em sm em em em rm rr rr er wr rr rr er er re ee ee a a a ws a ae aw we iw ae we wee ee es: vendredi le 15 juin 1973 Vol. 6 No. 7 LE SOLEIL M. R. Je DESJARDINS 752 Rue ALOERSON MAILLARDVILLE, Be. Ce ‘LE SEUL JOURNAL DE LANQUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE—BRITANNIQUE - a ee TS CH.30] FoYer Maittaro 1010 avenue ALDERSON MAILLAROVILLE, By -Cy 20.0, | 2-3-4 -5 20¢ « . » On reclame le canal (0 Par André Piolat ‘Nous ne sommes pas une ré- union politique et les applau- dissements ne sont pas ad- mis‘. Cfest par cette remon- trance que M’ Pierre Juneau président du Conseil de la Radio-Télévison Cana dienne rappela a l’ordre les cent et quelques -itoyens francophones qui étaient ve- nus appuyer par leur pré- sence le mémoire de la Fédération des Franco-Co- lombiens. Dans ce mémoire présen- té au Conseil de la Radio Télévision Canadienne sié- geant en audience publique ‘dans le grand salon de |’- Hotel Vancouver, lundi le ll juin, la Fédération des Franco-Colombiens re- clama ‘Que le Canal 10,VHF soit réservé 4 la télévision de langue frangaise de Ra- dio. Canada afin d’assurer une plus grande accessibi- lité, notamment 4 Maillar-. dville, qui se trouve €tre la plus forte concentration his- torique de langue francaise en Colombie Britannique. Elaborant sur le sujet, le mémoire de la Fédération rappela que dans le passé la Societé Radio-Canada avait tellement tempori- sé que quand elle se déci- da de nous accorder un pos- te émetteur radiophonique toutes les fréquences A’M. utilisables avaient été ré- quisitionnées, résultant en un poste émetteur FM, pri- vant par ce fait tous ceux (particuliérement notre jeu nesse) des postes récepteurs AM-FM. Rappelant au Conseil que la population anglophone était déja desservie par CBUT au Canal 2 de Radio Canada et - CHAN au Canal 8 de CTV, sans compter le Canal 12 de Bellingham, USA, qui o- riente tous ses programmes vers la Colombie et s’ali- mente de publicité aux frais des consommateurs Canadiens, ‘le mémoire de- mande quels sont les cri- téres qui régissent la_ ré- partition de permis d’ex- ploitation. ‘‘S’agit-il d’a- bord d’assurer A tous les Canadiens, qu’ils soient de langue anglaise ou de lan- gue frangaise, un service adéquat de radio et télévi- sion. Ou, par contre, s’a- git-il de privilégier ie ¢on- sortium financier le plus ap- te a recueillir la comman- dite du milieu des affaires. Autrement dit, les besoins du commerce doivent-ils primer et les autres be- soins de la population en découler. Si le mémoire fut bien pre- senté, les réponses aux questions de M’ Laurence, secrétaire du CRTC, mon- trérent un manque de con- naissance du potentiel de téléspectateurs A un canal de langue frangaise. Au . lieu de se borner aux chif- fres de Statistique Canada ils auraient dQ rappeler que lorsqu’en 1962, Nicolas Goldsmith, directeur du Festival de Vancouver,vou- lant. convaincre ses collé- gues sur la possibilité d’un théme francais, fit faire u- ne enquéte qui, d’aprés Jack Wasserman, du ‘*Sun’’, ré- véla un auditoir potentiel de 100 000 personnes, ce fes- tival avec la Comédie Fran- gaise en vedette fut un suc- cés. : Si. en 1962, il y avait pouvant suivre un programme pouvant suivre un program- me frangais, de combien ce chiffre a-t-il augmenté en 1973? Les compagnies pétroliéres ont provogué la crise de l’énergie Washington - Le sénateur a- méricain James Abourezk estime que la crise de pé- trole qui ébranle les Etats- Unis a été créée délibéré- ment par les compagnies pétroliéres,, Dans une lettre adressée au président Nixon, le démo- crate du Dakota-Sud a indi- qué que l’objectif des gran- des sociétés pétroliéres vi- saita: : -s’emparer du marché en éliminant les distributeurs indépendants de produits pé- troliers de méme que les pe- tits propriétaires de stations services ; -augmenter les prix et les profits ; -feu vert pour commencer 4 acheminer le pétrole de 1’ Alaska vers la cdte du Pa- cifique ; -et provoquer un allége- ment des mesures _ anti- pollution adoptées par les Etats et le gouvernement central. Soulignant que les compa- gnies avaient délibérément immobilisé d’ importants stocks de pétrole brut chez les raffineurs indépendants du Midwest américain, le sénateur précisait cer- taines accusations lancées vendredi par son collégue du sénat, Henry M. Jackson. ‘*Le Midwest est l’une des régions les plus affectées par la pénurie d’essence, mais les raffineurs indépen- dants affichent un niveau de production de 322,000 barils par jour en-dega de leur pleine capacité.’’ Le sénateur Abourezk a ex- pliqué que les grandes com- pagnies affirmaient aux pe- tits distributeurs qu’elles n’ avaient pas suffisamment de pétrole A basse teneur en soufre pour justifier l’actu- elle pénurie. ‘*Mais. selon un rapport de |’ Association nationale des raffineurs de pétrole, daté du 17 mai, on note des dis- ponibilités de 117,000 barils par jour de pétrole brut A basse teneur en soufre en sus de nos besoins réels.’’ |Pompidou | traite ala cortisone Paris - L’état de santé du président Georges Pompidou se trouve aujourd’hui au cen- tre des commentaires de tous les observateurs poli- tiques frangais. ‘L’Express’, tout d’abord, révéle que M. Pompidou ‘faurait eté briévement hos- pitalisé il y a quelques jours peu de temps avant sa ren- contre A Reykjavik avec le président Nixon, dans unh6- pital parisien, of il aurait subi une série d’examens médicaux.’’ ‘*L_’affection dont souffre le président de la République, poursuit l’hebdomadaire,se- rait traitée simultanément par des irradiations au co- balt et par des corticoides’’. Les Canadiens ont “le complexe des plaines d‘'Abraham” —Keith Spicer Keith Spicer, commissaire aux langues. officielles, soutient que les Britanniques | montrent plus d’ou- verture d’esprit & '|‘endroit du fait frangais que les Canatiens anglais. Ottawa - Dés que l‘on par- le de bilinguisme au Canada. on voit apparaftre le ‘‘com- plexe des plaines d’Abra- ham’, a déclaré Monsieur Keith Spicer, commissaire aux langues officielles. Dans le cadre de l’émission Cross Country Check-up, du réseau anglais de Radio - Canada, M. Spicer a dit que souvent les Britanniques ‘«montrent plus d’ouverture desprit A l’endroit du fait frangais’’ que les Canadiens anglais. Par habitude, les Canadiens anglophonesconsidérent une langue seconde plus comme un obstacle Asurmonter que comme un élément enrichis- sant leur vie. Ils pensent :‘‘ Quelle corvée d’avoir A apprendre une lan-° gue seconde’’. Selon M. Spicer, il ne reste plus au Canada que deux années -sur les trois fixées par la loi - pour adopter les réformes prévues par la loi des lan- gues Officielles approuvées par le Parlement en 1969. Si ces réformes ne sontpas appliquées d’ici 14, la loi ‘‘perdra de sa crédibilité’’, dit-il. LE FRANCAIS OBLIGA- TOIRE Répondant aux questions posées par des auditeurs qui appelaient de toutes les pro- vinces, M. Spicer a dit que Venseignement du frangais devrait @tre rendu obliga- toire dans les deux premié- res années 4 scolarisation. fl n’a pas insisté pour que cette obligation soit mainte- nue pendant les années sui- - vantes. Mais, il estime qu’ il appartient aux professeurs de rendre l’enseignemenf de la langue suffisamment in- téressant pour susciter chez les éléves la volonté del’: étudier. AMOUR ET LANGUE Un étudiant du Manitoba qui a passé quelque temps en France, a déclaré qu’il n’ avait pas la possibilité de pratiquer la langue francaise depuis. M. Spicer lui a re- commandé d’avoir une amie francophone . I] lui a égale- ment suggéré de lire des li- vres frangais et de voir des films frangais. ‘‘Il y atelle- ment de moyens de prati- quer ’’, dit-il. Un certain nombre d’inter- locuteurs, dont un homme de la Colombie-Britannique, se sont plaints de ce qu’ils con- sidérent comme une tentati- ve du gouvernement fédéral de les ‘‘forcer A avaler le frangais’’. A ceux 14, M. Spicer a ré- pondu que la loi des langues Officielles n’était pas une forme de ‘‘fascisme linguis- tique’’. Elle ne menace pas la langue anglaise et n’obli- ge personne 4 apprendre le frangais contre son gré . Un auditeur de Newcastle au Nouveau Brunswick a dit a - M. Spicer qu’il n’avait ‘‘au- cun préjugé contre le fran- cais’’, mais que, pour des raisons d’ordre pratique, on devrait faire de l’anglais la langue de travail au Canada. ‘*‘Aucun autre pays, a-t-il dit, n’a plus d’une langue of- ficielle.’’ suite page 4;LES CANADIENS I RN I A A Yt