renault ‘a | ? LRA RPE lettres par Léon HURVITZ Au retour d’un voyage 4 Seattle, en autobus Grey- hound, attendant 4 la gare, je sortis de ma poche un exemplaire du Monde de Paris. Dans l’autobus, un Québécois était assis de- vant un autre jeune homme, lequel, voyant mon journal, me demanda (en francais) ce que c’était. Les deux me prenaient évidemment pour un Frangais, mais je les informaien hate que j? étais américain. Nous nous sommes entretenus en frangais tout le temps, un grand PLUS pour mol. Tl y avait aussi deux Japo- nais avec des difficultes 4 la frontiére canadienne. Je dis au douanier:. . .si je peux servir d’interpréte, je parle assez bien japo- nais. Je n’ai aucune inten- tion de m’ingérer 14 ot l’on ne veut pas de moi, mais... - ye Que dites-vous monsieur. On vous accueillera les bras ouverts... Ensuite, je continuais A parler francais avec mon voisin acadien et son cama- rade québécois. Ce qui me frappa A plusieurs repri- ses, c’était la cordialité de ces deux jeunes hommes qui, enfin, née me connais- _saient pas du tout; Je ré- péte donc ce que je vous ai dit il y a bien des mois: -les Franco- Canadiens pourraient donner 4 leurs homologues anglophones une bonne legon d’amitie, de courtoisie - et d’huma- nite -. - - ci-dessous une traduc- tion de l’allemand sur le déclin des langues étran- géres en République Fé- dérale. Ayant dit que seule l’étude de l’anglais pros- oblige les Le Soleil de Colombie, 16 Avril 1976, 11 Encore du francais ! pére dans les écoles ouest- allemandes, J’auteur, M- Muller, procéde:- Quelle semble @tre la si- tuation en ce qui concerne le frangais. Enfin, celui- ci n’est pas seulement la langue officielle d’un voisin auquel nous som- mes liés par un traité d’a- mitié, de notre partenaire commercial le plus im- portant. C’est aussi une des langues officielles de la Belgique, de la Suis- se, du Luxembourg et du Canada; en maintes ré- gions de l’Afrique et de Asie, c’est la langue des affaires, voire del’ad- ministration. Puisque la compréhension réciproque des langues facilite et approfondit une proxi- mité également récipro- que et une amitié dura- ble, le traité franco-al- lemand de janvier 1963 signataires - dans notre: cas, cela si- gnifie les états aussi bien que la fédération~ As’oc- cuper de l’expansion de la connaissance deg _lan- gues francaise et alleman- de: ‘‘Les gouvernements - - . -feront l’effort de prendre des mesures con- crétes en vue de faire ac- croftre le nombre des étu- diants allemands qui ap- prennent le francais et des francais qui appren- nent 1’allemand’’. Il est bien décevant de constater a4 quel point on tient cette promesse en République Fédérale. Quoi qu’il en soit, 9 ans aprés la conclusion du traité, il y avait presque un demi- million d’étudiants fran- ‘ew qui apprenaient 1’al- emand en tant que pre- J’ar laissé bien des travaux inachevés. C’est dans la nature des choses. A ce propos, il est remarquable qu’en frangais le passé se nomme imparfait. ——' Campagne de souscription GOUTTE A GOUTTE ; NOUVEAUX SOUSCRIPTEURS Q 7 AUFFRAY Régis , Chilliwack,B.C. - $10.90 GAREAU Napoléon,M.& Mme Maillardville $10.90 JACOT-DESCOMBES Jean, Burnay,B.C. - \ TOTAL A DATE $ 4.00 $2,783.00 miére langue étrangére (1971-72), tandis qu’il n’y avait que 10.000 étudiants allemands A exprimer u- ne préférence — analogue pour le francais. Bien que le nombre total des étu- diants en France soit moindre que celui en Ré- publique Fédérale, le nombre des étudiants fran- cais apprenant Il’alle-- mand pendant laméme pé- riode excédait de 150.000 celui des étudiants alle- mands s’occupant du fran- gaise En France (comme en Angleterre) l’allemand, en tant que 2éme langue étrangére, a gagné consi- dérablement, en termes, soit absolus, soit relatifs. Chez nous, aucontraire, le taux des étudiants appre- nant le francais, diminue constamment en compa- raison de celui des étu- diants d’anglais. En 1971- 72, Vanglais, avec 4.2 millions d’étudiants, de- vancait déja de loin le frangais avec ses 850.000. De plus, le déclin des lan- gues étrangéres dans nos écoles menace, Acause de certaines décisions pré- vues dans le domaine de la politique d’éducation, de s’accentuer encore davan- tage. A cété de l’anglais et du frangais, les autres lan- “ gues modernes ne sem- blent avoir aucune chance chez nos jeunes. Laméme année, 1971-72, detous les étudiants du pays, il n’y en avait que 12.000 (0.2% de la population estudian- tine nationale) As’intéres- ser 4 TOUTES les autres langues européennes vi- vantes - une quantité né- gligeable en effet quandon se rend compte que le chif- _fre correspondant est de plus de 790.000 (presque 14%) pour 1’Angleterre et de presque 440.000 (13%) pour la-France. C’est un paradoxe: dans les écoles anglaises, onapprendplus des deux langues étrangé- res les plus significati- ves, bien que les Anglais possédant une langue ma- ternelle qui est en méme temps la langue univer- selle, de l’avis de tous leurs compatriotes, n’en aient pas du tout besoin. Autre coincidence inté- ressante. Le lendemain de mon retour 4 Vancouver, je me rendis au Playhouse de la Reine pour entendre jou- er M. Augustin Anievas. Le chauffeur de l’autobus é- tait également unAcadien, que je reconnuS et qui consentit, luiaussi, 4par- ler frangais avec moi. En- core un PLUS! © En conclusion, je remar- que, en passant, avec le **Soleil’? sous mes yeux, que la télévision frangaise, bien qu’elle ne soit pas pour demain, seraune ré- alité 4 Vancouver. J’aime- Yais croire quec’est gra- ce &4ma lettre kilométri- que que vous avez eu la presque incroyable bonté de publier dans sa pres- que totalité dans vos pa- ges. Si je me trompe, ne me désabusez pas de mes douces illusions. eoeeweeeoee ee eee eee La librairie Le Soleil Nous avons regu plus de 600 livres parus chez dif- férentes maisons d’édition. Ces livres sont vendus A prix réduit, de $0.75 4 $3.00. Il est accordé une ré- duction de 10% 4 tous les abonnés du ‘‘Soleil’’. - ROMANS . . . AVENTURES, . . ESPIONNACE, REVUES ILLUSTRES POUR ENFANTS $0.15 ARCHIE, PEE WEE,PIROUETT* ,BRITTON ROBIN DES BOIS, 128 pages de dessins AMOUR. .« . SUSPENCE. . . BIOGRAPHIE. Vente & écha ge LIVRES usagés francais = anglais é 3213 rue Cambie dés maintenant. 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