rag Pe tn na oes ied ne a Na + SS ae 95€F aiami V ibstbasy ,sidmolod 9b fislee 9.5 o Le Soleil de Colombie, vendredi 7 mars 1980 7 Media “Le Soleil” rencontre Jacques Boucher ‘Informer, divertir et amener 4 la réflexion! _ “La forme de radio qui existe actuellement en C.B. est celle qui convient le mieux a notre milieu” Claude Tronel: Comment étes-vous arrivé a Radio- Canada? Jacques Boucher: J’ai fait toute ma carriére 4 la radio et la T.V. Aprés 2 ans en Saskatchewan, je suis venu en Alberta au début des années 60. A Edmonton, j'ai été annonceur, journaliste puis directeur des émissions d'une station de radio qui a Vépoque était privée mais affiliée 4 Radio-Canada. J’ai fait des émissions ensuite a la radio et vers les années 70, je suis entré a la T.V. d’abord comme direc- teur du service des relations publiques puis réalisateur a Radio Canada et enfin ‘directeur de la station de T.V. jusqu’en aofit 79. Mon arrivée 4 Vancouver comme directeur des services francais de Radio Canada date de ]’été dernier. C.T.: Vous venez d’ouvrir une station 4 Dawson Creek, est-ce la derniére? J.B.: Dawson Creek est la toute derniére des stations qui vient d’entrer en onde. On en fera l’inauguration début mai. C’est pour ainsi ee le dernier maillon de la chaine du réseau francais en Colombie britannique. Tl nous reste encore a établir des stations similaires 4 Chiliwak et également sur l’ile de Van- couver, 4 Nanaimo, Port Alberni et Victoria. C’est un projet qui devrait se réaliser — dans 3 ou 4 ans. Cela s’inscrit dans un programme que l’on appelle plan accéléré de rayonne- ment. Ce plan veut que toutes les communautés des pays, regroupant au minimum 500 personnes et parlant |’une ou Vautre des 2 langues offi- cielles, soient desservies par Radio Canada dans sa langue maternelle. Ce plan a été approuvé et autorisé par le gouvernement, c’est une priorité pour nous. Le méme phénoméne se _ produit également au Québec pour les anglophones. C.T.: Quels sont vos objec- tifs pour la radio et la T.V., tant dans la forme que dans le fond? J.B.: La forme de radio qui existe déja en Colombie britannique est a peu prés celle - selon moi - qui convient le mieux a notre milieu; bien sir, on peut toujours faire quelques modifications ici et la. Radio Canada réussit trés bien a refleter la Colombie britannique au niveau national par le truchement de ses collaborations a la chaine nationale. En T.V., nos objectifs: 5 heures d’émissions d'information locales par semaine, c’est-a- dire une heure d'information par jour, nouvelles, sports, affaires publiques, informa- tions socio-culturelles, plus deux heures 4 deux heures et demie d’émissions pour enfants, variétés ou dramati- ques. Cela porterait la production locale a sept heures par semaine plus un nombre indéterminé de contribu- tions au réseau national qui | pourrait représenter 20 a 25 heures d’émissions par an- née, C.T.: Avec les moyens ac- tuels, faites-vous tout ce que vous voudriez faire? J.B.: Non!, Actuellement, nous ne faisons pas tout ce ~ que l’on voudrait faire. C.T.: De quels moyens dis- posez-vous? J.B.: La télévision est assez bien équipée au niveau tech- nique, nous avons de bons studios, un bon effectif tech- nique, en revanche nous manquons d’équipements _ mobiles. En fait, c’est l’ar- - gent qui manque le plus; cela nous empéche d’embaucher le personnel de création. “Tl n’y a pas d’influence gouvernementale a Radio-Canada” C.T.: Ce sont les plus chers... J.B.: Ce ne sont pas forcé- ment les plus chers mais ce sontles plus importants. C.T.: De qui dépendez-vous? J.B.: Il ne faut pas oublier que Radio Canada est un organisme de |’Etat mais qui n’est pas contrélé par le gouvernement. Radio Cana- da répond du Parlement et non du Gouvernement Il_n’y a pas d’influence gouvernementale au niveau éditorial. C.T.: L’auditoire francopho- ne réagit-il? Comment per- cevez-vous ce public? J.B.: Liauditoire francopho- ne en C.B., d’aprés ce que jai pa observer depuis 5 ou6 mois, est plutét fidéle mais discret. La majorité des francophones nous écoutent, a leurs heures... Pour ce qui est de la communication entre le public et nous, il reste insuffisant... on nous écrit de temps en temps, on nous adresse quelques commen- taires. La radio et la T.V. francaises étant la depuis peu de temps, il semble que les francophones - du moins certains - considérent la station comme quelque chose qu’on ne critique pas. Il y a une espéce de com- plaisance, le public est - je pense - beaucoup plus tolérant envers la T.V. et la radio frangaises qu’envers les autres stations anglophones. Ils réagissent comme s’il s’agissait d’une histoire de famille... d’ot cette pudeur. C.T.: Radio-Canada est-il un organisme francophone fait par des francophones pour des francophones? J.B.: Cette définition m’ap- parait trés étroite. Il faut que les francophones aient accés 4 la méme information que s’ils regardaient une chaine de télévision anglai- se. Nous leur donnons les mémes services que les ca- naux américains mais dans la langue francaise. C.T.: Radio-Canada est-il accessible au public? J.B.: C’est trés important pour les gens, d’avoir accés aux informations en langue francaise, pour observer les événements mondiaux. La radio 4 Vancouver a déja un passé en C.B. depuis plus de 10 ans. Elle s’est enraci- née, incrustée dans le milieu. Elle fonctionne bien. La T.v. est 1a depuis a peine 4 ans; elle a pris naissance dans des conditions extrémement difficiles 4 tous les points de vue. Au niveau politique parce que sa venue a Vancouver était trés contestée. Au départ, elle était mal pergue par beaucoup; pas unique- ment parce qu'il s’agit d’une station en langue francaise mais surtout parce qu’elle prenait le canal d’une T.V. américaine. oe En plus, Radio Canada, était a cette époque dans une ald période d’austérité intense qui dure toujours d’ailleurs. Done, elle n’a pas évolué aussi rapidement qu’elle aurait voulu le faire. “Nous voulons refléter le milieu social”. C.T.: Le public peut-il s’ex- primer librement au micro de Radio-Canada? J.B.: N’importe quelle per- sonne , n'importe quel grou- pement, quiconque a quel- que chose 4a dire qui soit intéressant, significatif, doit _ avoir accés aux moyens d’in- formations. C’est ce que l'on appelle refléter le milieu social, tous les courants de pensée. Evidemment, nous exercons un contrdle, il ne faut pas “Quand ni nous programmons nos émissions, n nous voulons informer, divertir et amener le public a la réflexion!” verser non plus dans !’anar- chie. Quand nous établissons nos programmes, c’est dans cet- te perspective que nous travaillons. Nous voulons in- former et divertir mais aussi amener les gens a la réfle- xion en proposant des thé— mes, des discussions; il ne s’agit pas pour nous de former les gens mais de soulever des questions im- portantes. C.T.: Combien de personnes vous écoutent? J.B.: Normalement, notre auditoire potentiel tourne autour de 100 000 person- nes, combien nous écoutent sur ces 100 000, nous ne le savons pas. Nous n’avons pas encore fait de sondage a ce sujet, mais c’est dans nos objectifs, on y a songé! Ce qui nous intéresse surtout, ce n’est pas de savoir le nombre d’auditeurs ou de télespectateurs, mais de sa- voir les cétes de satisfaction. de Air Canada. 5 aut f Téléphone d’Air Canada: (604) 688-5515, tous les jours de 13h 24h Hatez-vous de réserver; le nombre de fauteuils est limité. ll est possible que certains vols soient complets. Profitez de cette vente du printemps pour jumeler des circuits de vacance Canada illimité. Demandez la brochure “Le Canada, un pays pour tous les goats”. "AIR CANADA S a a reduction > ‘tari Le Canada et les Etats-Unis Toutes les destinations canadiennes d’Air Canada, et les destinations américaines situées a 1 000 mi et plus sauf la Floride, font partie de cette extraordinaire vente de tarifs (aller-retour de Vancouver). Les conditions de réservation et d’achat pour une destination canadienne ou américaine située 4 1 000 mi et plus Réservation au moins 30 jours a l’avance et réglement du solde au plus tard 7 jours aprés la réservation. Séjour minimum de 7 jours, excluant le jour du départ; séjour maximum, 30 jours. Tous les retours doivent étre effectués au plus tard le 5 juin 1980. Prix forfaitaire de $99 pour les enfants de 2 a5 ans accompagneés. Taxe de transport aérien en sus; tarifs sujets a l'approbation du gouvernement. Les conditions de réservation et d’achat pour une destination canadienne située a moins de 1 000 mi Les mémes conditions que ci-haut sauf: réservation au moins 7 jours a l'avance; séjour minimum de 3 jours; pour les départs du vendredi ou du samedi, le retour peut étre effectué dés le dimanche. Prix forfaitaire de $89 ou moins selon le tarif applicable pour les enfants de 2 4 5 ans accompagnés. Communiquez avec votre agent de voyage ou avec a occasion du printemps G9" % entre le 13 avril et le 5 juin 1980 *basé sur les tarifs aller retour,classe ae ae vigueur le ler mars 1980 Le pour les voyages effectués @)