ee MAISON: DES JEUNES Le mercredi 13 novembre der- nier, & 8 heures du soir, la Maison desJeunes de 1l'icole se- condaire Eric Hamber offrait au ‘public une séance récréative de culture frangaise. Le progratime. comprenait 1'au- dition de chansons modernes, d'oeuvrettes de Jacques Prévert et autres poétes, de sonates,de chants et danses folkloriques, d'un conte qui dressa dans no- tre souvenir la Provence de la- vande et de thym d'Alphonse Daudete On alla d'abord admirer quel- ques ouvrages de langue francai- se exposés dans une piéce voi- sine. De vénérables volumes,re- liés en pleine peau et cousus sur nerfs, baillaient surles ta- blese La France, la Belgique et la Suisse déployaient les tré- sors de leurs images: Littéra- ture enfantine, ‘nonosraphies de Paris; et sur l'ensemble trénait un superbe volume, A petit ti- rage, du domaine de Fontaine- bleaue Sur la scéne tournait un me- nuet . Les couples semblaient sortis d'un des albums d'images que nous venions de feuilleter:. les cavaliers en justaucorps et perruque poudrée; leurs parte- naires en roves £ paniers, et coiffées d'un bavolet qui leur donnait un air 4 la fois gra- PiGhR, Sb rustique sl4 wae La fate était honorée de la présence de quelques personna- lités de pays de langue fran- Gaise et de représentants du "Vancouver School Board". La Maison desJeunes, qui nous offrait cette soirée, est un group: dynamique de 1l'#cole iric Hamber. "Les Folkloristes", une équipe de Canadiens Francais de la région, nous donnarent quelques chansons de 1L'ancienne Hrancee Cette rencontre de deux groupes différents me parut un signe encourageant pour l'ave- nir du Canada. L'enthousiasme est une flam- me qui anime les plus belles actions. Monsieur William Aubert, pro- fesseur de francais, s'est dé- voué A former les interprstes de L'école; et Madame Marchand les autres. A entendre parler ‘Nionsieur Aubert, on devine qu'il aime tant la France, sa langue, sa littérature, qu'il les ferait '[2822_evenve Lonsdale.Nord Vancouver| Le Soleil de Vancouver,page 5,le 22 Novembre,1968 aimer & tout le monde. On dit Monsieur Aubert né au pays Lor- Taine S'il en est ainsi, com- ment s'étonner de sa belle croi- sade? Il vient de la terre qui a donné 4 la France Jeanne d'Arc et liaurice Barras. Les jeunes filles qu'ensiigne nonsieur Aubert récitent du Verlainee Jlles s'expriment a- vec assumance dans la lansue d'un pays de civilisation pres- tigieuse, certes, mais diffé- rente de la leur, d'un autre génie, et géographiquement fort lointaine. L'Heole Eric Hamber suit le programme officiel de la Provin ce. Nombre d'éb¥es des écoles secondaires dispersées par la ville, étudient la langue frangaise et ne la parlent pas. Ici, sur la scéne comme & L'entracte au moment du café et des biscuits gentiment offerts, on a pu constater que les é1a- ves la parlent. Zilles parlent le francais, non seulement gra- ce au programe de leurs études, “ais surtout grace A l'enthou- Siasme et au dévouement de leur maitre. Il faut envier les membres du corps enseignante Ils exercent une profession exigeante, mais qui porte en elle sa récompenge. Quelle satisfaction pour le pro- fesseur dont 1'élaéve accéde & un somnet! ; On a distingué A cette soirée tlademoiselle “ve Wolochow, qui chante en s'accompagnant sur la guitare. Entourée d'un halo de lumiére, elle interpréte ses chansons d'une voix mélodieuse et prenante; et sa diction est axcellente. Les chansons de France, que ce soit "La Ter" de Charles Trenet, ou" Sur la Route de Louviers" ( devenu Berthier au Canada Francais), nous émeuvent. alles portent sur leurs ailes L'esprit tour & tour ému et railleur, souriant, parfois m§1é d'une larme, de la France de toujourse Zt ce qui émeut surtout, c'est de les voir re- J + lo hal 4 fleurir sur la 76te du.Paci- fiquee POUR TOUS VQS LIVRE ALLEZ CHEZ DUTHIE BOOKS 919 Robson Sk Té1¢:684-4496 A coté de la Bibliotheque Municipale VANCOUVER, 1 - Ctest drole! ma femme reve toutes les nuits qutelle est mariée avec un millionnaire, : : ~- Tu en as de la chance! Moi, ma femme fait le meme reve ...seule- ment c'est en plein jour. SEYMOUR BOOKS tous offre das livres de luxe de langue froncaise ; & prix populaires. Le: Fedéralisme et la Société -Ganadienne-Frangaise, r Pierre E Trudeau .....$2.50 Option Québec,par René Levesque.$2.50 “TELEPHONE: Depositaire au 907-4644 MSoleil de Vancouver" Le voilier de terre est trés rapide. Il est surtout économique, car le vent (gratuit) remplace Ilessence. Allez faire du char fi voile en Belgig Le char a voile est un Sport belge par excellence, Les "fouineurs d'ar-— chives" ont retrouvé qu'en 1600 le ma- thematicien Simon Stevin, de Bruges, avait construit un gros char A deux mats capable de transporter des voya- geurs au bord de la mer... Puis on n'en parla plus jusqu'en 1898, ou les freres Dumonfils, de La Panne, firent rouler un appareil rapide mini d'une voile, ingénieusement agencé sur qua- tre roues de bicyclette et qui put les conduire jusqu'a Bray-Dunes, En 1900 avait lieu la premiére course de compé- tition. Aprés 1918, les aviateurs de guerre re rirent ce plaisant engin, qu'ils a- meliorerent et firent rouler sur les ‘plages d'Ostende, du Coq, de Middel- 'kerke, d'Oostduinkerke et, bien enten- du,de La Panne. On put bientdt compter quatre clubs réunissant plusieurs cen- taines de membres. Les sportifs les i- mitérent sur les cOtes venteuses de l'Angleterre et les plages'de France ouvertes sur la Manche, Plus tard, dans 1'ét@ 1954, les ciné- astes américains vinrent 4 La Panne pour filmer les @volutions de ce curieux moyen de locomotion. Avec ce filn, le nouveau sport se répandit un peu par- tout, en tout cas dans la Rhodésie du Sud. Si bien qutaprés six ans, entre la Panne et Oostduinkerke, était organi- sé le premier... criterium d'Europe. Par la suite, les circuits furent al- longés jusqu'a Nieuport d'une part et Malo-les-bains d'autre part. _Avec le temps et a la suite de ces ex- périences,,le char 4 voile s'est per-_ fectionné jusqu'aé devenir un excellant voilier terrestre, En 1958, on n'en a- vait vu plusieurs circulant sur les rou- tes asphaltées des environs de Londres. En 1967, un groupe de vingt-neuf har- dis sportifs europeens, conduits par un ancien officier de la Légion étran- gere, se risquérent dans la traversée du Sahara, et la réussirent. Désormais, les installations de La Panne et d'Oostdinkerke apporteront certes encore plus d'adeptes a l'un des plus passionnants et des plus ori- ginaux sports en plein air,