2 Le Soleil de Colombie, vendredi 19 iévrier 1982 LE MEI | DE COLOMBIE LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédactrice: Annie Granger Journaliste coopérant: Laurent Deboise Composition: Francine Paquin Secrétaire: Linda Castillejos PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 ° Téléphone: 879-6924, 879-6656 Abonnement: | an: Canada $12 Etranger $15 Courrier de deuxiéme classe numéro d’enregistrement 0046 “Le Soleil de Colombie™ se fait un devoir de publier toutes les lettres des’ lecteurs. Celles-ci doivent étre lisiblement signées par leur|s] auteur|s]. La eo se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il était trop te lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse, afin que nous peers. au besoin, communiquer avec nos ‘vorr s. T ala de, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. — ee ee ee ee he oe ee } stances Croyez-vous 4 la survie de la langue francaise en C-B? Encouragez les étudiants par vos dons. Réduisez vos impéts SES BUTS: Ia Fondation a été crée pour promouvoir étude et l'enseignement de la langue francaise en Colombie- eeeneame par l'intermédiaire de Jegdeess prix, etc... La Fondation Le Soleil de Colombie est enregistrée a Victoria, C.B. sous VActe des Sociétés et avec Revenu Canada Impét, qui I'a autorisée a remettre des recus aux donateurs qui pourront s'en servir pour réclamer en deductions, La Fondation est ad rée par un composé de huit bres: Président: M. André Piolat. Vice-Président: Me Bruce Howard, Juge en Chef, Cour de la Citoyennete: Trésorier: M. Jean Aussant, Directeur-Gérant de la Caisse populaires de Maillardville. Secrétaire: Mme Margaret Andrew, ex-présid de Vancouver. Secrétaire-adjoint: M. W.A. Herring, directeur du département des langues, école secondaire Eric Hamber. Aviseur légal: Me MacAdams, avocat. Conseillers: Dr. Charles Paris, Secrétaire du Conseil des Chretiens et Juifs, M. David Radler, Président Sterling Newspaper, M. Jean Riou. Depuis ses débuts, la Fondation a recueilli $6026.70 dont $2000 ont été offerts scolane e de la C en prix. . Le Conseil d'Administration de la Fondation lance une nouvelle campagne de pouscription et déja les montants suivants ont été recus: Herring Walter $50.00 Chartrand André ’ $10.00 Ledet George $50.00 Howard Bruce $40.00 CNR, John Gratwick, VP $100.00 Holland Raoul $15.00 Sas Jean $50.00 Pain Eisie $15.00 France-Canada $25.00 Libraizie Le Soleil $1 000.00 Perret R.E. $10.00 | Goldman René $13.00 Ross Rosaire “$100.00 Anonyme $100.00 Quilichini Pierre $100.00 Bula Marie $15.00 Fraser Theodore $50.00 Roy Marie-Anna_.. $20.00 McBride Rose-Blanche $25.00 TOTAL _ 41, 788.00 Oui, je crois que Pavenir du frangais dépend de notre jeunesse. Ci-inclus mon chéque au montant OR occcicicvecenstanerses WEE Bg PROVE rg cee CODE POSTAL.............s0c000 Fondation Le Soleil de Colombie 3213, rue Cambie’ _—- Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Trouvez Sole adresse ~ L'adresse d'un de nos abonnés est cachée dana ler Len dig rte Cherchez = et s'il s'agit de votre. a) 6On 5@ wRId DE Py lez-naus. . “wane pebrores un billet de loterfe provintiale’ et e milliohnaire., seréz-vous | lheureux{e] Sateen em Fseoneess ao a ee ee eee ee ee ee Courrier_des lecteurs...C Ur Indignation (suite) Au Professeur R. Goldman “L’ordre régne a Varsovie” a dit le maréchal de France, Horace, Comte Sébastiani de la Porta, alors Ministre des Affaires Etrangéres du gou- vernement Louis-Philippe ler, ainsi commence votre ‘indignation a l’égard de M. André Piolat pour son igno- ble éditorial du 15 janvier, qui se fait par dessus le marché, le suppdt de notre Premier ministre Pierre Trudeau, un autre émule du Général Sebastiani,Maréchal de France, vos deux inculpés qui ont eu le malheur de dire que l'état de siége aurait sauvé la Pologne de la guerre civile... Naturellement, c’est un point de vue, discutable d’ailleurs, toutefois nous sommes tous trés touchés dans les plus profondes fi- bres de notre étre, autant que l’est M. Piolat, de ce drame qui déchire ce beau pays, dont les pages de sa longue histoire millénaire n‘ont que des taches de sang et relatent, de surcroit, les amputations successives de sa chair, sans voir, du reste, une lueur d’espoir pour son avenir, Aprés ce préambule, je vais avoir, M. Goldman, une atti- tude ferme de “rouspéteur” a votre égard, parce que vous allez bien loin en traitant M. Piolat de niais, ajoutant bien niais, 14, je ne vous suis pas, mais pas du tout... _ N’importe quel dictionnaire cite qu'un niais, est un simple d’esprit, un sot, qui n’a aucun usage du monde: se dit aussi, de l'air (niais), des maniéres d’un individu. Dire de cet homme, dont l'age réclame le respect le plus élémentaire, qui n’a rien du niais: votre mot est mal choisi, vous auriez. pu, a linstar de la tirade de Cyra- no de Bergerac au sujet de son fameux nez, qui disait a son interlocueur: Monsieur, vous pourriez choisir un autre mot (que nez), par exemple: quand il saigne, c’est la Mer Rouge: Ainsi, au lieude niais, Monsieur Piolat, vos connaissances en histoire ont des failles... En plus, lui dire: “j’espére que vous aurez le courage de publier cette lettre”, c’est encore une offense gratuite, André Piolat est loin d’avoir la peau d'un couard, il a fait ses preuves, Il n’est pas un spadassin, non plus, d'ail- leurs sa situation de co-pro- priétaire et directeur de son hebdomadaire, l'empéche de pénétrer dans l'aréne des polémiques, mais un lecteur, jusqu’a présent fidéle, est en mesure de le remplacer. M. Piolat, vous devez le savoir, est cet homme dont la vocation premiére était bien loin celle du journalisme . militant, mais c'est le seul ‘Coupon d‘abonnement -><| Completez ce coupon-d' abonnement et renvoyez-le au 3213 rue Cambie, VANCOUVER, SOLE: C.B. V5Z 2W3 ABONNEMENT: visionnaire qui, parmi 100,000 franco-colombiens déclarés en notre province (deux fois la France), qui s'est rendu compte combien la francophonie colombienne était plongée dans une vacui- té intolérable quant a avoir un périodique servant notre communauté. En 1858, le Comte Paul de Garro, ce réfugié politique, justement chassé par le Louis-Philippe ler que vous signalez, a donné le coup d’envoi, a Victoria, en créant le tri-hebdomadaire “Le Courrier de la Nouvelle- Calédonie”, un embryon de presse francaise, qui n'a tenu que trois mois... Puis, 88 années de franco- phones dans les ténébres- effroyables, jusqu’en 1945, avec une pile feuille “La Colombie”, presque morte avant de naitre, suivie de 20 autres années de ténébres. C’était. décourageant, mais pas pour deux hommes déci- dés, un, André Piolat l’idéa- liste, l’autre Roméo Paquet- te, le militant chevronné de toujours, ainsi, en 1965, Mail- lardville eut son périodique I“Appel”, qui a eu sa période de gloire honorable. Piolat s’est montré gour- mand, il.voyait grand, a la mesure dela province, ce fut, il y a déja treize ans “Le Soleil de Colombie” qui se maintient, sans subventions, des moyens financiers res- treints, une équipe d’em- ployés dévouée a la cause (sans beurre sur les épi- nards) des ponctions dans la poche des deniers de cet ‘homme, ce n’est pas du “business”, mais du sacerdo- ce. Cela, un niais? Non, tout de méme, ot sommes-nous? Vous vous présentez, M. Goldman, comme un indéfec- tible partisan de la démocra- tie, je le suis autant que vous, probablement M. Piolat aus- si. Ida démocratie, M. Gold- | man, a une téte de Janus, deux faces, suivant qu’on a les pieds collés au plancher ou collés au plafond, d’ail- leurs c’est une chose trop sérieuse, qu'il ne faut pas confier aux politiciens...Les pays derriére le rideau de fer prétendent avoir l’essence méme de la démocratie...et alors, les autres? Passons un peu a l’humour. Il y a un point qui me rapproche de vous, votre emploi de limparfait du subjonctif, jugé désuet par nos jeunes d’aujourd’hui, trés portés a émasculer avec sadisme la belle langue de Moliére. Vous citez “qui planassent sur ce pays”. En échange je vous livre une déclaration amoureuse d’un poéte-tartempion: Fallait-il que je vous visse Faillait-il que je vous aimasse Et que je m’opiniatrasse Pour qu’a la fin, vous m’as- sassiniez . Mon bonjour, Alexandre Spagnolo ‘Burnaby DE COLOMBIE, Canada - | an $12.00 Etranger- 1 an $15.00 Lettre ouverte Monsieur Ted Tilden Président Tilden Rent-A-Car 1200 rue Stanley Montréal, Québec H3B 289 La Fédération des jeunes Canadiens francais Inc. (F.J.C.F.) organisme natio- nal regroupant neuf associa- tions provinciales, se voit contrarié par le contenu du discours que vous prononciez le 2 février dernier devant les membres de la Chambre de Commerce du district de Montréal. En plus de subir vos atta- ques personnelles sur la politique linguistique “stupi- ais du gouvernement pé- , ‘“rédigée par des eee non réfiéehis” , votre auditoire se voyait égale- ment libre d’en déduire vos attitudes & l’égard du peuple québécois et des francopho- nes lorsque vous ajoutiez, “que seuls les francophones instruits tiennent a la régidi- té de la loi 101”. Pourquoi se servir de votre position pour vouloir suggé- rer aux Québécois de faire brutalement marche arriére, alors que d'un bout a l'autre du pays, les cadres anglo- phones se h&tent d’appren- dre le francais? Devant cette situation inac- ceptable, nous nous voyons dans I’obligation de vous re- tourner nos cartes de crédits, cartes d'escompte et bons de commandes Tilden, et de recommander a nos mem- bres d’en faire autant. Serait-ce trop de vous citer en terminant, Alvin Toffler, | auteur “De la troisiéme va- gue”; “A mesure...que les moeurs et les opinions fluc- tuent au gré des circonstan- ces changeantes, les institu- tions doivent progresser, el- les aussi, et épouser leur ” . Gilbert Arbez Président F.J.C.F. 1, rue Nicholas, suite 602 Ottawa [Ont.] KIN 7B6 Culture aussi — riche M. Norman Farrell et Mme Darleen Lane ‘Parents et Prés, comité orga- nisateur, L'article en premiére page du journal du 22 janvier a we susciter des réactions a pe prés semblables chez tous na canadiens francophones et francophiles. M. Farrell n’a sans doute jamais eu l’opportunité de visiter le Québec s'il s'imagi- ne que les enfants de Ross Road (école & Vancouver- Nord) bénéficieront davanta- ge d’une immersion dans un milieu complétement franco- phone (France). Que pensent ces parents anglais de la ville de Québec, de St-Jean-Port- Joli, de la région de la Gaspésie, du Bas du Fleuve, de la région des Bois-Francs (domaine des érabliéres), du vieux Montréal, pour ne nommer que quelques cen- tres? Savent-ils ces parents cana- diens anglophones qu’ils ne trouveraient méme pas une enseigne de commercant “bi- lingue” mais bien unilingue en francais? Ont-ils quia visité le Chateau Frontenac, les plaines d'Abraham, la citadelle, le Parlement et toutes ces vieilles rues, mo- numents et reliques de la vieille capitale ot les seuls gens parlant anglais sont les touristes? (comme a Toulon) Ont-ils déja observé les sculptures sur bois de St- Jean-Port-Joli et admiré leurs oeuvres uniques? Ont- ils déja vu le Rocher Percé (de leurs yeux) et visité I'Tle des Oiseaux? Ont-ils déja participé a la cueillette de l'eau de séve des érabliéres et assisté a la transforma- tion en sirop d’érable en sucre du pays, entire etc. Et, que dire du vieux Montréal? La liste serait trop longue. J’ose croire qu’aucun pa- rent de langue francaise qui se considére canadien accep- tera d’envoyer son enfant en ~— France pour y apprendre la “culture”. L’époque du ‘“joual” au Québec est révo- lue. Quant a la culture elle demeure toujours aussi riche et nous n’avons certes rien a envier 4 la France. Surtout pas toutes ces expressions et ces anglicismes qui sont de plus en plus * ‘monnaie cou- rante” chez nos cousins et qui font “chic” selon certains. En terminant, je formule lespoir quill y ait quel- qu’un d’assez logique au secrétariat d’Etat et au ni- veau provincial pour refuser teurs d’un tel p: nisateurs d’un tel projet “canadien”. Avant de dépen- ser $25,000. pour visiter la ville natale de son professeur souhaitons que les parents réalisent qu'il est temps de connaitre son pays et de se rendre compte qu’au Québec on parle autant le francais qu’en France. La différence tout: appui financier — aux organisa -est sans doute plutét que les gens sont de plus en plus bilingues afin de pouvoir communiquer avec les cana- diens anglais. Croyez-moi surtout, je he suis pas sépa- ratiste.. _ Je tiens 4 noter aussi que “Fantastica” réalisé par Lyse hales joué par les ieee de I’'école “Cloverley” a été peso par les enfants et es parents du “Programme Cadre” et non de |’immer- sion tel que mentionné dans article du 18 décembre de M. Deboise. Jetiens aussi ale remercier pour son article. Bien & vous Rollande McCarthy Vancouver-Nord 2 ans $20.00 2 ans $26.00. feeb Se Sg ols tds as ko a ee 2 ae ae a J'inclus ---------~---pour le renouvellement de mon abonnement ou mon nouvel abonnement eae! NOM-==---- ight ete eT ee antes of ADREDSE<=-+----..-< a= 2 oe rr ee ee So ! CAG HORT Lb Vie ee ete: Oe Bee PROV, -----CODE---- + ebie) oa =e bor: 1 €}: A: stidshichus ba somme ‘de $22-0ts Scrape pour don ba aide. | ee ee eee oe _ bane loops fr Pen reg See es &F