a ia alah cen aL ee aia a tal VOL. 20 No. 3 VENDREDI 15 MAI 1987 Congrés ’87 de la FFC 87 Les Franco-colombiens 4 l’écoute de l’an 2000 en Alberta]. Pendant trois jours, ils vont se pench Yavenir de la francophonie en CB. Les 150 a 200 Francophones qui participeront au Congrés de la Fédération des Franco- Colombiens, du 15 au 17 mai a UBC, pourront entendre des allocutions de Rita Cadieux [vice-présidente de la Commission des Droits de la personne], Nicole Boudreault [présidente de la Société St-Jean Baptiste], Diberville Fortier [commissaire aux Langues officielles] et Léo Piquette [député er sur C'est la premiére fois depuis 1982 que la FFC se réunit en congrés, et les résolutions votées dans les commissions détermineront les orientations de la Fédération pour plusieurs années. Le Soleil, qui a publié au cours des derniéres semaines les points de vue de plusieurs Franco-colombiens, vous livre cette semaine les deux derni¢res contribu- tions: celle de Claude d’Yves Merzisen, président de la FFC. et celle Treize ans, un déft L’/histoire nous permet généra- lement d’y choisir les données qui Le théme de notre congrés, Les Franco-Colombiens de l’an 2000, nous aménent a prévoir l’aveniz.. va nous obliger a poser la question fondamentale pour toute _ moniroté .. linguistique: L’expérience du passé et du © présent nous permet-elle d’affir- Parler frangais au Japon? Les Japonais préférent ... le japonais! De notre correspondante 4 au Japon: >, k we) + A ae Les slogans en frangais font fureur 4 Tokyo, méme s'il y a de moins en moins de Japonais pour les comprendre. L’étude des langues étrangéres est en baisse au Japon. Peut-étre parce que les Japonais n’ont plus besoin des étrangers, des “gaijins”. Le sens? Les fautes? Peu importel Le snobisme a parfois des effets amusants. Certaines jeunes filles - bien que trés pudiques comme la plupart des Japonaises - se proménent dans les rues vétues de , T-shirts sur lesquels on peu lire | (en frangais) : Caresse-moz. Bien sir, ces petites innocentes ne savent pas ce que les deux mots signifient. Il serait cruel de leur expliquer: elles s’évanouiraient ‘drement aussitét! N’allez pourtant pas croire que yersonne ne parle francais au apon. Actuellement, deux-cent- nille étudiants apprennent le rangais a l’université, soit 10% les deux millions d’étudiants que compte le pays. C'est un sourcentage honorable. Marie-Agn¢s Marita, qui ensei- me le francais dans une inivtrsité japonaise, raméne ce hiffre a sa juste valeur. “Parmz es étudiants qui apprennent le rancais, un certain nombre vont pas vraiment choist. Au apon, on ne tient pas tellement ompte des désirs personnels. Jeux qui ont les meilleures notes l’examen d’entrée vont en section anglais, les autres vont la ou wl reste de la place. Par exemple, en section frangais, le coup, ces étudiants ne sont pas motivés...” N’allez pas croire - quici, le frangais ne peut étre qu'un pis-aller: une bonne moitié des étudiants qui apprennent le francais l’ont choisi. Pour un certain nombre de Japonais, le frangais est toujours la langue de la culture. Ce prestige de la langue francaise est surtout vivace auprés des Japonais d’un certain age. M. Saijo, homme de science japonais agé de 64 ans, m’a épatée en me récitant des poémes entiers de Verlaine et d’Apolli- naire... Et pourtout, M. Saijo est incapable d’aligner deux mots.de francais courant! Mais depuis une dizaine d’années, les Japonais étudient de moins en moins le francais. Au collége, l’anglais est la seule langue obligatoire. Un collégien japonais sur cinq-cents, voire sur mille, étudie le francais comme langue facultative. Une consola- Suite page 5 mer que notre minorité sera toujours bien vivante en l’an 2000? ; De Bonald, académicien fran- cais, disait que “Tant qu'un peuple n'est envahi que dans son territotre, tl nest que vaincu; mais sil se laisse envahir dans sa langue, il est fini.” C’est bien 1a le défi des treize années a venir. Est-il possible de préserver la langue frangaise dans notre province? Si l’on en juge par certains épisodes du passé et du présent, ce sera difficile. Souvenons-nous que c’est en 1871 que le systéme d’écoles publiques anglophones vit le jour en C.B. et que ce n’est qu’en 1979 que naquit le Programme cadre de frangais - Treize ans, d’ici l’an 2000, c’est également bien court si l’on considére que le bilinguisme officiel est né de la Commission Laurendeau-Dunton en 1963. La montagne semble avoir accouché d'une souris : 25 ans plus tard, qui peut prétendre que le bilinguisme a les racines que l’on espérait voir pousser. I] n’y a qu’a lire le rapport du commissaire aux Langues officielles pour voir combien notre ange gardien du bilinguisme est désabusé. Tout d’abord,. c’est bien sar l’élément démographique qui inquiéte le plus. Si entre 1972 et 1982 la population francophone s'est accrue de l’ordre de 10,000 immigrants francophones, c’est que l'économie de la province faisait de la Colombie-Britanni- que une nouvelle frontiére. Les résultats du recensement de 1986 montreront sans doute - méme s’ils peuvent étre un peu faussés par Expo 86 - que nous avons déja perdu de nombreux Francophones qui sont repartis vers le Québec ou 1|’Ontario, provinces qui vivent depuis des mois un renouveau économique fort attirant. Si cet exode se Suite en derniére page Courrier de 2éme classe Second class mail no. 0046 30 CENTS 10éme anniversaire du Children’s Festival: Du frangais et de la pluie ; Le le soleil, le dixiéme Festival pour enfants de Vancouver a commencé lundi 11 mai sous des d'eau... is a eu droit a un rayon de soleil: Ernie Fladell, mots d’'introduction en Aprés des semaines de préparation “Parasols”, de la compagnie québécoise Le Marmaille. [Voir photo]. Il était une fors... trois petites poubelles _ Par Patrice Audifax Trois petites poubelles en apparence bien inoffensives en avaient beaucoup a raconter cette semaine au Festival pour enfants de Vancouver. une fonderie miniature. La seconde devenait une petite usine qui produisait du papier recyclé Suite page 6 Histoire louche Il était sortt, comme ca, pour tuer sa femme. Ca se passatt dimanche matin a la sortie de la messe. Mats Percy Washing- ton, un milttatre en retraite de Rochester [N.Y.], avait oublié ses lunettes. C’est une autre femme qu'il a tuée... ’ Lassassin a affirmé a@ la police qu'il était “désolé pour l'autre femme”. Tout cela, grace 4 la magie id’Edmond Meura qui, avec quelques déchets, beaucoup de talent et des trésors d’imagina- tion, présentait son spectacle intitulé Poubelle, une démons- tration parfaitement scientifique sur le recyclage des matiéres premiéres contenues dans les déchets ménagers. En utilisant un langage simple, parfaitement adapté a la compréhension des enfants agés de 8 a 10 ans, Edmond Meura montrait comment trois petites poubelles étaient chacunes con- cernées par un probléme de recyclage spécifique. La premié- re qui contenait des déchets métalliques se transformait en Cette monstrueuse erreur aura au mors fait une heureuse: la vraie femme de Monsieur Percy, qua risque de se souvenir longtemps de la féte des méres 1987... Oncle Archibald —