2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 24 mars 1989 7SUR7 ACTUALITE ivresse au volant: sanctions renforcées Le solliciteur-général provin- cial, M. Angus Reid, a fini par sévir contre les chauffeurs ivres. Des le premier avril, si votre taux d’alcool sanguin dépasse le niveau maximal, vous serez passible non seulement d’une amende mais aussi de perdre automatique- ment votre permis de conduire pendant un an. M. Reid répond surtout aux pressions du groupe féminin «Meéres contre les chauffeurs ivres», composé de parentes de victimes de livresse au volant. Pouvoir d’achat: grogne au collége Les nombreuses gréves sco- laires ont fait semble-t-il des émules au niveau post-scolaire. Ainsi au college polytechnique provincial BCIT, les 575 employés syndiqués ont rejeté l'offre d’augmentation salariale de la direction, qui leur proposait une hausse de 13%... étalée sur 3 ans, soit un peu plus de 4.3%: or, l’inflation du mois de février se chiffrait selon Statistique Canada a 4.6%. Mais ce qui enrage le plus les syndiqués, c'est que les ‘Conseils scolaires, eux, oc- troient des augmentations de 7.5% en moyenne. Aggravation des conflits scolaires Dans les. divers conflits scolaires, lasituation empire. Ainsi a Langley, mailgré les efforts de Me Allen Hope pour régler le différend, la gréve tournante devient gréve généra- le, car les deux cétés ne se soucient nullement des 16 000 éléves en congé forcé. A Okanagan-Centre la gréve conti- nue; a Okanagan-Sud la Commission scolaire a exprimé savolonté de paix et d’harmonie industrielle en imposant le lock-out. Arbitrage a l’hépital de Surrey Les 233 employés syndiqués de I’hdépital Memorial, a Surrey au Sud-Ouest de la province, ont débrayé dimanche passé. Au moment d’écrire, le média- teur spécialisé, Dalton Larsen, ne pense pas éprouver beau- coup de difficultés a résoudre le probleme. Les ossements du Parc Stanley Un citoyen de Vancouver qui ramassait des bouteilles au Parc Stanley de Vancouver a fait une découverte macabre, same- di passé. Il s’agit d’une quantité importante de restes humains, ~ bien cachés dans Ia forét. Selon la police municipale, la mort remonte a deux ans ou plus. Aprés la condamnation en Cour des militants «pro-vie» Betty Green: «Nous continuerons!» Cing questions a la Présidente de la «Société pour le Droit a la Vie» de Vancouver Récemment, la Cour Supréme de Colombie-Britannique con- damnait treize, puis cent-deux militants anti-avortement a des peines de prison avec sursis pour «outrage au tribunal». Les «Pro-vie» avaient tenté a plusieurs reprises de bloquer entrée de |’«Everywoman Health Centre», la clinique d'avortement de Vancouver, malgré une décision judiciaire interdisant ce «blocus». A la suite de ces condamnations, trois militants étaient 4a nouveau arrétés devant la clinique. Ils purgent actuellement une peine de trois mois de prison. Des sanctions quinesemblent pas refroidir les _ militants «pro-vie», si l’on en croit la présidente du mouvement anti- avortement a Vancouver, Betty Green. «// y a toujours des piquets devant la clinique; il pourrait y avoir de nouvelles tentatives de blocage» nous a-t-elle indiqué. «Le Soleil»: Qu’est-ce qui justifie vos actions? j Betty Green: Le respect de la. vie humaine. Les gens, dans les neuf premiers mois de leur vie, ont tout autant droit au respect, que les handicapés ou les personnes agées... L.S.: Depuis la dépénalisation de l’avortement (suite a une décision de la Cour Supréme du Canada le 28 janvier 88), quelles sont vos revendications en matiére de législation? B.G.: Nous voulons _méme protection pour |’enfant a naitre que pour tout autre étre humain; nous voulons une loi qui permette a ces enfants de vivre. Mais |’avortement est un sujet trop «chaud»; les juges et les politiciens se renvoient la balle... LaCour Suprémeafailli, face a un cas qui mettait en évidence |’humanité du foetus. (Betty Green fait ici allusion ala décision récente de la Cour Supréme du Canada dans l'affaire Borowski. Les juges de la Cour ont refusé de reconnaitre constitutionnelle- ment le droit ala vie du foetus.) Nous ne perdons pas patien- ce, nous ne perdons pas courage. Pendant vingt ans, nous avons poussé a |’adoption d’une loi protégeant le foetus, et nous continuerons! Le Soleil: Par quels moyens menez-vous ce combat? © B.G.: Par |’éducation, en tentant de démontrer que l'industrie de |’avortement est fondée sur le mensonge. Celui qui consiste a dire, par exemple, que «mettre fin a la grossesse n’est pas tuerm. Nous développons aussi une action internationale qui s’ap- puie sur la Déclaration des Droits de |’Enfant des Nations Unies. Le Soleil: Pourquoi avez-vous pris pour cible, 4 Vancouver, la clinique «Everywoman Health Centre»? B.G.: Parce qu’elle est la premiere clinique d’avortement indépendante en Colombie- Britannique. Parce qu’il faut empécher la multiplication de ~ ce type de cliniques dans la province. Parce qu'il faut bien que quelqu’un protege les foetus... L.S.: Envisagez-vous de nou- velles actions? B.G.:: Aujourd’hui, il y a encore un piquet devant la clinique. ll y aura de nouveaux blocages : Nous considérons les trois jeunes gens qui ont été emprisonnés parce qu’ils blo- quaient l’entrée de |’«Every- woman Health Centre» comme des prisonniers de conscien- ce... = - Propos recueillis par Pierre Sejoumet. uné- = Evasion a Victoria La GRC prévient les habitants du sud de l’ile de Vancouver: trois assassins se sont évadés du Centre pénitentiaire du chemin Wilkinson, a Victoria. On n’a rien trouvé de suspect dans |’enceinte de |’institution ; les trois individus qui manquent al’appel ont bénéficié, conclut- on, d’amitiés extérieures. Nigel Barbour’ La F.F.h.Q. et la S.N.A souhaitent définir leurs réles respectifs sur la scéne internationale | OTTAWA (APF): A défaut de ‘s’entendre sur leur r6le respectif dans le domaine des relations internationales, La Fédération des francophones hors Québec jet la Société nationale des Acadiens ont décidé d'un commun accord d’embaucher un consultant avec pour mandat de définir le r6le de chacun. Tant le président de la FFHQ, Auréle Thériault, que le secré- taire de la SNA, Jean-Marie Nadeau, tiennent des propos conciliants lorsque vient le temps de parler de cette délicate question pour les deux organis- mes. Pour Jean-Marie Nadeau, l'étude conjointe a pour but de «départager qui fait quoi par rapport ala question internatio- nale». La Société nationale des Acadiens, qui représente |’en- semble des Acadiens des provinces del’Atlantique, entre- tient déja des relations bilatéra- les avec la France et la Belgique. Elle n’a aucune objection a ce que la FFHQ fasse de méme, en autant que «les acquis des Acadiens ne soient pas pénalisés». «Pour les Acadiens, explique M. Nadeau, il est important que les autres francophones fassent des relations internationales». En novembre dernier, une premiére démarche internatio- | Lo “ss SSF Société Radio-Canada aASe Canadian Broadcasting Corporation Philippe Bourbeau Sales Representative. (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Representant Commercial Pour tous vos besoins: publicitaires a la radio et a la télévision de Radio-Canada. lv nale de la FFHQ a Paris auprés de la Commission mixte culturelle France-Canada avait créé un petit remous entre les deux organismes, suite a la publication par la Presse Canadienne d’un article qui laissait plus ou moins entendre que les francophones hors Québec étaient les oubliés dela francophonie. L’article repre- nait les propos tenus a Paris par le président de la FFHQ du temps, Me Yvon Fontaine, et certains a la SNA avaient rapidement conclu que la FFHQ faisait abstraction des relations France-Acadie entretenues de- puis 20 ans par la SNA. Les. deux organisations ont tenté sans succés de conclure un protocole d’entente sur leur réle respectif sur la scéne internationale. L’embauche d’un tiers découle de cet échec, et de la nécessité de ne pas se plier sur les pieds a la face du monde. La FFHQ entretient des relations internationales depuis 1976 a expliqué a |’APF son directeur général, mais la démarche auprés du Comité mixte France-Canada était une premiére du genre. Elle portait surtout sur la diffusion de produits culturels en francais dans |’Quest canadien. M. Thériault est lui aussi d’avis ‘que la FFHQ doit respecter le rdle international de la SNA et protéger les acquis. Le rapport du _ consultant devrait 6tre prét a temps pour les assemblées annuelles des deux organismes. {3 S©LBI2 Le seuljournal en francais ‘Je Gotombis dela Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de |‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant: Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Diane Poissant Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 . Association de la APF re Presse francophone — eat -" hors-Québec Lo 683-7092 3} 683-6487 ccc Abonnement 1 an: ‘Canada, 20$ - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046. Courrier de 2éme classe . Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de.téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, ala demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. ARR Bind a8