vt oo @ wi PAR fo“ a = SOLEI | sy M B | = Courrier de 2éme classe Second class mail no. 0046 VOL. 19 No 13 VENDREDI 25 JUILLET 1986 30 CENTS’ Le programme intégration de la FFC 17 jeunes prennent pied dans le monde du travail Depuis le 2 juin, Franco-colombiens: 6 semaines dix-sept jeunes Francophones suivent le programme intégration parrainé la Fédération des de cours et 5 mois de stage en entreprise pour prendre pied dans le monde du travail. Par Charles-Henri Buffet Manon Bouchard a vingt-trois ans. Elle est arrivée du Québec il y a deux mois. Sans formation et avec ume connaissance de l'anglais insuffisante, Manon, qui veut “s%nstaller ict pour de bon”, essaie sans succés de trouver du travail en épluchant les annonces classées des jour- -naux. Puis un jour, elle entend parler du programme intégra- tion. Elle sera une des derniéres inscrites et, depuis une semaine, elle suit un stage de patissiére a la Baguette et |’Echalotte, sur I’fle Granville. L’histoire de Manon, c’est un peu celle de dix-sept jeunes de 17 a 24 ans qui participent a ce programme-intégration (1) lan- cé et financé par Emploi et Immigration et parrainé par la Fédération des Franco- colombiens. Treize garcons et quatre filles venus du Québec pour apprendre l’anglais, trouver du travail ou, pourquoi pas, prendre un nouveau départ en ‘Colombie-Britannique. “Le programme s‘adresse aux jeunes Francophones sans for- mation qui ont du mal a sintégrer au monde du travail, explique Paulette Bouffard, contractuelle 4 la FFC, coordo- natrice du projet. Le programme a deux volets; il comprend une premzére phase de six semaines de formation “en classe”, avec entre autres des cours d'anglais et de gestion; et une deuxiéme phase qui est un stage de formation de cing mots en milieu de travail. La rémunération des stagiaires ~ est entiérement prise en charge par Emploi et Immigration. En contrepartie, les entreprises sont. | tenues de leur apporter une formation. La premiére phase du_ pro- gramme intégration a pris fin ala mi-juillet. Depuis deux semaines, les jeunes ont donc commencé a travailler, comme Manon, dans des entreprises de Vancouver. C’est la Chambre de commerce francophone qui s’est chargée du contact avec les entreprises, qu’elles soient francophones (La Baguette et 1’Echalotte, le restaurant le Crocodile, le Foyer Maillard, la Librairie francaise au Centre culturel -, ou la prématernelle Le Liévre et la Tortue)ou anglophones (Chilam ou Superior Business Machine, pour ne citer que quelques exemples) . Méme lorsque Tentreprise est anglophone, les jeunes sont en Suite page 2 od L’«Alcyone» a Vancouver a _L*Aleyone”, navire exptrimental ia commandant Cansteua, et vena s'amarrer & Expo 86, a Vinvitation du pavillon fran re dieag oy doherty Il a accosté le lundi 21 juillet,en provenance de Californie. congu par celui qui sillonne toutes les mers du monde depuis des décennies sur la “Calypso”, que sont tournées les émissions télévisées d'une nouvelle série, “La redécouverte du monde”. L™Alcyone” restera & quai, & chté du pavillon Cousteau fera une visite éclair & Vancouver le 26 jusqu’au 30 juillet. Et le commandant Amiivé mie Ils ont di rater la grande célébration de lamitzé franco américaine, Bernard Hinault et Greg Lemond! Les deux monstres sacrés du cyclisme international, qui courent le Tour de France dans la méme équipe étaient devenus rivaux, puis fréres ennemis... Mats tout va mieux deputs quils ont gagné ensemble la 18e étape de la course cycliste la plus populaire au monde. Le Francais et l’Américain sont désormais favoris pour la victoire finale sur les Champs Elysées. Mats st un Américain devait emporter le Tour de France, je suis stir que les Francais ressentiratent la méme €émotion que les Ameéricains sls voyatent de- main un certain Bartholdi débarquer a New York pour reprendre sa statue... Oncle Archibald William Gibson, 38 ans, a regu trois prix littéraires pour son dernier roman. Notes de lecture William Gibson en son jardin Un grand écrivain de science fiction se cache & Vancouver! William Gibson écrit en. mais son dernier roman, -“Neuromancien”, vient d’étre traduit en francais. Notre chroniqueuse littéraire I'a rencontré en son jardin, ob gambadent ses deux enfants. Par Elise Fontenaille Il faut bien le dire, je suis une vraie souris de bibliothéque. Un jour je feuilletais un livre au hasard des rayons d'une librairie quand je vis, en derniére page de Neuromancien: Vancouver, 1983. La méme journée je parcourais distraitement la revue Le Point et je découvrais un long _ article trés élogieux, consacré a Neuromancien et a son auteur, William Gibson. Et voila comment je me suis retrouvée en plein soleil, dans un jardin encombré de jouets d’enfants: balangoires, tobog- gan, piscine, etc. Au milieu de tout cela était William Gibson, _ tout étonné qu’une journaliste aille le relancer jusqu’au fond de son petit jardin. Jairarement vu un auteur aussi modeste. Et pourtant, ~son dernier roman lui a valu de remporter trois prix, en 1985: le prix Hugo, le prix Nebula, le} prix Philip K. Dick (un de ses écrivains préférés!) . “Elle étendit les mains, paumes vers le haut, et avec un cliquetis a peitne audible, dix lames de scalpel glissérent hors de leur fourreau, sous les ongles couleur bordeaux...” Brrr... voila le genre de personnage que l'on rencontre fréquemment dans Neuro- mancien. Les hommes y:sont un peu robots, un peu computers, un peu magiciens. L’ordinateur est le nerf central de ce dréle de monde. Le héros, Case, est un Suite page 6 . | | | 4 4 4 ; 4 q ; |