4, Le Soleil de Colombie, 20 Février 1976 DOSSIER EDUCATION Roger RIOUX PROJETS SPECIAUX Au titre des projets finan- ‘cés A 50% par le fédéral et 50% par le provincial, on a mis sur pied 4 Ter- re-Neuve: 1 - Trois projets pilotes - a) l’octroi de bourses spé- ciales de $4.000 chacune visant A permettre 4 des professeurs de langue se- conde d’aller étudier pen- dant 1 an dans une universi- té de milieu francophone. b) aide financiére visant 4 permettre 4 dix conseils scolaires choisis d’amé- nager, A titre expérimen- tal, des centres de res- sources pour l’enseigne- ment du frangais - c) achat d’un équipement audio-visuel pour l’ensei- ' EXTRAIT DU DOCUMENT LA SITUATIONDE L’ENSEIGNEMENT DU FRANCAIS AU CANADA TERRE-NEUVE: | | 4 gnement du francais, en vue de son utilisation dans toute la province. _2- Programme “‘toire - Cours intensif de francais d’une durée de 4 semaines en juillet, organisé 4 1’in- tention de 80 4 100 enfants 4 Saint-Jean. Projet qui comporte entr’ autres l’engagement d’un coordonnateur, de dix mo- prépara- niteurs et d’adjoints ad- ministratifs. ; 3 - Prestation d’anima- teurs - Prestation de 4 anima- teurs appelés 4 se ren- dre dans toutes les régions de la province pour pro- mouvoir la langue et la culture frangaises et ren- forcer ainsi les program- mes actuels de frangais. 4 -Etablissement d’un Ins- titut de francais 4 Saint- Pierre - ; Ce projet d’institut de formation linguistique sur l’Ile de Saint-Pierre com- porte des programmes d’é- tude chapeautés par 1’U- niversité Memorial, don- nés sur l’fle Ades étu- . diants de 2éme et 3éme année d’un cours de fran- gais. Le projet comporte la location d’installations pour une période de 8 mois, la fourniture de matériel didactique et une aide fi- nanciére pour les fins d’hé- bergement et de voyage des étudiants ainsi que pour les manuels. La minorité d’origine francaise, on le constate- ra A la lecture de ces chiffres, est la plus an- glicisée de toutes les provinces canadiennes. Mais, comme onn’a pas pu mesurer, au recense- ment de 1971, les fruits d’une législation favora- ble et de mesures con- crétes, il faudra atten- dre le recensement de 1981 pour porter un juge- ment. Par Jean-Louis LaMontagne | Coopératives concurrentielles Une part bientrop impor- - tante des énergies des gouver- nements fédéral et provin- ciaux va au soutien des besoins de quelques grosses corporations internationales. Les statistiques gouverne- mentales ne font méme pas de différence entre des usines de succursales opérant au Canada et des entreprises gérées par leurs propriétaires. eee Au cours d’entrevues avec des officiels du gouverne- ment, la Fédération cana- dienne de l’entreprise indé- pendante a insisté sur la nécessité de deux ensembles de réglements — l’un pour la communauté de l’entreprise indépendante qui opére dans des marchés concurrentiels _et l’autre pour le secteur de planification de l’économie qui se compose de grandes affaires, de grands syndicats et de grand gouvernement. eee : Le premier ensemble de réglements exige de nouvel- les politiques fiscales pour encourager la notion d’entre- prise; de nouvelles politiques » gouvernementales _d’achat avec des dispositions prévues pour les petites entreprises; des programmes de préts garantis 4 des taux favorab- les; et des mesures sévéres _ pour maintenir la concur- rence. eee De tels changements vont renforcer et agrandir le sec- teur concurrentiel qui emploie plus de la moitié des Canadiens. Ce faisant, ils augmenteront Vactivité des petites entreprises et permet- tront ainsi un contrdle sur les bureaucraties privées plus efficace que les tentatives de réglementation d’Ottawa. C’est le Japon quia donné le ton: le gouvernement a établi cing institutions finan- ciéres bien distinctes pour répondre aux besoins des petites et moyennes entre- prises. En se réunissant en coopératives — il y en a déja 50,000 — les petites firmes profitent des avantages des grosses entreprises sans avoir a sacrifier la cheville ouvriére de leurs propres entreprises. Ces coopératives sont similaires aux chaines volon- taires qui se sont formées au Canada, par exemple parmi les pharmacies et quincail- leries de détail. Mais la diffé- rence réside dans le fait que le gouvernement japonais encourage les coopératives avec des préts a long terme et a faible intérét.. En d’autres termes, le gouverne- ment veut qu’elles fassent concurrence aux grosses affaires et il leur donne les -moyens d’en étre capables.. — C’est rentable. Les petites entreprises créent de nou- veaux emplois 4 un coit dix fois moindre que les grosses entreprises. Dans le cadre approprié, comme au Japon, la communauté des petites entreprises est son propre engrais, car elle absorbe la force ouvriére au fur et a mesure que de nouvelles entreprises voient le jour en réponse au besoin ardent de Vhomme d’étre indépendant. La Fédération canadienne de |’entreprise indépendante © Iz y avait un « étudiant-mystére » dans ce collége du Colorado qui s’était inscrit, avait acquitté les frais de scolarité et de pension, mais qu'on ne voyait jamais aux cours. Pourtant, sa chambre était visiblement utilisée toutes les nuits. ; Piqués de curiosité, certains membres de !’administration fini- rent par le surprendre un soir dans sa chambre, en train de faire sa toilette. On le questionna, et il avoua qu'il venait de passer la journée a faire du ski a une station de sports d’hiver, 4 une demi- heure de voiture du collége. Sur place, le prix des hétels ¢tait tellement élevé que, méme en payant les cours, il était plus avan- tageux pour lui de coucher et prendre ses repas au collége et de faire les allées et venues. Cette histoire eut un épilogue heureux. I] entendit vanter si fort par ses voisins de chambre un certain cours passionnant quil se décida a le suivre et devint un étudiant modéle. LA SOCIETE DES ACADIENS _ Aide au ti- Aide 4 l’en- Enseignement tre des dépenses seignement de la_ dans la langue de 1 administratives. langue seconde. minorité officielle. ‘|ANNEE 1.5% 5% deere T Ig ities 1970 - 71, $ 2,470.00 $114,841.00 -. $ 6,174.00 1971 - 72 $ 4,098.00 $168,406.00 $ 9,125.00 1972 - 73 | $ 4,872.00 $185,146.00 $ 4,873.00 1973 - 74 $ 6,986.00 $140,316.00 - $ 138.00 1974 - 75 $11,686.00 $2 30,220.00 $10,542.00 Total: $30.112 Total: $838.929. Total: $30.852. Bourses aux professeurs | Centres de formation lin- | Bourses pour étude de la de langue seconde guistique langue seconde (étudiants) 1972-73 $18.200 1972-73 $11.000 1973-74 $22.200 _ 1973-74 $ 6.000 1974-75 $31. 343 | 1974-75 $113.000 | 1974-75 $41.000 Total: $71.743 Total: $113.000 Total: $58.000 Total général: $1.142.636 D’origine francaise ~ 15.415 100% 80, RUE CHURCH, MONCTON, N.-B. Sachant |’anglais 14.945 96.9% : Parlant anglais au foyer 13.400 86.9% ’ La SANB demande au gou- De langue maternelle an- 12.380 80.3% vernement provincial d’ins- glaise taurer la gratuité scolaire Ne sachant que l’anglais 11.425 74.1% pour tous les étudiants u- Sachant le francais 3.985 25.9% niversitaires sans excep- Sachant l’anglais & le 3.520. 22.8% tion. Cette gratuité scolai- frangais re existe déj& pour les é- De langue maternelle fran- 3.015 19.6% tudiants des niveaux élé- aise : mentaires & secondaires, arlant frangais au foyer 2.015 113.1% des écoles de métiers et Ne sachant que le francais 465 3.0% de technologie, d’infirmié- res et existait avant pour les écoles normales. Pourquoi se fait-il que 1’étudiant universitaire soit le seul A payer une scolarité pour recevoir une .éducation. Est-ce qu’on peut appeler cela de la justice. - Par ses politiques con- cernant les préts - bourses le gouvernement du NB prétend donner la chance 4 tous les jeunes delapro- . vince de poursuivre des é- tudes post.- secondaires. S’il est vraiment réaliste, ne devrait-il pas considé- -rer tous les étudiants sur le méme pied d’égalité au départ. Les étudiants, aprés les dettes de 4 ans d’étude, sont découragés de poursuivre leurs études. Ceux qui ont de l’argent peuvent attein- dre la maftrise et le doc- torat. Si le gouvernement veut que les étudiants du N.B. demeurent dans la provin- ce, pour contribuer 4 1’é- conomie et au développe- ment général, pourquoi ne pas leur donner des sub- ventions comme celles qu’il donne généreusement A certaines compagnies é- trangéres. L’étudiant n’est pas le seul A profiter de1l’éeduca- tion mais tous ceux qui vi- vent dans la méme société que lui en retire également DU N.-B. E1C 4Z2 TEL. 382-1655 des bénéfices. , Le gouvernement doit done défrayer une plus grande part de l’instruction post-secondaire et la gra- tuité scolaire semble 6- tre la seule réponse. Nous ne préconisons pas pour autant l’abolition du systéme préts-bourses. ie gouvernement paierait le prix total de scolarité et l’étudiant paierait son lo- -gement, habillement et au- tres dépenses. Mais il au- rait encore accés 4 un systéme de préts - bour- ses, comme c’est le cas actuellement s’il ne réus- sissait pas 4 boucler..son budget. Ce serait plus cofteux 4 la province, mais le gou- vernement dispose de tous les moyens pour al- ler chercher les sommes supplémentaires requises pour son fonctionnement. - Hay te eS arth ec lop me ee ne ere. eee tr Piet apestiaa SA Sataligh SL RE fy ee bala --—-— a heaton ee PY < *