WG E 4 ° @ ° ; rs fo" a RY PA. ES > Ca LEI LE gea= PER ce Courrier de 2éme classe 4 | : Second class mail N° 0046 bs. ; = VOL.16 No.22 VENDREDI 23 SEPTEMBRE 1983 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30 cents Départ de la rue Cambie Michel Martel du Club francais de l’Okanagan — Le métier d’un francophone «La tension est moins grave» Le Soleil se lévera Daniel, maitre d’hétel Par Annie Granger “Jai toujours voulu lorsque j’étais enfant étre policier. Mais quant, a 18 ans, j'ai été refusé aux examens des forces de l’ordre, mon pére m’a convaincu de rester dans la restauration.” I] faut souligner que Daniel Ross, qui est actuellement maitre d’hétel de ce nouveau complexe hételier de Vile Granville, est dans le milieu de ’hétellerie depuis ’age de treize ans. plus a l’est Par Annie Granger La tension raciale dans |’Okanagan n’a pas la dimen- sion que les médias ont laissé entendre dans leurs articles. Michel Martel nous a rendu visite pour un peu faire le point de la situation apres les récents événements. M. Martel est le vice-président de la Fédération des Franco-Colom- biens [FFC], le Président du Centre Culturel Fran- cais de I’Okanagan. Il si¢ge également, en compagnie de M. Depuis lundi dernier, le Soleil de Colombie est composé et monté entre de nouveaux murs, un peu plus a l’est. Situés au 3283 de la rue Main, au coin de la 17éme, les bureaux de votre hebdomadaire francophone ne sont pas encore tout- a-fait installés. Depuis dix ans, le Soleil n’avait pas bougé de la rue Cambie, inutile de vous dire qu’on en avait accumulé, ' du bazar! Le déménagement a permis de faire le vide. sear Claude Apaicon au milieu des boites et des cartons. [Photo Annie Granger] Nous avons été obligés de déguerpir du 3213 rue Cam- bie pour la simple raison que nous avons recu un préavis de _ départ dans les trois mois. Le 31 octobre nous devions avoir quitté les locaux. Et pourtant il y a plusieurs mois, les propriétaires nous avaient cer- tifiés que rien ne se passerait avant dix ans. Mais l’édifice sera rasé pour un laisser la place 4 un terrain de station- nement. Tout cela, parce que la clientéle du gros magasin de fruits et legumes qui s’était installé recemment auprés du 3213 de la rue Cambie, s’était plainte d’avoir de la difficulté a se stationner. Donc monsieur André Piolat s'est mis en quéte d’un local, pas trop cher, pas trop petit et pas trop loin du quartier Saint-Sacrement. Celui de la rue Main était trouvé. Le _ locataire y faisant le dressage des chiens ; des changements _ ont di y étre apportés. Et c’est la que des bénévoles ont mis la main a la pate. André Piolat se partageait tous les jours entre les deux locaux. Merci A messieurs Louis Abgrall, Art Lehman et An- dré Trévidic qui ont nettoyé, peint, refait le plafond, le _ plancher et monter de nouvel- les tables de montage sans étre rémunérés. Le déménagement avait lieu _samedi dernier. Un samedi pour ne pas perturber la sortie du journal et parce que ce Suite page 14 Mes habitudes bouleversées En avril 1973, Le Soleil emménageatt au 3213, rue Cambie a Vancouver. De- puis, réguliérement, j’y suis venu faire un brin de causette avec le personnel et profiter de l’existence de la libratrie Le Solezl pour chowstr des livres sur ses rayons.... Cvest ~ supposé .vous faire rire. Non? Tant pts, passons... Et voila quaprées dix ans, mes habitudes sont bouleversées. Le Soleil de Colombie dott déménager. _ La raison? Le batiment qui abrite trows autres commer- ces va étre démoli pour permettre Vagrandisse- ment du parc de stationne- ment du grand magasin d'alimentation voisin. C'est ¢a le progres! Mais Le Soleil s'est ren- du rue Mazin, c'est le prin- cipal. Cette fots-ct, je ne vous demanderai pas si ¢a vous a fart rire... Oncle Archibald _ Le Soleil de Colombie adéménagé au 3283 rue Main, 'Vancouver,C.B. V5 V3M6 Fro Renaud, également de que de la FFC. “Jai sauté en l’air, comme d’ailleurs tous les membres du Conseil exécutif de la FFC, lorsque j'ai vu, en premier page du Sun de Vancouver, l’article dans lequel M. .Tom Crowe était interviewé” nous _ explique M. Martel. Ce same- di-la, Tom Crowe avait lais- sé entendre que les conditions des ramasseurs de fruits é- taient déplorables, que le racisme contre les travailleurs .. agricoles francophones était Kelowna, au comité politi- présent partout. “M. Crowe parlait en son nom personnel, il parlait de cette é@hquéte qu’ il avait effectuée de son propre ‘chef. “Le Conseil de direction de la FFC n’avait pas encore été prévenu lorsque son interview passa dans le Sun.” “M. Crowe n’avait pas été envoyé par la FFC, celle-ci lui avait simplement payé son billet d’autobus. De son chef, Suite page 5 Le Centre Culturel féte ses dix ans “Nous avons voulu mettre l’emphase sur tous ceux et celles qui ont travaillé au Centre Culturel Colombien — qu’ils laient fait bénévolement ou bien qu’ils aient été rémunérés”. Le Centre Culturel Colombien féte ses dix années d’existence, et durant tout le mois d’octobre, de nombreu- ses festivités trés simples vont s’y succéder. Lemire Un des panneaux-rétrospectifs du Centre Culturel RH ee eee ss Colombien. [Photo Annie Granger]. Dés le 6 octobre, le Centre entrera dans la danse. Une exposition et une rétrospective de photos sera ouverte au public. Le 8 octobre, le _ groupe “Réflexion” et le. 11 . André Chollat animera une soirée sur l'environnement. Le 13, soirée avec Jean-Pierre Leblanc, le 14, soirée consa- crée a la danse avec Gloria Creighton, le 15, Claude Gi- guére sortira son violon. En collaboration avec la Sté Audio-visuelle, le centre pré- sentera deux soirées de films de cinéastes franco-colom- biens, films de Yann Geof- froy, d’autres de Georges Pey- raste, de Robert Zajtmann etc... Le 18 octobre, Jacques Aylestock viendra animer la soirée, Chantal Morin, les Kits Kats Kickers seront également - présents lors de ce diziéme anniversaire. Quant au théa- tre, il aura bien évidemment sa place avec des comédiens et — comédiennes qui ont fait le théatre de notre province : Huguette Lacourse, Héléne Deggan, peut-étre Jean- Raymond Chiles. Le 29 octobre, le Centre offrira un banquet d’anniver- saire avec les Echos du Pacifi- que. Les billets fixés a vingt dollars seront en vente au C.C.C. : Suite page 4 “Mon pére qui a prés de trente ans de métier dans _ la restauration m’a montré tous les trucs du milieu. I m’a toujours conseillé d’a- voir le personnel avec moi - plutét que contre moi. Je fais €normément confiance a mon personnel et j’en suis récompensé.” Daniel a quarante-cing personnes sous ses ordres, des serveurs aux hétesses en passant par les commis (ou bus-boy). Originaire de la ville de Québec, “Je suis un Qué- bécois pure laine”. Bilin- gue, il a appris l'anglais dés l’age de six ans dans une €cole anglaise de Qué- bec. Dés l’age de treize ans, il entre comme commis a l'Auberge des Gouverneurs de Ste-Foy, dans la ban- lieue de Québec. Il grim- pera tous les échelons :ser- ~ veur, aide-barman, bar- man, chef-barman, chargé des relations publiques et aujourd’hui maitre d’hé- tel. Mais en plus, il est depuis trois semaines, |’as- sistant du directeur du restaurant. Ce ne fut pas tous les jours trés facile. I] fut méme un temps ou Daniel était barman de neuf heu- res du matin a cing heures du soir, ensuite gérant d'une discothéque de neuf heures du soir A trois heures du matin. On dit toujours que le monde est petit... J'ai con- nu Daniel 4 Québec, lors- que mon premier emploi Daniel Ross et Darby Mills, chanteuse du groupe de rock Headpins. [Photo Annie Granger]. ‘naient au Canada était dans l’ad- ministration d’une disco- théque du Quartier Latin ou Daniel était serveur. J'ai retrouvé Daniel, sept ans aprés, dans l’ouest, a la porte d’une discothéque a la mode “Viva” qui est depuis en pleine rénova- tion. “Jai quitté le Québec pour une question d’avan- cement. I n’y en avait plus pour moi. Les postes de direction qui me conve- n‘étaient offerts qu’aux Francais de France. Cela a toujours été et ¢a le sera toujours! J’ai donc quitté l’est et je suis venu tenté ma chance dans Youest.” Aprés une halte de plus d'une année dans l’Alberta ot il gére un hétel, Daniel arrive 4 Van- couver, direction la disco- théque a la mode de l’époque, il y est portier. “Dans ce métier, c’est plus un genre de relations pu- pliques.” Il y reste un an et demi. Il me faisait la cour Mais pendant ce temps- la, ce complexe de six millions cing-cents mille dollars se construit dans de vieux entrepéts ‘sur I'fle Granville. “Le vice-prési- dent du Granville Island Hotel (qui comprend qua- rante actionnaires locaux) me “faisait trés souvent la ”. Tl voulait que je cour . Suite page 5 _ Disc aut Mn