aT "FEH Courter 28me classe/Second Class Mal m 0046 1645, Séme Ave, 0, Vancouver, (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. Vendredi 20 octobre 1995 Joyeux cinquantenaire a la Fédération des Francophones! Retrouvez leur rapport annuel en pages centrales. wi 28026 A) PS roe ie = Adeuxsemaines du résultat du référendum québécois sur la souveraineté, la campagneretrouve un second souffle. Les britanno-colombiens ont la réputation d’étre majoritairement pour le«non». Nous avons voulusavoir comment se positionnent les francophones et connaitre leurs craintes dans le cas ot le «oui» l’emporterait. Des scenariide fiction, quel que soit le résultat, a la réalité, iln’y a plus que quelques jours. Qu’est-ce qui, dans lecas d’un«oui» changera pour les francophones de Colombie-Britannique? Et si le «non» l’emporte, quelles nouvelles revendications tenteront d’amener les francophones au moment dela redéfinition, quasi-inévitable, des droits des québécois? Témoignages et entrevue, a la sortie de son discours 4 la Chambre des communes, sur l’application des politiques linguistiques au Canada, avec la députée et porte-parole del’ opposition officielle en matiére de Patrimoine canadien, Suzanne Tremblay. PAR HELENE PERONNY Un récent sondage Angus Reid, rendu public le 7 octobre, révéle que les britanno-colombiens sont plus concernés par le référendum que ne le sont (ou plutét ne 1’étaient au moment du sondage) les... québécois. 52% des résidents de la Colombie-Britannique identifiaient alors |’échéance du 30 octobre comme étant |’étape la plus importante pour le Canada. Alors que seuls 47% des québécois considéraient que ¢’ était le cas. Les francophones hors Québec sont parmi ceux qui suivent de plus prés la question référendaire. Ils sont aussi réputés pour se situer majoritairement du cété du «non». Ce n’est pas pour rien que dans un récent appel Je premier ministre Jean Chrétien les enjoignait de participer au débat référendaire en incitant leurs cousins de ia Belle province a demeurer dans un Canada uni. Entre admettre la justification de l’indépendance, pour ceux qui la reconnaisse, et accepter la séparation, il y a un fossé d’intéréts propres que bien des gens ne sont pas préts 4 franchir. Dans son éditorial de la semaine demiére, le rédacteur en chef de |’Express, un hebdomadaire francophone de ’Ontario, énumérait pourtant dix raisons de voter «oui» au référendum. (Il a prévu de dévoiler dix raisons de voter «non» cette semaine). Parmi ces raisons, le fait que selon lui, il vaut mieux étre un pays qu’une province pour défendre sa langue quand elle est minoritaire au sein du pays, ce qui est d’ailleurs un des principaux arguments de la ministre québécoise des affaires inter-gouvernementales, Louise Beaudouin. «Des changements au niveau fédéral» Du cote des —« deux associations francophones de la province les plus concemées, c’est le doute. La Fédération des francophones de la C.-B., qui s’était déja prononcée en faveur de Meech et de Charlottetown, a pris parti au printemps demier pour le «non». x de Colombie-Britannique QUI A PEUR DU GRAND MECHANT «OUI»? «La Fédération croit en lunité canadienne, mais ne veut pas nécessairement que cela débouche sur un statu-quo. Notre position n’est pas de dire que nous sommes heureux. Nous pensons qu’il faut des changements au niveau fédéral mais nous croyons que le Québec n’a pas besoin de se séparer pour cela» explique son analyste politique, Serge Corbeil. «Sile «oui» V’emporte, il y aura une grosse déception, mais la vie continuera. Les lois canadiennes continueront a s’appliquer, ce qui apaise notre crainte. Par contre, nous devrons probablement redoubler d’ardeur» poursuit-il. Dans le cas d’un «non», la Fédération continuera de travailler sur les dossiers en cours, «La section 23 de la charte au niveau de la gestion scolaire, l’accés a la justice en francais pour les proces qui se déroulent sous le code criminel et le renforcement des services en frangais par le gouvernement fédéral» poursuit l’analyste politique. Suite page 3