: OF2] win TS therbasy .sidasulod ob tists’ of ex 2 SRS Sapte ete 6 Le Soleil de Colombie, vendredi 21 mars 1980 —_— SAA EVES ELEC TELALRARL EERE EEERABSL ESR REELS EEESELESUEEERERERSERER DEES ATE Référendum A LA PIGE Québec [APFHQ] — Bientét, les Québécois n’auront rien a envier aux minorités canadiennes-frangaises du reste du pays: ils seront, eux aussi, les plus étudiés, sondés, analysés, pesés et soupesés. Trouvés trop légers, comme dans le “Mané, Técel, Pharés” de la Bible? C’est peu probable. Méme mino- ritaires, selon le plus récent sondage, les partisans du “OUI”, & 41% de la population du Québec, représentent tout de méme environ deux millions et demi d’individus. Comme on le notera, ils sont presque tous francophones. En effet, de tous les francophones du Québec, 48% sont pour le “OUI” et 46% pour le “NON”. En revanche, la minorité anglophone, qui représente 20% de la population totale, vote & 80% et plus pour le “NON” et porte ainsi & 52% la proportion des “NON”. Ainsi, la majorité du Québec est-elle remerciée du “fair play” qu'elle a déployé vis-a-vis de sa minorité anglophone. Malgré cette polarisation du débat pré-référendaire entre les deux groupes lin- guistiques, le ton demeure serein et posé. En effet, durant la premiére semaine de la reprise de la session de T’Assemblée nationale, les députés ont commencé I’étu- de du projet de loi qui formulera la question 4 po- - ser au référendum. Le gou- vernement a soumis son projet de question. L’oppo-. sition libérale a présenté un amendement; |’ex-ministre Rodrigue Tremblay, mainte- nant député indépendant, a proposé un sous-amende- ment; M. Lemoignan, nouveau chef de l'Union nationale, a déclaré qu'il voterait “NON” et que son parti le suivrait; M. Camil Samson, comme chef des Démocrates, a déclaré la méme chose. De cette facon, une fois ce débat terminé, le projet de loi, amendé ou pas, sera adopté et les brefs d’élection émis, comme s'il s’agissait d'une élection générale, sauf que, cette fois, les électeurs seront appelés a poser leur croix vis-a-vis d’un “OUI’ou d’un “NON”. Certains ont mentionné que ces brefs pourraient étre émis le ler mai et qu’alors le référen- dum se tiendrait le 9 juin. En attendant, a signaler et a souligner le caractére digne et pondéré du débat. Méme si l’enjeu est l'avenir de tout un peuple consulté pour la premiére fois de ses trois siécles et demi d’histoi- re sur son destin, !’atmos- phére demeure sereine tant en Chambre qu’a l’extérieur. Souvent les bulletins de nouvelles des postes de radio et de télévision et certains comptes rendus de la presse emploient des adjectifs assez éclatants pour qualifier ces débats. Il ne faut pas y attacher trop d’importance. Les journa- listes ont a faire leur métier et, dans la mesure méme ot justement les choses se pas- sent comme il faut, il devient difficile d’en tirer des “pa- piers” 4 sensation. De 1a la tentation d’ajouter un peu de sel ou de poivre 4 l’aide d'une ou deux épithétes sonores. Toutefois, c’est marginal. La réalité profon- de, c'est l'image que donne ce peuple inquiet et angoissé mais calme et digne, qui voit ses chefs politiques discuter avec ardeur, mais pondéra- tion et dans le cadre d’un parlementarisme strict, des choses qui pourraient bien devenir avec le temps une question de vie ou de mort collective en ce qui concerne le frangais. ° : Pour le moment, le gouver- nement Lévesque a intro- duit deux projets de loi extrémement importants: un nouveau code civil et une société d’Etat chargée de lassainissement des eaux. Dans le premier cas, |’accueil a été trés favorable tant de la part du batonnier du Québec que de celle d’autres spécialistes. Ce n’est cepen- _ dant pas un projet de loi qui sera rapidement adopté, on le comprend et c’est normal. Cette refonte du code civil du Québec, issu directement du Code Napoléon, lui-méme sorti en partie des ordon- nances du régime monarchi- que, est commencée depuis fort longtemps. Dans le se- cond cas, l’unanimité est loin d’étre acquise. Nombreuses sont les municipalités qui redoutent cette société d’ Le peuple le plus sondé Etat en matiére de dépollu- tion des eaux, parce qu’elles sentent qu’elle aura des dents et leur imposera peut- étre des mesures sérieuses, graves, importantes. Peut- — étre ces municipalités au- raient-elles di y songer auparavant? Librairie Le Soleil % romans policiers % oeuvres classiques % bandes dessinées 3213 Cambie, Vancouver Se LES AFFAIRES DE LETAT PARDON LETAT DES AFFAIRES... ee sop meee es ee En vigueur le jer mars Pour tout voyage a compter du 17 mars, appelez VIA au 112-800-361-6180 VIA Rail Canada commence limplantation de RESERVIA, un nouveau systéme de réservation et d’émission automatique des billets. Prenez note du nouveau numéro. ll vous permet de rejoindre VIA sans frais pour renseignements et réservations. linvitation au voyage