} Les nouvelles iCoeur artificiel DETROIT Une équipe ae chirurgiens de I'hdpital Sinai de Détroit, dirigée par le Dr Adrian Kantrowitz de New York, a.implanté un appareil car- diaque, partiellement mécanique, sur un homme de 63 ans, M. Haskell Shanks de Warren (Michigan) au cours d'une ope- ration qui a commencée mardi soir et s'est terminée vers 6h. mercredi. Lopération a réussi et le patient est dans une condition satisfaisante, décla- re-t-on a l’hépital. L'appareil s'appelle en anglais ‘‘patch _ booster’, c'est un appareil fait de caout- chouc au silicone et de dacron. Il est destiné 4 aider de facon permanente les coeurs dé faillants. Le ‘‘patch booster’ , espece de pompe, est actionné par air et peut étre utili- sé aussi longtemps qu’il est nécessaire. Il est de conception plus ‘simple et plus petit qu’un appareil du méme genre utilisé dans deux autres opérations aux Etats-Unis. Le Dr Kantrowitz qui a dirigé l'inter- vention a déja mis au point le stimula- teur cardiaque appellé “‘ pacemaker’ qui sert a assurer la régularité du pouls. Cest le Dr Kantrowitz qui le 6 dé cembre 1967.a effectué la premiére pete du coeur aux mea qui fut la deuxieme dans le monde, a l’hopital maimonides a Brooklyn. : L’opéré, Haskell Shanks, est gardien dans une grande fabrique de caoutchouc. Depuis un an il souffre de congestion cardiaque et son état n’a cessé dés’ag- praver. : Le vice-président: de I’hépital, le Dr Julien Priver, a décrit d’autre part le nouvel appareil utilisé, appelé ‘‘patch booster”, ayant la forme d’un cigare mesurant un peu plus de 15 centimétres de long et 44 millimétres 4 sa largeur maximum. I] est relié a l’aorte et “prend en charge environ la moitié.du pompage du coeur’. : Le Dr Priver a précisé que cet ap- pareil était une version modifiée — plus petite, plus simple et plus facile a implanter — d’un ventricule auxiliaire ar- tificiel implanté sur deux patients en 1966 par une équipe dirigée par le Dr Kantrowitz. L’un des patients avait survécu 21 heures et l’autre était mort treize jours plus tard. -La- source +d’énergie qui -alimente le “patch booster” provient de batteries au cadmium argenté montées sur une ceinture. Selon le Dr Priver, le ‘‘patch booster’ a trois fonctions essentielles : 1) Prendre en charge une grande par- tie du pompage du ventricule gauche. 2) Accroitre le flux de sang qui ar- rive au coeur par les arteres coronai- res pour Jirriguer, augmentant ainsi lénergie du muscule cardiaque. 3) Accroitre le débit du sang qui irrigue le reste du corps. Si le coeur du patient se rétablit suf- fisamment pour assumer normalement son réle, le pompage par le coeur ar- tificiel peut etre arréte mais le ‘‘boos- ter’ reste en place: L’appareil sert ainsi essentiellement comme assistant de l'aorte. Le Dr Priver a déclaré enfin que ce coeur artificiel était: destiné a remédier aux troubles particuliers qui affectent un cardiaque sur quatre aux Etats-Unis. Noirs du Canada. Le Pape Paul VI a regu, en audience privée, 41 Indiens de la tribu des Pieds- Une indienne a fait alors cadeau d’un collier indien au chef de l’Eglise. Ce dernier a dit aux Indiens du Canada aux missionnaires qui, avec dévouement et désintéressement, vous ont apporté le monde de Dieu. En ce sens nous espérons que, tandis que votre prospérité s’accroftra, le Seigneur de toute vie restera l’objet de votre amour.’’ | : ‘Nous rendons hommage Se tenir en état d’alerte. ‘Ainsi que l’eau, le feu sculpte aussi ses stalagmites : des troncs d’arbre calcinés bordent cette clairiére ol se pose un hélicoptére, aprés qu’un incendie eft détruit les bois environnants, prés de Donald Station, en Colombie-Britannique. La petite ville n’est pas menacée pour l’instant, mais les habitants ont été priés de se John Lindsay NEW YORK John Lind- say, le jeune et brillant maire de New York qui vient d'annoncer la nouvelle de son abandon du parti républicain pour devenir démocra- te, a de tous temps été connu non seulement pour un dynamisme pres- que sans bornes mais pour un li- béralisme notoire. . Lorsqu'il avait accédé en 1966 & la mairie newyorkaise, c’était déja surtout le triomphe d'une person- nalité, celle d'un homme qui ne craignait pas de renoncer 4 l'appui officiel’ de son parti pour offrir au corps électoral de la ville le choix d'une candidature indépendante. John Lindsay est né le 24 novem- bre 1921 dans un quartier cossu de New York. Son pere, fils d'un im- migrant ‘anglais, était banquier. Apres de brillantes’ études 4 !'uni- versité de Yale, le jeune Lindsay s'engageait, en 1943, dans la mari- ne, ow il servait 4 bord d'un torpil- leur. Démobilisé en 1946 avec le grade de lieutenant de vaisseau, il retourna a l'université, ott il obtint sa licence en droit au bout de deux ans seulement (durée normale des études: trois ans). Sa carriere d’a- vocat, toutefois, ne fut que de courte durée. Passionné de politique, M. Lindsay adhéra au ‘‘club des jeunes répu- blicains de New York’, dont il devint tres vite le président. En 1951, M. Herbert Brownell, minis- tre de la justice sous la présiden- | ce du géneral Eisenhower, lui de- mandait de devenir son chef de ca- | binet. Ce furent les débuts de M. | Lindsay 4 Washington. En 1958, & 37 ans, M. Lindsay se | lancait vigoureusement .a l'assaut d'une circonscription électorale de la ville de New York, la 17eme, celle que les New Yorkais appellent le “silk cag district’ - cir- | a conscription du bas de soie — un quartier particulierement aisé de la métropole. Il triomphait facile- ment de son rival républicain con- | servateur aux élections primaires | et de son adversaire démocrate, aux élections législatives. Par la suite, en 1960, 1 et 1964 il était réélu avec une majorité sans cesse gran- dissante. Lorsqu'il décida en 1965 de s'at- taquer a la mairie de New York, le républicain Lindsay se destinait a succéder au démocrate Robert Wagner qui faisait suite 4 une lon- gue lignée de démocrates qui depuis vingt ans occupaient “City Hall rejetant tous les assauts lancés par les républicains pour reconquerir | paralysant la ville, mécontentement | les fonctions qu'un des leurs avait | servateur qui ‘était manifesté occupées de 1934 a 1945. | dans d'autres grandes villes améri- Les quatre premieres années Caines telles que Los Angeles et ue M. Lindsay passa 4 “City Hall | Minneapolis. ie evaient momentanément tenir li- | Cette victoire. il l'avait obtenue, mage de l'homme qui avait été élu | comme la premiere. grace a une of- particulierement. pour sa jeunes- | fensive énergique oi il avait payél se, son entrain et sa bonhommie: | gtandement de sa personne, mullti- elles furent marquées par une série | Pliant ses apparitions a la télévision, d'infortunes. gréves prolongées | Se promenant par la ville en 7 de chemise, se mélant aux gens de! croissant des classes moyennes qui | reprochaient ay maire de favori- | ser les ‘“minorités’ noires et por- | toricaines a leur dépens. Cela ne lempécha pas de reconquérir de haute main aux élections de 1969 le poste tellement convoité, anti- chambre pour certains de la prési- dence de la nation la plus’ puissante du monde. Battu aux élections républicaines primaires en juin 1969, répudié par son propre parti, M. Lindsay s‘é- tait présente ‘sous l'étiquette des libéraux-indépendants. ralliait ainsi l'aile libérale & la fois chez les républicains et les démocrates. | Il battit facilement deux adversai- | res conservateurs M. Mario Proc- cachino, démocrate et M. John Mar- chi, républicain, marquant a I'é que un fort contre-courant liberal faisant opposition au courant con- | ce un attrait particulier sur les la rue, particulierement dans les uartiers populeux. Partout il pro- itait de son physique séduisant - il est grand et mince et ses traits réguliers lui attirent certes une eee partie de ses voix. Son al- ure distinguée et sportive. sa faci- lité d'expression, son intelligence cultivée, autant d'atouts qu'il -sut mettre amplement a profit. Il est indubitable que John Lindsay exer- femmes et la jeunesse. I] avait fait un effort particulier pour ac- crocher les voix des Juifs numéri- quement si forts a New York. De ee il avait pris une position mi- itante contre la guerre au Vietnam, se prononcant avec force pour le re- trait des troupes américaines. M. John Lindsay est marié et pé re de famille. Sa femme, Mary Har- rison, lui a donné quatre enfants, LE SOLEIL, 27 AOUT 1971, XV pp gl i ei OA i i ir ply pt a acl as PN aL