EDUCATION Vers une gestion scolaire francophone La célébre affaire Mahé-Bugnet, dans la province de 1’Alberta, aura eu d’énormes répercussions sur le dossier de la gestion scolaire en Colombie- Britannique. En effet, en vertu de I’ ar- ticle 23, de la Chartre canadienne des droits et libertés, la Cour supréme du Canada a reconnu le principe de la gestion scolaire 4 la minorité franco- phone, bien que la condition du nombre posée par l’article 23 ait fait l’objet d’une interprétation vague. Chez nous, les conséquences de ce jugement se sont traduites par le retrait d’une cause soumise devant la cour supérieure de la Colombie-Britannique a laquelle la Fédération était co- demanderesse avec |’Association des Parents du Programme Cadre de Francais et certains parents d’éléves francophones. Ce processus a conduit la province a mettre en place un comité spécial en éducation chargé de faire des recom- mandations au ministre de l’Education. Présidé par monsieur Edgar Gallant, ce comité a été formé afin de présenter les meilleurs facons d’offrir l’éducation aux francophones; celui-ci travaille toujours a la création d’un modeéle de gestion pour les écoles du programme cadre de francais. Tout au long de cette année, les représentants de la Fédération, messieurs Jacques Vinet et Vincent Pigeon, ainsi que les représentantes de VAP.P.C.F., mesdames Martine Galibois-Barss et Pierrette Woods, ont fourni leur expertise au sein du comité Gallant. La Fédération a également tra- vaillé activement 4 deux sous-comités de travail, celui de la stratégie politique et celui de la perception en plus d’exer- cer des appuis 4 toute démarche qui visait 4 l’avancement du dossier de la gestion scolaire en Colombie- La Fédération des Franco-Colombiens La députée de Vancouver-Little Mountain, Grace McCarthy s'appréte a prendre la parole lors de Vouverture oficielle de la Maison de la Francophonie . Parmi les autres dignitaires présents, on y retrouve messieurs Gordon Campbell, Svend Robinson, Tom Perry, Henry Paradis, Guy Matte, D'Iberville F ortier ainsi que notre présidente, madame Marie Bourgeois. Britannique. Le comité remettra son rap- porten mai 1991. La gestion scolaire reste donc un dossier prioritaire pour la Fédération. L’avenir passe par la jeunesse La Fédération a été trés sensible 4 cette réalité et n’a pas hésité 4 présenter un mémoire au projet «Vision d’avenim. Lors du passage 4 Vancouver de la Commis- sion nationale d’enquéte sur |’assimila- tion des jeunes, notre directrice générale, madame Y seult Friolet, aexposé la problé- matique des jeunes franco-colombiens. Des recommandations ont été présentées dans le but de faciliter l’accés des jeunes francophones au programme des bourses postsecondaires. Et si parfois les petites initiatives sont grandement appréciées, la Fédération n’a certes pas manqué de remercier Insurance Corporation of British Columbia pour leur publication d’un document sur la sécu- rité routiére a l’intention des éléves francophones. En somme, une année bien remplie et beaucoup de défis 4 relever pour les prochaines années. POLITIQUE Les affaires constitutionnelles La derniére année, ponctuée par la période de l’avant et de l’aprés Meech, a été marquée par plusieurs rencontres politiques importantes auxquelles se sont ajoutées de multiples interven- tions publiques, par la voie des médias. La Fédération a donc joué un réle de premier plan tout au long du débat constitutionnel. En premier lieu, le 20 avril 1990, la Fédération a comparu a Vancouver, devant le comité spécial