités, jeunes gens et jeunes filles, jeunes couples avec leurs enfants. La foule détendue et amusée se presse autour de la_ gare lilliputienne d’ou part le petit train, brillant comme un jouet, et dont la locomotive a haute cheminée ou le machiniste se tient 4 califourchon, évoque les tortillards de mnaguére. Les baladeuses s’ébranlent. Sur une pelouse, un paon fait la roue a deux pas de son amie indifféren- te; est-elle aussi féministe? Sa queue déploie un éventail ocellé dont le bleu rivalise avec l’azur. Le train tourne gentiment sur la voie étroite et siffle. Non loin, quatre loups blancs font battre des mains aux garconnets. Plus loin des oiseaux au long col, une houppe sur la téte, se pavanent; un écureuil au tronc d’un arbre, nous regarde d’un oeil noisette et - malicieux; puis disparait. De jeunes kangourous bondissent. On dit qu’a leur naissance, au sortir du ventre de la mére, ils grimpent comme des _larves jusqu’a la poche de celle-ci ou ils se blottissent, bien au chaud, jusqu’a ce que le jour rie dans leurs petits yeux et les invitent a gambader. Le train siffle. Déja nous pénétrons dans le tunnel. Revenu a la petite gare ot une nouvelle fournée de badauds se presse, je jette un dernier regard a la locomotive qui souffle et je pense au train du Royal Hudson, de corpulence adulte, et qui part de Nord Vancouver a Squamish, a la grande joie des touristes. C’est un moyen de locomotion de 1|’age héroique, avec ses wagons aux boiseries de bois précieux, ses lampes, ses rideaux aux fenétres. Il faudra nous y embarquer 4 la belle saison. Et peut-étre y verrons-nous une Lady Anglaise des années 1900, belle et blonde, a manchon et 4 ombrelle, quelque Dame de Victoria ou de New Westminster venue, pour lexotisme, se frotter aux chercheurs d’or a _ grands ~ chapeaux et grosses bottes. IPH FORD TRUCK CENTRE LTD. 1500 LOUGHEED HWY., COQUITLAM, C.B. V3K 6G3_ Tél: (604) 525-3481 Pour I’achat ou la location, laissez-moi vous aider Ken Madore Res: 538-2373 525-3481 Ligne gratuite: 1-800-242-7757 La Fédération des Francophones Hors Québec Inc. 1404-1, rue Nicholas, Ottawa (Ontario) KIN 7B6 Tél.: (613) 563-0311 reprend son — iv Conseil de la radiodiffusion et des télecommunications canadiennes Canadian Radio-television and Telecommunications Commission Nouvelle échéance pour soumettre des demandes de licences CR pour des services d’émissions spécialisées Ala suite de demandes recues de requérantes éventuelles et du Comité permanent des communications et de laculture, le C.R.T.C. areporté du mars au 30 avril 1987, ]’échéance pour le dépét de d di i de réseau en vue de dispenser des services canadiens d’émissions iali public CRTC 19770) S (avis public CRTC 1987-70). Renseignements: Services d'information, Ottawa (Ont.) K1A ON2, (819) 997-0313, Visuor (819) 994-0423 ou a l'un de nos bureaux régionaux: Tour pec Ste Piéce 428, Halifax (N.-E.) B3J 2A8, (902) 426-7997; Edifice Kensi l'Est, , 275, avenue Portage, Winni ouest boul. Dorchester, piéce Canada ean oa ae , Mon .) H2Z 1X4, (514 Suite 1130, Case postale 10105, Vancouver (C.-B.) V7Y 106, (604) BON lexe Guy Favreau, Tour de 7s 700, West Georgia, Les francophones de [Amérique _ se verront a Québec cet ete La Fédération des francophones hors Québec — F.F.H.Q. — aréservé cet espace dans I'intention de rejoindre le plus de francophones possibles pour les informer. La tenue a Québec Ala fin juin du Rassemblement des francophones d’Amérique, suivi les 2, 3 et 4 septembre prochains du deuxieéme Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du monde francophone représentent des occasions exceptionnelles de faire valoir les francophones a l'extérieur du Québec, de faire connaitre leurs aspira- tions et d'accentuer des liens de solidarité entre franco- phones d'ici et d’ailleurs. La premiére conférence des pays ayant en commun l'usage du francais a eu lieu a Paris en février 1986, a _ linvitation du président de la République francaise. Ce premier Sommet devait marquer un nouveau départ de la francophonie, esquisser des perspectives et des priorités d'une coopération et marquer concrétement la vocation de la langue francaise aussi bien comme étant facteur de progrés scientifique, de développement technologique et économique qu'un instrument de dialogue des cultures et de rapprochement des peuples. Quarante et un pays étaient représentés a cette premiére rencontre dont le Canada, la Belgique, le Sénégal, la Tunisie, les Antilles francaises, le Zaire, le Luxembourg. Des propositions ont alors été mises de l’avant et des engagements ont été pris dans les domaines d’assistance technique et de formation, de développement agricole, de l’énergie, de rencontres interculturelles, de la scolarisation, des communications et du développement économique. D’autre part, en ce qui a trait au prochain Sommet a Québec, une cinquantaine d'organismes, dont la F.F.H.Q. — appuyés par le ministére des Affaires extérieures du Canada et le ministére des Affaires intergouvernementales du Québec—coordonnent actuellement un vaste pro- _ gramme d’activités sur la réalité francophone d'Amérique. L’élément premier qui améne tout ce monde 4a se concer- ter est latenue, pendant quatre jours a la fin juin 4a Québec, du Rassemblement des francophones d' Amérique ot seront élabo- rés des projets qui seront soumis par la suite, en septem- bre, aux gouvernements francophones réunis au Sommet. A ce moment-ci, le regroupement d’organismes privilé- gient deux projets a soumettre, la création d'un canal nord- américain de télévision Educative en langue francaise et l'établissement d'un réseau d’échanges culturels. De plus, profitant de la tenue de ce grand rassemble- ment de francophones en juin a Québec, les membres de la F.F.H.Q. ont convenu d’y tenir au méme moment leur assemblée générale annuelle. Il en va de méme pour de nombreux autres organismes francophones de sorte que du 27 au 30 juin ce seront prés de vingt millions de Nord- Américains d'origine francaise qui seront représentés au grand rassemblement de Québec.