ee a ee a ne a ee ep er ee eae eee an ct i a = =— a a Ba SDs : exe a [ ree ein a nega aetna atanea E SOLEIL eae EUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER Directeur-Rédacteur: André Piolat Publicité: Jacques Baillaut Rédaction: Jean Riou,Roger Dufrane, Caricaturistes:Jim Nagy ,Bve Tonner : 1 an $6.00,6 mis $3.00 Pour tarif des annonces,téléphonez 3 879-2814 Greater Voncouver VISITORS and convention and the CAPTAIN VANCOUVER CLUB Conférence fédérale-provinciale Dy a un axiome qui dit que toute societe humaine porte en elle- meme les germes de la dissension, de de la scission et de la desinte- gration.Aucune association, qu'elle soit entre nations, entre groupes politiques, fraternels,religieux ou autres, n'y echappe. ' Le Canada ne fait pas exception ‘a cette regle, Depuis les premiers jours de la Confederation, la dis— sension nta cesse de menacer l'unité du pays. On se deneocs pores Se avec tes geographiques, culturels et sc nomiques, cette union a pu survivre. La semaine derniere, nous avons wu le premier ministre fédéral M, Trudeau et les dix premiers minis- tres provinciaux se rencontrer au- tour d'une table ronde & Ottawa pour. ce qui devait étre une conference constitutionnelle, ou.on discuterait. des moyens ® prendre pour remedier aux Motifs de dissension et pour en= rayer une désintegration que cer= tains pessimistes yoient imminente. Quels ont ete les résultats de cette conference? Qu'ta-t-il éte ac- compli au cours de ces trois jours de discussions? La reponse est dif- ficile a donner, Ce qui, selon ltagenda prevu pour cette reunion, devait étre le sujet primordial de pourparler, soit le projet de loi du gouvernement fe- deral sur les langues officielles, fut, a l'insistance des premiers mi- trains des provinces de l'Ouest, ‘relegue au deuxieme plan, Pour eux, le probleme linguistique est sans importance, La seule chose qui les preoccupe est comment soutirer plus d'argent dw Tresor Federal,les trois quarts de la conference furent con- sacres a ce sujet et on vit des pre- miers ministres de provinces qui se vantent d'tétre les plus prosperes du pays, de ne pas avoir de dettes et de presenter des budgets annuels in- diquant des millions, crier famine, Ces debats,parfois acrimonieux, eurent leurs moments cocasses,tel le representant de la Saskatchewan qui, dans un instant d'oubli, avoua que son gouvernement majorait ses esti- mes de 10% afin d'tobtenir un montant de perequation superieur a celui qui lui etait du.Ntest-ce pas la une ine. vitation au contribuable de faire de méme? W.J.Aubert,Pierre Perrault Louise Perrault yadith Dear, Denise Deissner, André Vigeant Yves Trividic ,Jacques Jantzen Publié par: LE SOLEIL DE COLOMBIE LTD. EDITORIAL -guisne ne loi. CONFSRENCE FEDERALE=PROVINCIALE. ‘DEPECHE TOI... AVEC LEUR EGOISME LES PREMIRR-MINISTRES VONT FINIR LE FROMAGE AVANT NOUS. ceece Apres avoir e coute avec patien- ce toutes les doleances financiéres, M, Trudeau reussit, vers la fin de ‘la conféerence,a amener la discussion sur les droits linguistiques et constitutionnels, L'attitude la plus surprenante fut celle de M, Bertrand du Québec qui, au debut des delibe- rations, semblait etre contre le principe du projet de la loi federa- le. Par la suite, son attitude chan- geat. D1 expliquat qu'il voyait des dangers dans les recommandations de —-la._Commission.. sur le Bilinguisme et le Biculturalisme preconisant l'eta- blissement de districts bilingues, ce qui pourrait, selon M, Bertrand,cre- er des ghettos linguistiques. i Sat, remarquer que, dans la province de Quebec, la _ formation | de tels dis- tricts n'etait pas necessaire, par= ce que l'element anglophone y jouit. de toute liberte, souvent au detri- ment de la majorite francophone, Messieurs Robarts,de l'Ontario, Robichaud, du Nouveau-Brunswick et Smallwood, de Terre-Neuve, se firent. les defenseurs enthousiastes du bie’: linguisne appuyes: par 1'Dle du Prine’ ce-Edouard et de ia Nouvelle«Ecosse, Saulesscomme prevu, les provinces de 1'Quest _stopposérent a la formule propo see par M, Trudeau. Messieurs Weir,Stueart et Strom admettent que la question linguisti- que existe, mais pretendent que le _reglement devrait en étre laissé a chaque province individuellement.0s soutiennent que ce projet de loi se- rait inconstitutionnel, particuliere- ment son article 11 lequel, soit-di- sant modifierait l'article 133; de l'Acte de l'Amerique du Nord qui ne “prevoit le bilinguisme qu'au niveau des tribunaux federaux,c'est—da-dire, la Cour Supreme et la cour de 1'E- chiquier ainsi que les tribunaux de - la province de Quebec, Cette hantise de iaeaist es n'est qu'un pretexte pour cacher leur rem ticence envers le bilinguisme. Le ‘probleme n'est pas juridique, mais belle et bien politique. Le bilin- peut étre impose par une - D faut qu'il s'impose de lui- meme ,du desir de 1'individu de pren-. dre connaissance. des richesses cul- turelles langue officielle, Cela s'applique aussi bien aux francophones qu'’aux anglophones, Le but du projet de loi: difficulte: que lui apportera l'autre - n'est pas de forcer chaque citoyen a devenir bilingue,. Au contraire, cela lui permet de rester unilingue, s'il le desire, lui garantit ses droits a la justice et aux services federaux dans sa propre langue et protege les droits de la minorité qui, dans le cas du Quebec, est anglaise. Notre monsieur Bennett, s'il ne se joignit pas au trio des Prairies, reitera ses arguments bien connus,E£n Colombie-Britannique,il n'y a pas de tout le monde parle an- Ceux qui ne le parlent La question glais, n'ont qu'a 1'apprendre. linguistique n'existe que pour uceux qui ne savent pas que la seule cho- se qui compte dans la vie c'est les dollars,Apprendre le frangais serait une perte de temps qui pourrait étre beaucoup mieux employe a faire de l'argent, De plus, aucun des quaran- te et quelque juges des Cours de la ‘province sont capables de : comprens dre une plaidoirie en francais, Pour appuyer ses arguments,M., Bennett cie te des chiffres au sujet de la popue lation francophone de la province,. chiffres qui sont aussi antiques que ses arguments. Depuis, il y a eu des changements, Il sera peut-etre sur- pris au prochain recensement. Heue reusement que l'attitude de M, Ben= nett et celle de ses confreres des - trois autres provinces ne refletent pas l'opinion publique qui est de ‘plus en plus favorable au bilinguis- me, La popularite des cours de fran= cais aux adultes en est une preuve, Espérons ‘qu'en raison de leur pragmatisme, ils se raviseront et, qutau cours des prochaines rencon= tres, ils se joindront aux sixautres provinces qui représentent 4/5 de: la population du Canada, de notre pays, une patrie ou chaque citoyen, qu'il soit francophone ou anglophone, pourra se sentir: chez lui de 1'Atlantique au Pacifique. “Andre Piolat - Swift,préchant un jour devant une nombreuse et brillante assemblée, stexprima ainsi: "Il y a trois sor- tes d'grgueil:ltorgueil de la nais-. sance,l'orgueil de la fortune, et l'orgueil de l'esprit. Je ne vous | parlerai pas du dernier; il n'y a personne parmis vous qui. soit expo- sé & un vice semblable,- pour faire ~