q ee oe iad deed See Le Soleil de Colombie, vendredi 13 septembre 1985 —5 Cinémathéque Pacifique ; Quatre classiques La cinémathéque Pacifique présente les 13 et 14 septembre une série de films sous le titre de “France: avant et aprés la Deuxiéme Guerre mondiale”. Deux films seront projetés vendredi 13 septembre. Le premier, 4 19h30, Le jour se léve, réalisé en 1939 par Marcel Carné avec Jean Gabin, Arletty, Jules Berry et Jacqueline Laurent. Jean Gabin est un ouvrier impliqué dans une douloureuse histoire d’amour et dont nous assistons ala derniére nuit alors qu'il est encerclé par la police pour avoir tué un homme en tachant de préserver son bon- heur. Laissé seul avec ses souvenirs, il préférera le sui- cide a la prison. Héros prolétarien Si Les enfants du Paradis reste le plus populaire, Le jour se léve est peut étre le plus pur des fruits d’une collaboration, celle entre un _ cinéaste (Carné) et un écrivain (Jacques Prévert). C'est le portrait classique de la futilité et du désespoir a l’aube de la guerre. A son meilleur, Jean Gabin est le héros prolétarien de ce drame social dont André Bazin, le grand maitre de la critique cinématographique, écrivait: “La perfection du Jour se léve c’est que la sym- bolique n’y précéde jamais le réalisme, mais qu'elle l’ac- complit”. Le méme jour a 21h30, partira dans le monde envou- tant de Jean Cocteau avec Orphée (1949), interprété par Jean Marais, Maria Casarés, Francois Périer et Marie Déa. “Les poétes, disait Cocteau, sont des hommes graves qui doivent paraitre légers”. His- toire d’un Orphée moderne a la vaine poursuite de son Eurydice, Orphée, comme Le Sang d’un poéte (1930) et Le testament d’Orphée (1960) qui l’encadrent exactement, est un film léger qui véhicule des pensées profondes. “J'ai voulu faire, explique Cocteau, un film policier qui trempe d’un cété dans le mythe, de l’autre dans le surnaturel”. Il y a dans Orphée une étonnante visualisation des fantasmes qui agitaient le poéte Cocteau. Le samedi 14 septembre, deux nouveaux films avec d’abord 4 19h30 La régle du jeu (1938) de Jean Renoir. Roland Toutain, Dalio, Mila Parély et Jean Renoir lui- méme sont les interprétes de ces jeux de l’amour et du hasard qui affolent maitres et serviteurs réunis 4 la campa- gne pour une fin de semaine. A la Beaumarchais Un monde est en train de mourir, un autre refuse de naitre dans cette comédie de moeurs. La régle dujeu est une “fantaisie dramatique” a la maniére de Beaumarchais (dont une citation figure en fin de générique); un film prophétique, annoncant les malheurs qui allaient fondre sur l'Europe (‘‘J’ai tourné La régle du jeu, dit Renoir, entre la signature des accords de Munich et la guerre, troublé par l'état d’esprit d’une partie de la société francaise et de la société mondiale, par le mal qui rongeait mes contempo- rains”); une satire sociale raffinée et une suite de “ta- BOURSES DU CONSEIL DES ARTS DU CANADA AUX ARTISTES PROFESSIONNELS Bourses “A” pour artistes Destinées aux artistes dont la contribution a leur discipline est reconnue sur le plan national ou international depuis plusieurs années et qui sont toujours actifs. Dates limites: jer avril, 1er octobre, selon les disciplines. Bourses “B” pour artistes Destinées aux artistes qui ont terminé leur formation de base et sont reconnus comme professionnels. Dates limites: ter avril, 1er octobre, 1er décembre, selon les disciplines. Bourses pour Ouvrages de non-fiction Destinées aux auteurs qui ont publié au moins un livre de non-fiction (biographie, étude, essai et critique). Les livres savants ne sont pas acceptes. Dates limites: Jer mai, 1er novembre. Pour obtenir la brochure Aide aux artistes, s'adresser au Service des bourses Conseil des Arts du Canada C.P. 1047 Ottawa (Ontario) K1P 5V8 Cette brochure offre aussi des renseignements sur les Bourses de projet et les Bourses de voyage. ARCHITECTURE e ARTS VISUELS CINEMA e CREATION LITTERAIRE DANSE ¢ MULTIDISCIPLINARITE MUSIQUE ¢ NON-FICTION PERFORMANCE ¢ PHOTOGRAPHIE THEATRE ¢ VIDEO bleaux”. En fait, “l’oeuvre la plus évoluée, la plus riche d’enseignements, tant pour lesthétique du scénario que pour la mise en scéne du cinéma frangais parlant”, tou- jours selon André Bazin. Com- me presque toutes les oeuvres vraiment dérangeantes, celle- ci fut incomprise, et méme sifflée a sa sortie (en juillet 1939): sans doute, comme lécrit Paul Gilson, “les images de ce film admirable étaient d’un vérité tellement excep- tionnelle que personne ne voulut s’y reconnaitre.” Table rase Dernier film projété, le 14 a 21h30, Htroshima, mon amour (1959) d’Alain Resmais, sur un scénario et des dialogues de Marguerite Duras, avec Emmanuelle Riva et Eijiokada. Une actrice fran- ¢aise en tournage au Japon dans un film produit par un mouvement pour la paix fait la connaissance d’un architecte. Une nuit d’amour les unit qui déclenche en elle le souvenir d’une aventure de jeunesse vécue en 1944, Hiroshima avait produit un effet étonnant 4 sa sortie tant Alain Resnais y faisait table rase des vieilles structures de la Narration cinémato- graphique, optant pour l’en- trechoc des mots, des motions des temps et des espaces. En méme temps que lui dans 4 bout de souffle, un cinéaste de la Nouvelle Vague nommé Jean-Luc Godard avait lui aussi bouleversé ces structures. Mais Godard avait l’humour et l'ironie comme armes, alors que Resnais reste l’un des réalisateurs les plus ennuyeux de Vhistoire du cinéma. La Cinémathéque Pacifique présente ces films dans la salle de Uoffice national du Film sttuée au 1155 ouest Georgia. L’entrée est de $3 pour un film, $5 pour deux-tarif pour les personnes dgées munies de la carte OAP. Une carte annuelle de membre de la Cinémathéque est nécessaire [$3 a la porte}. N.B. Tous les films projetés sont des classiques, et ce n’est pas pour rien s‘ils figurent dans les 200 films dés recensés par l’encyclopédie Bordas du film a laquelle cet article doit beaucoup. L’agenda Le retour de Martin Guerre, a obtenu un gros succés a sa sortie en Amérique du Nord et a Vancouver en particulier. Dans ce film de Daniel Vigne, Gérard Depardieu et Nathalie Baye sont les héros d’une histoire d’imposture dans la France du XVIe siécle. Deux jeunes gens sont unis par un mariage de circonstances qui ne rend heureux ni I’un, ni l’autre. En dépit de la naissance d’un fils, "homme ( Martin _ ) finit par s’en aller a la guerre. Huit années de dur labeur s’écoulent avant que Martin ne revienne, mais dés lors les choses s’améliorent considéra- blement. Jusqu’a ce que quel- qu’un accuse ce nouveau Martin d’étre un imposteur, et qu’un autre Martin Guerre arrive pour réclamer son iden- tité, ses biens et sa femme. Au cinéma Hollywood, 3123 ouest Broadway, du 16 au 22 septembre @ 21h20. La se- maine prochaine, du 23 au 29 septembre a 21h20 “La Fem- me publique” d’Andresz Zulawski avec ValérieKaprisky et Francts Huster. La femme de mon péte [My best friend’s girl] film francais de Bertrand Blier avec Isabelle Huppert, Coluche et Thierry Lhermitte (voir le Soleil du 30 aout) passe au Cineplex Royal Centre, 1055 ouest Georgia a 13h30, 15h30, 17h30, 19h30 et 21h30. En francais, sous-tit anglais. ~ : Toujours au Cineplex Royal Centres Les ripoux [My new partner] n’en finissent pas de sévir. Ils le prouvent tous les jours a 1$h45, 15h45, 17h45, 19h45 et 21h45. En francais; sous-titres anglais. Le Vancouver East Cinema présentera les 23 et 24 sep- tembre a 19h30 “Le Crabe- tambour” de Pierre Schoendoerffer avec Jean Rochefort, Jacques Perrin et Claude Rich. Chantal Morin présentera son spectacle “La Folie” au Arts Club Review Theatre le 22 septembre a 20h00. Elle y interprétera les chansons de Michel Rivard, Catherine Lara, Daniel Lavoie ainsi que certaines de ses compositions. Informations et réservations au 687-1644. Les 27 et 28 septembre, a 10h380, c’est au Arts Club Lounge qu'elle se produira avec ses musiciens pour un spectacle de jazz, rock, folk, funk et rythm n’blues. Solide programme en perspective qu’elle proposera également le 30 septembre a 20h30 a _ Richard’s’ on Richards. Paul Serret participera a un mercredi chez le poéte le 25 septembre a 20h30 au Centre culturel Colombien. ttres, arts et spectacles Centre des Arts de Surrey : Jules et Jim Parallélement a une remar- quable exposition des oeuvres du grand photographe fran- cais Jacques-Henri Lartigue (jusqu’au 22 septembre, voir le Soleil du 6 septembre), le Centre des Arts de Surrey présentera dimanche 15 sep- tembre a 14h00 le film de Francois Truffaut Jules et Jim. Entré gratuite. Réalisé en 1961 et interprété par Jeanne Moreau, Oscar Werner, Henri Serre et Marie Dubois, Jules et Jim est tiré d’un roman de Henri-Pierre Roché. Francois Truffaut a d'ailleurs souvent travaillé sur des adaptations de livres, de Tirez sur le pianiste a La Chambre verte et s'est presque toujours remarquablement ti- ré de cet exercice périlleux ot tant de metteurs en scéne se sont fourvoyés. Jules et Jim est une satire de lesprit petit-bourgeois des anarchistes amateurs d’amour libre. I] conte avec beaucoup d’humour, le plus noir parfois, les aventures amoureuses d’un ménage 4 trois - ou plus - anti- conformiste pendant la Belle- Epoque. Le film se révéle un divertissement brillant ré- servant 4 Jeanne Moreau un remarquable “numéro d’ac- trice”. “Jules et Jim, a €crit le critique Freddy Buache, est une élégante autant qu’é- blouissante déclaration d’a- mour cinématographique adressée au septiéme art consi- déré comme une entité abs- traite plutét que comme un instrument de connaissance d’ou le caractére désinvolte de l'entreprise”’. Centre des Arts de Surrey, 13750 - 88e Avenue, Surrey. Information au 596-7461. Café-thédtre en quéte d’ artistes Cet automne, le Centre Culturel Colombien va continuer sa série de spec- tacles: “Les Mercredis soirs chez le Poéte”. Nos ha- bitués connaissent déja le fonctionnement de ces soi- rées et nous pouvons dire qu'il sera le méme... Le tout se déroulera dans une ambiance de café-théatre, ou seront servies des con- sommations; il s’agira également de _ spectacles dun soir, d'une durée maximale d'une heure et demi impliquant un, deux ou trois artistes, rému- nérés. Que vous soyez des habi- tués de la scéne ou simple pratiquant d’une discipline artistique en_ recherche d’un lieu de représentation, entrez en contact avec nous. L’invitation est lancée aux musiciens, interprétes, monologuistes, poétes ou comédiens, enfin, tous ceux qui grenouillent et scribouillent sur une scénel! Information: Jean doré au C.C.C. 874-9105, Cen- tre Culturel Colombien, 795, 16e ave. ouest, Vancouver, C.B. V5Z 1S8. Nana Mouskouri et ses lunettes sont de retour a Vancouver pour six repré- sentations, du 17 au 22 septembre au Théatre Queen Elizabeth. Les ti- ckets sont en vente 4 VTC (CBO, Eaton’s, Wood- wards ou en téléphonant au 280-4444) . La cérémonie de remise des Junos aura lieu le 4 novembre prochain a Toronto. Une premiere liste de nominés a été rendue publique ot Bryan Adams et Corey Hart se taillent la part du lion. Du cété francophone, la portion est plus maigre avec deux noms que Ion retrouve en plus dans la méme catégo- rie. Claude Dubois et Daniel Lavoie sont en effet tous les deux nominés pour le juno du meilleur espoir masculin. Rappelez-vous bien, mes enfants, qu’il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. Le Bouddha ton fhomestead tles amours La fresque historique - d’Odette Carignan de Ponteix MON HOMESTEAD MES AMOURS est maintenant disponible dans les librairies francophones. ou aux EDITIONS LOUIS RIEL, C.P. 3663, Régina S4P 3N8 au prix de $5.50 ‘Bon de commande pour MON HOMESTEAD MES AMOURS MOM Ets Se eas esos Prononns) i ©. oo < $5 Adresseige sna eee ON oe od ion Code postal... 022... Téléphone: .......... Veuillez m’adresser exemplaire(s) 2 $5.50 I'unité. (Ajouter 50 cents par volume ou groupe de deux volu- _ mes pour frais de port et de manutention) Ci-joint, cheque ou mandat de: $ Signaturen:.. sure.