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750 Burrard St
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15:mai 75

-13 juin 1975

20¢

Vol. 8 No. 7

_——

Par Jean-Marie BERGMAN

Traduit par Pierre ARCHAMBAULT

Les grands titres concer-
Nant le.dialogue frangais -
anglais sont rares et il
Semble que les écrivains
des deux cotés de la riviére
Ottawa se perdre en
longueur pour se soustrai-
it 4 discuter ce brflant su-

Toutefois, cette question
Politique fondamentale de-
Meure le trait caractéris-
tique nous distinguant des
Etats-Unis.

Le Québec craint, avec
raison, le bilinguisme et
le biculturalisme parce
qu’étant le plus faible des
deux partenaires; il sait
que si les Québécois de-
viennent pbiculturels, ils

-seront inévitablement ab-
sorbés.

Cette menace est renfor-
cée par une rapide dimt -
nution du taux de natalite
et par l’émigration des
francophones. vers d’autres
parties du Canada et no-
tamment de la C.B.

D’un autre cdté, le Ca-
nada anglais part gagnant

d’?avance (soit que les
Francais soient graduel-
lement assimilés ou qu ils
se séparent,) pulsqu il n’y
a aucune possibilite que le

Canada anglais soit absor- .

pé par le Canada frangais.
Le B. & B. ne pouvant nui-
re au Canada anglais, ce-
lui-ci peut donc, prudem -
ment, l’ignorer, Ou sim-~
plement le tolérer ou mé-
me en rire.

En Colombie-Britannique,
la population canadienne -
francaise est la seule au
Canada qui ne jouit d’aucun
privilege, d’aucun droit en
tant que groupe.

Dans toutes les autres
provinces du Canada, il ya
au moins une reconnais-
sance formelle du droit de
1’éducation en frangais.

La C.B. est une province
riche, munie d’un gouver-
nement généreux en ce qui
regarde 1’éducation et qui
est préparé a faire l’ex -
perience des formes alter-
natives d’instruction pour
aider les désavantageés so-

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PROGRAMME

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cialement ou économique -
ment.

Toutefois, les Canadiens-
Francais de la C.B.ne sont
pas particuli¢érement pau-
vres, ni sans travail etils
ne vivent pas dans les
ghettos, mais c’est en tant
que groupe culturel qu’ils
sont menacés de mort len-
te.

La C.B. est la seule pro-
vince au Canada ot la po-
pulation francophone aug-
mente plus vite que la po-
pulation en général (de
1.7% en 1961 a 1.8% en 1971)
ce quien fait la 4¢me par
ordre d’importance, apres
le Québec, l’Ontario et le
Nouveau- Brunswick.
devance donc le Manitoba,
l’Alberta et la Saskatche-
wan. Or, Winnipeg et Ed-
monton profitent de la
télévision francaise, mais
pas Vancouver.

. La. province.du.Manitoha
finance les codts deson
merveilleux Centre Cultu-
rel Canadien-Frangais, la

Elle~

CB, A ce que je sache, n’y

apporte aucune considéra-
tion.
- Le Manitoba maintient un
certain nombre d’écoles
frangaises et a un bureau
d’administration distinct a
méme le Département de
l’Education. Or, la popula-
tion est moins nombreuse,
plus pauvre et presque au-
tant dispersée que les Ca-
nadiens-Frangais de CB.
La prov. d’Alberta, Con- .
servatrice, a depuis des
années financé publique -
ment l’éducation en fran -
ioe jusqu’aux et incluant
es institutions du niveau
collégial. Pendant ce
temps, ironiquement, la
CB marmotte ense deman-
dant ce qu’elle pourrait fai-
re pour les autres minori-
tes.

Dans un sens, cen’est pas
juste de blamer le petit, i-
solé, ultra-provincial et

_inexpérimenté gouverne -

ment de Victoria. Il n’est
14 que depuis quelques an-
nées, aprés 20 ans d’obs-
curantisme orangiste. Il.

BILINGUISME EN COLOMBIE

refléte probablement 1’at-
titude de bh population en
général envers les Cana-
diens-Frangais, attitude
qui varie de l’hostilité ou-
verte A la simple indiffé-
rence. Cette indifférence
est bien compréhensible car
les média ne donnent tout
simplement pas d’attention
A ces groupes politique -
ment faibles.

- La Fédération des Fran-
co-Colombiens argumenta
récemment devant le CRTC
que le Canal 10 soit alloué —
4 Radio-Canada, se hasant
sur le fait que les deux ré-
seaux nationaux (CBC et Ra-
dio-Canada) devraient a-
voir priorité sur toute au-
tre demande.

L’on peut étre d’accord ou
en désaccord avec cette
proposition, mais ce qu’il
y a eu de significatif c’est
qu’aucun des deux jour- —
naux quotidiens de Vancou-

ver, ni méme CBC (an-
glais) n’ont mentionné cet-
te intervention.

Suite page 2 ‘‘ Bilinguisme’’

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