laissé chanter des chansons. On y a introduit le bilinguisme, u- ne espéce de Cheval de Troie. Cette paroisse Notre-Dame de Port Alberni n'est ni francaise ni bilingue mais anglaise main- tenant. Il y a une seule legon profonde a tirer de cette his- toire pour la paroisse fancaise de Victoria. Ne vous laissez pas prendre, n'acceptez jamais le bilinguisme dans cette égli- se, que ce bilinguisme soit pré- né par des compatriotes bien pensant ou par d'autres! Jamais! Soyez vigilants. Donec, en 1957 nous n'avions que quelques paroisses frangaises en Colombie. Regardons notre si- tuation aujourd'hui, en 1988. 1. D'abord, Ecole frangaise. Eh oui, nous avons maintenant des écoles frangaises subven- tionnées a méme titre que les écoles anglaises publiques. 11 y a vingt ans cela nous parais- sait impossible et impensable. 2. La radio et la télévision frangaises. Nous l'avons. Savez-vous que pendant vingt ans nous avons recueilli des signa- tures et organisé des pétitions que nous avons envoyées a Otta- wa, rencontré des deputés et des ministres du gouvernement fédé- ral et des fonctionnaires de Ra- dio-Canada pour solliciter 1'ex- tension du réseau francais de la radio et de la télévision jusqu! en Colombie. Moi-méme je suis allé a Ottawa ott j'ai rencontré Monsieur Maurice Lamontagne, se- crétaire d'Etat, Monsieur Réal Caouette chef du Parti Créditis- te et Monsieur Tommy Douglas, dé- puté de Maillardville au gouver- nement fédéral pour demander 1! extension du réseau frangais. Eh bien, nous l'avons! Nous 1! avons grace a l'effort soutenu d'un grand nombre de gens ici et a Vancouver. La ténacité et la persévérance ont finalement por- té fruit. Nous avons aussi un journal heb- domadaire trés bien fait: "Le Soleil". C'est une quantité non négligeable. Et nos associa- tions ne vivotent plus comme autrefois. Si quelqu'un avait suggéré en 1950 ou en 1960 de demander des octrois au Secré- tariat d'Etat pour financer la Fédération des Franco-Colombiens et la Société Francophone de Victoria, on lui aurait répondu: "Vous é6tes fou mon ami!" Et pourtant, c'est bien ce qui ar- rive aujourd'hui. Tous les ans, le fédéral nous envoie des oc- trois généreux pour nous finan- cier. Incroyable mais vrai! Ici je me permets d'ouvrir une parenthése pour vous apprendre que Henri Coté fut le premier a Victoria a demander et a rece- voir un octroi du Secrétariat d' Etat pour la Société Francophone de Victoria. Et je profite de cette occasion pour lui rendre hommage. Et que dire des progammes d'im- mersion frangaise dans les éco- les anglaises en Colombie! Il y a a l'heure actuelle au-dela de 20 000 éléves anglophones ins- crits dans les programmes d'im- mersion dans cette province sur une population écoliére de 300 000. Et le nombre augmente 4d! année en année. L'on voit chez les anglophones aujourd'hui un engouement pour le frangais qu! on n'avait jamais vu dans toute l'histoire du Canada. Et c'est la méme situation a la grandeur du pays. Il y a eu des parents anglophones dans la Commission Scolaire de Saanich qui se sont battus pour qu'on retienne le frangais a la maternelle. Dans la municipalité de Surrey, prés de New Westminster, des parents anglophones ont passés la nuit dehors devant l'école pour s'as- surer que leurs enfants soient inscrits en immersion francaise. Oui, des parents anglophones, pas des parents francophones!