= a3 SOLEIL aaa SS VOL. 19 No. 47 VENDREDI 3 AVRIL 1987 OM Bl Langues officielles: feux croisés sur le gouvernement Mulroney Dans son Rapport annuel 1986, soumis au Parlement le mardi 31 mars, D’Tberville Fortier, commissaire aux ménage pas ses critiques au minorités francophones de tout bond. Par Charles-Henri Buffet “Les efforts du gouvernement fédéral pour faire avancer le bilinguisme ont été d’une telle tiédeur en 1986 que certaines provinces n’ont eu aucun mal a lut voler la vedette.” En 1985, le commissaire aux Langues officielles laissait au officielles, ne ement ey. Et les Canada reprennent la balle au gouvernement fédéral le bénéfice du doute... et de la jeunesse. Cette année, la plupart des “bémols” ont disparu du rapport : ttédeur, sur -place, inquiétude, routine, bureaucratie, les termes du Rapport de D’Iberville Fortier ont une tonalité trés critique et pessimiste. — M. Fortier garde “malgré tout Arts visuels Paciféte 87, qui viennent d’étre sélectionnés parmi une dizaine pas Maa So caels Pexoonees, quatre projets nous vous les dévoilons en avant-premiére Par Gharies Henri Buffet Dans le domaine des arts visuels, Paciféte innove cette année en prenant la forme d’un concours. Le gagnant devra réaliser une grande murale sur le théme qui est celui du Congrés 87 dela FFC: Les Francophones de lan 2000. Parmi les dix candidatures _ regues jusqu’au treize mars, les organisateurs en ont sélectionné quatre. Les candidats retenus vont maintenant participer a une ’ Yautre session de formation au cours de laquelle ils devront réaliser une maquette de leur projet. Chaque artiste ou . groupe diartistes recevra la somme de 500 $. Deuxiéme étape, ces maquettes seront exposées pendant les trois jours du Congrés . Et, les participants du Congrés pour- ront voter pour désigner le projet gagnant , qui sera annoncé le 30 mai ’87 (la décision reste cependant entre les mains d’un jury de trois personnes qui déterminera 70% de la note, les autres 30% étant le vote populaire.) L’ouverture de Paciféte a l’Alberta semble connaitre quel- ques difficultés: certés, plusieurs artistes visuels de 1’Alberta s’étaient montrés intéressés par le concours. Mais les organisateurs n’ont regu aucun projet venant de cété des Rocheuses. Espérons donc que les artistes ’ franco-albertains sauront parti- ciper en nombre pour le volet Arts de la scéne de Paciféte ’87. Voir en derniére page gouvernement fédéral. que dit le Bélisle : dictionnatre.. Le jeu du dictionnaire Dans son Rapport annuel présenté mardi dernier, le ‘commissatre aux Langues offictelles n’est pas tendre pour le Moi je nat pas de conseils 4 donner a M. Fortier. Mats j’at quand méme tenu a jeter un oeil a mon dictionnaire. Voila ce Commissaire, s.m. Celui qui est chargé de certaines fonctions temporaires. Imaginez Hs Brian Mulroney ait lzidée de se plonger dans le Oncle Archibald de bonnes raisons d’espérer : Vopinion publique semble nette- ment devancer la plupart des gouvernements; le Comité mixte permanent a manifesté un vif intérét pour chacune des facettes du probléme; et, sous l’tmpulsion du premier ministre,. on a consacré beaucoup d’efforts a la préparation d’une nouvelle Lot sur les langues officielles qui serait soumzse au Parlement dans un proche aventr.” La révision de la Loi sur les langues officielles, votée il y a dix-sept ans et jamais revisée depuis, reste la priorité. Et M. Fortier d’intituler son Rapport : La relance Promees Vannée du test. "Les associations frtticophuties Ss hors-Québec ont été promptes a saisir l’opportunité. Fédération des Franco-colombiens, Fédéra- tion des Francophones _hors- Québec, Association des parents du programme-cadre de fran- Gais, les trois associations représentées lors de la présenta- tion du Rapport 4 Vancouver, se sont déclarées d’accord avec les conclusions du commissaire. “Nos préoccupations rejoignent celles du commissatre”, a déclaré Yves Merzisen, président de la FFC, qui faisait part de ‘Tinsatisfaction totale des asso- ciations francophones dans le pays”, tandis que Louis~Rivest, deuxiéme vice-président de la FFHQ, déplorait ‘l’échec com- plet du gouvernement” et demandait aux co! munautés des gestes positifs vis-a-vis de la réviston de la Lot sur les langues officielles.” Martine Galibois-Barthes fai- sait part quant a elle des préoccupations des parents fran- cophones: “Pourquoz les parents dotvent-tls avoir’ recours @ la procédure juridique pour faire reconnaitre leurs drotts? C’est ‘|. long, cela demande de l’énergie .. Nos enfants ne peuvent pas se le permettre.” Au niveau national, la FFHQ a franchi un pas. de _ plus. .Constatant l’échec de “l’opéra- tion rattrapage” (les associations francophones de tout le pays demandaient au _ Secrétariat _d’Etat une augmentation de 15% de leurs budgets) , la FFHQ a fait’ parvenir au premier ministre une Suite page 7 Les grandes lignes Leone dee FFHO 2 Brien Mulroney ma Courrier de 2éme classe Second class mail no: 0046 finesse et sensibilité. Par Lise Brousseau _ Alexandre Spagnolo, que l’on a déja surnommé le voyageur du crépuscule, est né a Jérusalem en Palestine en 1901. Son grand- pére, Alexandre, dont on lui -avait donné le prénom, avait été nommé Consul général d’Espa- gne. La Palestine était alors sous ’ le régime des Sultans de Turquie. Il est le fils de Jean Spagnolo et de Emma, né Donnesana_ de Tréviglio et lainé d’Isabelle, Mercedez et Lucien. La famille Spagnolo est en fait, originaire de Sampeyre (Piémont ‘en Italie) . Son arriére grand-pére qui est né le 17 novembre 1794, s’était enrélé dans la cavalerie de Napoléon Bonaparte avec ses ___ 30 CENTS Portrait d’un Francophone Un vétéran des banques du Moyen- sialon tia Alexandre eae Pee eee ne ee eee prochain, Necroyerpasquccslaamenuse sa vvacte@epri Au a tuibad: De pled pattern decumbent deux fréres ainés. En 1812, durant la Campagne de Russie 4 Moscou, ces derniers sont morts de froid. Il a finalement déserté et est revenu 4son Piémont natal. En 1830, cherchant d’autres horizons, il découvrit la Terre des -Pharaons puis le Liban. Veuf il se . remarria avec Diamatine Xénor- _ Spaldria, une réfugiée grecque de I’ile de Missolonghie. Il fonda alors la famille Spagnolo du Moyen-Orient qui, en 1968, devint espagnole et, en 1980, canadienne. Alexandre Spagno- lo, le grand-pére de notre -vétéran, entra en 1868 dans la. carriére diplomatique espagnole et cru bon d’obtenir la nationalité Suite page 4 Peinture Par Lise Brousseau Pourtant je suis décue. Trés décue que I’on ait choisi ce bistro qui ne met absolument pas en valeur ces chefs-d’oeuvre de Le monde étrange de Serge Dubé qui expose Bistro” sur'la does Avene i création. Yiasou Breek Bistro est une petite boite ot l’on marche sur les assiettes brisées. Ils sont 1a, trainant dans la poussiére, ces Suite page 2