2.- Le Soleil de Colombie, vendredi 26 mai 1989

7SUR7

INFORMATION wa

BC Rail

pollueur ?

Le célébre petit train a vapeur
«Royal Hudson» était mal regu a
son arrivée a Squamish diman-
che, a l’inauguration de la.
saison touristique. C’est que la
BC Rail, société dela Couronne
propriétaire de la ligne et du
train historique, vaporise la
ligne North Vancouver-Rrince
George a l’herbicide. Ce produit
nuit, craignent les Squamis-
hois, a l'environnement en
général et a |’eau de leurs puits

en particulier. Le Ministére de}

l'Environnement, lui, n'a pas
commenté la manifestation.

Infirmiers (iéres)
... OU
domestiques ?:

Au moment dialler sous
presse, les infirmiers et
infirmiéres qui ont voté a 84%
en faveur de la gréve, n’avaient
pas encore décidé des moyens
de pression qu’ils utiliseraient
en cas de fin (probable...) des
négociations contractuelles en
cours. En attendant, les
hépitaux provinciaux ont ren-
voyé certains malades et annulé
certaines interventions dites
«non-urgentes». Les syndiqués,
en riposte, ont fait savoir au
public, incrédule et choqué,
quelques-unes des taches qu’ils
et elles n’assureront plus. On
leur demande, parait-il, de faire
les lits, de servir les repas, et
d’épousseter les appareils mé-
dicaux. Or, il s'agit de femmes

aux techniques avancées, et au
coeur grand comme le mon-
de...!

Incendie d’avion

Association Canadienne-frangaise
pour Il’avancement des sciences

L’ ouverture

aux francophones

OTTAWA (APF): L’Associa-
tion canadienne-frangaise pour
l'avancement des sciences
s’ouvrira davantage au Canada
frangais en favorisant la
création de chapitres régionaux
regroupant des chercheurs et
des scientifiques francopho-
nes.

Le nouveau président de
-lTACFAS, Camille Limoges, a
indiqué a l’APF que le conseil
d’administration venait tout
juste d’approuver la formation
d'une ACFAS-Manitoba a Saint-
Boniface, et d’une ACFAS-
Alberta a Edmonton. On devrait
également assister bientét a la
création d'un chapitre régional
de Il’'ACFAS a Ottawa, ou
l'association compte déja quel-
que 300 membres individuels. II
existe déja un chapitre régional
a Moncton, au Nouveau-Bruns-
wick.

Méme si le nom peut porter a
confusion, |’ACFAS est bel et
bien une association regrou-
pant d’abord et avant tout des
chercheurs et des scientifiques
québécois. Fondée au Québec
en 1923, l’ACFAS a eu pour
mission dés le début d’oeuvrer a
l’avancement des sciences et
des technologies.

L’ACFAS, c’est une grosse
affaire. Elle regroupe prés de
10,000 scientifiques francopho

> toutes

des francophones du Nouveau-
Brunswick, de l'Ontario et des
provinces de l'Ouest. Son
congrés annuel, qui a toujours
lieu dans une grande université
francophone et dure toute une

semaine, est le plus grand
congrés scientifique d’expres-
sion francaise. Pour vous
donner une idée de l’ampleur de
ce grand happening scientifique
annuel, il suffit de dire qu’ils
étaient plus de 5000 chercheurs,
étudiants et professionnels
francophones 4 participer au
57iéme Congrés annuel qui
avait lieu cette année du 15au 19
mai a l’université du Québec a
Montréal sous le theme
«Sciences en téte, sciences en
féte». Prés de 2500 communica-
tions étaient au programme. Le
programme officiel qui était
remis a tous les participants
faisait 110 pages cette année, et
encore ne s’agissait-i] que des
grandes lignes du Congrés! Le
ministre de |’Education du
Québec a d’ailleurs qualifié le
57iéme Congrés de |'ACFAS de
«véritables Etat généraux de la
science francophone au Cana-.
da» et de «/ieu de rendez-vous
par excellence des scientifiques
francophones de ce pays».

Le rayonnement de |’'ACFAS
par la création de chapitres
régionaux au pays est le résultat
d’une politique et d’une volonté
trés claire, explique M. Limo-
ges. «// y atrois ans on a décidé
vraiment de donner une
impulsion nouvelle a nos
chapitres régionaux dont la

atu ~ -es de
congrés de _ |’ACFAS
d’ailleurs eu lieu a l’université
de Moncton et d’Ottawa, signe
que |’ACFAS veut briser les
frontiéres.
Cette ouverture de |’ACFAS

Le pilote et le co-pilote d'un
avion-cargo |’ont échappé belle,
lundi. Leur avion a pris feu au
moment de l’atterrissage, sur la
piste d’une mine d’or a 250 km
au Nord-Est de Smithers. Le feu
intrigue les inspecteurs gouver-
nementaux, qui enquétent sur
place.

Vers des
transports plus
démocratiques...

Ca ne va plus du tout aux
transports en commun de la
région métropolitaine. Ni les
maires du GVRD ni les usagers;
ni méme les gérants profession-
nels des services, n’ont le droit
de prendre des décisions; les
6élus du district grand-vancouvé-
rois ne peuvent que faire des

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propositions au cabinet provin-
cial, qui tranche... Ainsi le
maire de West Vancouver exige
une refontede la loi refléterait la
réalité quotidienne des usagers.
Ainsi voudrait-il corriger le
systéme de financement du
métro aérien Skytrain, qui
devrait 6tre retiré du budget
global et financé a part comme
le poste «autoroute». D’autre
part, lesystéme devrait apparte-
nir, dit-on, 4 une commission
mixte passagers-maires, dont le
conseil d’administration gére-
rait les opérations quotidien-
nes... tout comme a Toronto.
Pour une fois qu’une bonne idée
nous vient des _ provinces
centrales sans nous coiter des
SOUS, pourquoi pas?

Appui inattendu

A la surprise générale, la
révolution de la jeunesse

| Choinoise a trouvé des appuis

publics a Vancouver méme.

| Ainsi, 4 & 500 jeunes, orientaux

et occidentaux, ont manifesté a
Vancouver samedi dernier. Les
manifestants réclamaient
abrogation dela loi martiale en
Chine populaire. Ils ont chanté
l'hymne national chinois, et

distribué des dépliants aux —

passants surpris mais sympa-
thisants.

Poisson
empoisonné

Les Amérindiens de la céte
sont-ils en train de s’empoison-
ner? L’association porte-parole
le craint en faisant remarquer
quelaplupart de leurs soeurs et
fréres des villages cétiers

continuent €& manger du
poisson, base de leur alimenta-
tion depuis des milliers

d’années. Or, la pollution des
eaux prés des moulins de pate a
‘papier est telle que les
ministéres responsables inter-
disent la vente du poisson
Provenant de ces lieux.

Nigel Barbour
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vers le reste du Canada francais
n’est pas étrangére, du moins
en partie, ala nouvelle situation
politique au Québec, analyse M.
Limoges. «// est possible qu’a
une certaine 6poque, surtout au
moment ou la question nationa-
le était trés trés vive au Québec,
que lattention ait été moins
grande aux besoins des
communautés francophones et
des chercheurs francophones
hors Québec». «Peut-étre que
maintenant, parce qu’on est
moins hypnotisé par nos
propres problémes, on _ est
peut-étre davantage attentif a
nos relations avec les gens des
autres provinces», conclut le.
président de |’ACFAS.

Mais qu’est-ce que la commu-
nauté scientifique francophone
de !’extérieur du Québec peut
apporter a l’ACFAS? Selon
Camille Limoges, elle peut
apporter «une visibilité a
l'6chelle du Canada». En fait,
poursuit le président, les
chapitres régionaux peuvent
apporter la méme chose que les
membres québécois apportent a
l'ACFAS. «La qualité de l’apport
tient ala qualité des personnes.
ll ny a pas de raison de
soupconner que les chercheurs
francophones dans les autres
parties du Canada _ seraient
moins moins

EE
PeLUIrS |

gue /es e .

«En les aidant, poursuit M.
Limoges, on se met en situation
de bénéficier de ces contribu-
tions de chercheurs francopho-
nes qui, peut-6tre parce qu ‘on
Suite page 6

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Les
Acadiens
mettent

un comité
sur pied

Suite de la premiére page
Acadiens et Acadiennes dans
le monde.

Pour le président du
comité, M. André Boudreau
d’Edmonton, il est clair que
nous vivons a l'heure des
grands rapprochements
mondiaux. «Les /Irlandais du
Nouveau-Brunswick ont en-
trepris de créer un Festival
international en collabora-
tion avec les Irlandais de
l'Irlande. Les Juifs ont leur
congrés mondial. Mais,
personne ne parle encore au
nom des Acadiens et des
Acadiennes de la diaspora»
de dire M. Boudreau, qui
estime le nombre d’Acadiens
dans le monde a 3 millions.

Gree Fane as

reste encore adéterminer. Au
cours d’une entrevue qu'il
accordait a |’‘APF en mars
dernier, M. Boudreau esti-
mait que le congrés pourrait
attirer au moins 5,000.
personnes.

Robina Jory

@ Royal Doulton
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Rédacteur en chef: Patrice Auditax

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