ial eon et Pad. te tt ee See eee om NE a ees en Seren Smee le monde etudiant CREASE a ce Se TE SSS cn Sa a eee Les bdtisseurs du’ Canada Montcalm (1712-1759) / Par Mme R.B. McBride Louis-Joseph Montcalm Cozon, seigneur de Saint-Véran, Baron de Cabriac est né le 28 février 1712 au chateau de _. Candiac; prés de Nimes dans le département du Gard, qui faisait autrefois partie. de la province du Languedoc. Dés son plus jeune age son éducation fut confiée a un précepteur trés célébre a l’€poque, Louis Dumas, l’inventeur d’un systéme typographique. Louis-Joseph se passionna de trés bonne heure pour 1’étude des langues anciennes et de l’histoire. Il avait une intelligence’ peu commune, une mémoire prodigieuse,et n’oubliait jamais rien de ce qu'il avait appris.Son gout de l'étude était si profond qu'il le conserva méme au milieu des vicissitudes de sa vie militaire. A Grenoble et 4 Montpellier Il s'engagea dans l’armée a l’A4ge de quatorze ans et servit dans plusieurs campagnes en Europe oi il fut cing fois blessé. Il cherchait toujours a se perfectionner dans l'art de la guerre et les grands modéles ne lui firent pas défaut, les exploits du Grand Condé et de Turenne n’étaient pas encore oubliés, il avait pu aussi étudier et voir de prés a l’oeuvre les grands militaires tels que le duc de Villars, le prince de Conti, Frédéric-le-Grand et beaucoup d'autres. Lorsqu’il ne suivait pas son régiment dans ses déplacements, ou pendant les périodes de paix, il poursuivait son éducation, soit 4 Grenoble avec son ancien maitre, prenant des lecons d’armes et d’équita- tion, soit 4 Montpellier, ville universitaire ow il pouvait cultiver le grec et le latin tout en s’occupant de son domaine et de sa famille, car en 1733, il avait épousé la belle Angélique Talon du Boulay qui devait lui donner dix enfants. Grade de colonel De petite taille, mais de figure expressive, le front large, les traits réguliers, de beaux yeux vifs et intelligents, il séduisait ses auditeurs, autant par ses conversations pleines d’esprit et de saillies judicieuses que par l’impétuosité de son tempérament occitan. Sa brillante carriére dans les armes, son héroisme sur le champ de bataille lui avait valu la croix de Saint-Louis et le » grade de. colonel du régiment. Auxérois-Infanterie..Ainsi, Torsqu’en 1756, il fallut donner un successeur au baron Dieskau _ qui avait commande l’armée francaise au Canada, on pensa a Montcalm pour ce poste d’éclat, digne du dévouement et de la bravoure dont il avait fait preuve dans les différentes actions de guerre. Le roi lui donna comme second en commande le chevalier Levis, et Montcalm choisit comme aide de camp le jeune Antoine de Bougainville qui fut des années plus tard une des gloires maritimes de la France. Rongée par la corruption Montcalm arriva a Québec le 13 mai 1756, sur sa frégate La Licorne, cing autres vaisseaux suivaient de trés prés ainsi que six batiments de commerce, remplis au compte du roi de vivres et Enrichissons notre vocabulaire Synonymes Synonyme: mot qui a la méme signification ; qu’un autre mot. Affronter — Aller vaillamment au devant d'un , d'un ennemi, de la mort. — S’aventurer, braver, défier (au s. fig.), s’exposer, se hasarder, risquer. " Agacant, adj. — Qui cause de T'irritation. — Crispant, énervant, exaspérant, horripilant, impatientant, insupporta- ble, irritant, obsédant. Butin, n.m. — Ce que l'on prend a |’ennemi. — Capture, dépouilles, prise, proie, trophée. Courage, n.m. — Force morale en présence du danger ou d’un obstacle 4 vaincre. — Audace, bravoure, coeur (au s. fig.), constance, cranerie, décision, énergie, fermeté, hardiesse, héroisme, intrépidité, résolution, témérité, vaillance, valeur. Inventatre, n.m, — Relevé des unités, choses ou gens, fai- sant partie d’un tout. — Catalogue, dénombrement, dé- tail, état, liste, matricule, nomenclature, récapitulation, répertoire, réle, table, tableau. _ Mandat, n.m. — Acte par lequel on donne 4 autrui le droit de parler, d’agir en votre nom. — commission, délégation, plein pouvoir, procuration. Charge, Modéle, n.m. — Objet d’aprés lequel on en fabrique toute une série d'autres semblables.. — Etalon, exemple, gabarit, origi- nal, patron, prototype, type. , Pluie, n.f. — Quantité plus ou moins grande d’eau qui tombe des nuages. — Averse, bruine, déluge, giboulée, grain, ondée, orage, trombe. Querelle, n.f. — Débat envenimé entre personnes divisées par _leurs opinions, leurs intéréts. — Altercation, bisbille (fam.), -chamaille, chamaillerie, démélé, dispute, noise, prise. de munitions. Son armée devancait la déclaration de guerre qui fut proclamée en Angleterre le 17 mai et en France le 16 juin, mais au Canada, il y avait déja quelque temps que les hostilités avaient commencé. Avant de quitter la France, Montcalm avait taché de s’instruire sur le pays qu'il allait défendre et avait lu avec intérét l’Histoire de la Nouvelle-France de P. de Charlevoix, cependant il n’était pas tout a fait au courant des difficultés qui l’attendaient. La colonie francaise était rongée par la corruption et affaiblie par la discorde. Des embarras continuels étaient suscités par des rivalités intestines et entretenus par une administration peu consciencieuse. Les avantages des Canadiens Les troupes qu'il avait 4 commander étaient composées d’éléments trés différents. Les Canadiens avaient plusieurs avantages sur les hommes arrivant de France, ils connaissaient le territoire et avaient I'habitude des rapides déplacements en canots ]’été, et en raquettes l’hiver. Les Indiens, bien que pleins d’enthousiasme et ardents a poursuivre l’ennemi, n’avaient ni la tactique ni la discipline des soldats francais et parfois devenaient un obstacle. Ce mélange donnait lieu a des conflits, des jalousies, des prétentions et des susceptibilités. Montcalm ne put jamais réussir 4 empécher tous les froissements, ni établir une harmonie parfaite entre tous ceux qui concouraient avec lui au méme but, mais il sut mériter l’estime et l’affection du plus grand nombre et surtout celles des soldats. Les possessions de la France Ses €minentes qualités, son sang-froid, sa patience, sa persévérance firent des prodiges car il allait trouver des ennemis bien supérieurs en nombre et affronter des dangers inconnus en Europe, avec des ressources trés limitées. La victoire de Chouaguen excita un vif enthousiasme et fut l'occasion de grandes réjouissances publiques. Plusieurs chants furent composés en cette occasion et bien que les auteurs en soient inconnus, ils se trouvent encore aujourd'hui aux archiyes de Québec. La défaite des Anglais a Carillon fut un autre grand - moment glorieux pour la France. Elle commandait alors sur les Grands Lacs et sur les vallées du Mississipi. Ses possessions en Amérique du Nord n’avaient jamais atteint de pareilles proportions. Tous ces succés produisirent une heureuse impression et communiquérent aux Canadiens une grande confiance dans la résistance de leur pays. Plusieurs officiers furent promus a des grades supérieurs, d’autres recurent la croix de Saint-Louis. Mais tous ces honneurs quoique fort appréciés n’apportaient aucun secours matériel et malgré les joies de son triomphe, Montcalm allait devoir faire face a des jours bien amers. Aprés avoir connu l’angoisse et la douleur des malheurs familiaux, car il avait vu mourir quatre de ses enfants, il allait connaitre les tourments dela défaite. La colonie abandonnée Pour continuer avec succés la défense du Canada, il eat fallu des secours trés puissants, en hommes, en argent, et en provisions de toutes sortes, car la disette commengait a régner au pays. Le gouvernement francais ruiné par les guerres européennes et les dépenses de la cour, ne put offrir qu'une aide dérisoire et finalement abandonna la colonie 4 ses propres ressources, Louis XV, faible et mal conseillé, sacrifia ses belles possessions d’Outre-mer qui avaient coité tant d’années de pénibles efforts aux vaillants explorateurs. “La guerre est le tombeau des Montcalm” L’Angleterre au courant de la situation était plus que jamais décidée a prendre le pays. Aprés la défaite de Louisbourg et du fort Frontenac, eut lieu en 1759 la désastreuse bataille des plaines d’Abraham, bien connue de tous les écoliers cana- diens, et qui décida du sort de la Nouvelle-France. L'héroique général Montcalm y fut mortellement blessé ainsi que son courageux adversaire anglais, le général Wolfe. La glorieuse carriére de Montcalm fut bien courte. Elle s’écoula presque tout entiére dans l’armée et justifia ce que I’Histoire avait déja dit de ses illustres ancétres: ‘La guerre est le tombeau des Montcalm.” Exercicesde. compréhension Qui était Montcalm? Oi est-il né? A qui fut confiée son éducation? Quelles études fit-il? ; Que faisait Montcalm quand il n’était pas avec son régiment? . Faites le portrait physique de Montcalm. Caractérisez sa __personnalité. : Quel poste fut offert 4 Montcalm en 1756? Qui était a) son second commandant b) son aide de camp? En quelle année Montcalm débarqua-t-il au Canada? Qu’avait fait Montcalm avant de quitter la France?- Quels avantages les soldats canadiens avaient-ils sur les Francais? Nommez deux grandes victoires canadiennes. Quelle défaite désastreuse pour la Nouvelle-France eut lieu en 1759? Qu’est-ce que I’Histoire avait dit des Montcalm? Le Soleil de Colombie, vendredi 25 février 1983 — 5 Langue Les mots suivants sont des mots de la méme famille: arme armée armement armure armurerie armurier désarmant(e) . désarmement. Complétez les phrases suivantes avec un de ces mots. L'ensemble de défense métallique qui protégeait les soldats au XVIle siécle se nomme une Une est l'ensemble des forces militaires terrestres d'une nation. Une est un instrument qui sert a attaquer ou a défendre. Celui qui fabrique ou vend des armes est un Un est l’action d’armer ou de faire des préparatifs de guerre. Un magasin od l'on peut acheter des armes est une Le est l’action de désarmer ou de supprimer ses forces militaires. Une question qui laisse sans défense est une question Connaissons notre pays Les tribunaux Au Canada, le pouvoir de créer des tribunaux est réparti entre les autorités fédérales et provinciales. Ainsi, la Cour supréme du Canada a été instituée par le Parlement, alors que les cours supérieures et les cours de comté, entre autres, sont du ressort des provinces. La Cour supréme du Canada et les cours provinciales s'inscrivent cependant dans un méme systéme hiérar- chique; il est donc possible de se pourvoir en appel d’une décision de la plus haute cour provinciale auprés de la Cour supréme. On ne fait généralement pas de distinction quant a la compétence juridictionnelle des tribunaux provinciaux et fédéraux. Ainsi, bien que le _ droit en matiére criminelle soit établi par le Parlement du Canada, ce sont surtout les tribunaux des provinces qui veillent 4 son application. LES TRIBUNAUX FEDERAUX Les tribunaux fédéraux comprennent la Cour supréme du Canada, la Cour fédérale et divers tribunaux de juridiction spéciale tels que la Commission de révision de l'impét, le Tribunal d’appel des cours martiales et la Commission d’appel de l'immigration, tous créés par le Parlement. * La Cour supréme, instituée en 1875, est la plus haute cour d’appel du Canada en matiéres civile et crimi- nelle. Elle se compose de neuf juges, dont au moins trois doivent venir du Québec en raison du caractére particulier du droit civil québécois. ~ Les circonstances donnant ouverture a un appel auprés de cette cour sont précisées dans des lois du Parlement. La cour supréme entend les appels des cours provinciales de derniére instance et de la Cour fédérale. Elle conseille également le gouvernement fédéral lorsque des questions lui sont spécialement déférées. Norma- lement, cing juges siégent pour entendre une cause; cependant, lorsqu’il s’agit d'affaires importantes, il est d’usage que la Cour siége au complet. - La Cour fédérale telle qu'elle existe aujourd'hui a créée en 1970 pour remplacer la Cour de l’Echiquier du Canada, instituée en 1875. Elle s’occupe des litiges d’ordre fiscal, des réclamations mettant en cause l'admi- nistration fédérale (par exemple, les réclamations pour dommages causés par des fonctionnaires fédéraux), des affaires portant sur les marques de commerce, les droits d'auteur, les brevets d’invention, ainsi que des causes se rapportant au droit maritime et aéronautique. Elle est constituée de deux divisions, la Division de premiére instance et la Division d’appel ; 1a Division d’appel entend les. appels des jugements rendus par la Division de premiére instance ou par diverses commissions et organismes fédéraux.