20 - Le Soleil de Colombie, vendredi 8 juin 1990 INFORMATION «L’Europe n’est pas une forteresse mais une opportunité» ... Suite de la premiére page l'effet mobilisateur de | ‘objectif 1992, ont récemment revitalisé le marché européen, le rendant beaucoup plus attractif», pour- suit M. Bujon de |’Estang et de. s’attarder longuement sur ce dernier point. Aprés avoir retracé les années noires de |’Europe, des années 70 marquées par |’inflation, le chémage, les deux chocs pétroliers et en finde compte un pessimisme ambiant partagé par le reste du monde et les Européens eux-mémes quant a une éventuelle sortie de ce marasme, le diplomate _ fan- gais met en exergue les différents indicateurs témoi- gnant de cette nouvelle ére européenne: «Les découvertes techniques majeures et les *succés commerciaux enregis- trés dans des domaines comme l'espace, les transports, | ’indus- trie nucléaire, la biotechnologie ou la pharmacie, ont suscité une attention plus grande. La Gréce en premier, suivie de peu par!’Espagne et le Portugal et la Turquie, plus récemment, ont rejoint le club des nations démocratiques...». Le vieux continent se porte comme un charme et le reméde miracle porte un nom: cons- truction européenne. «L ‘Europe de 1992 a été le catalyseur du changement», déclare |’ambas- sadeur de France. L’occasion de préciser au public canadien ce que l'on entend par Grand marché unique européen: «La création, le premier janvier 1993, d’un marché complete- ment unifié et la disparition de toutes /es barriéres entravant la libre circulation des personnes, des biens et des marchandises entre les douze pays». Un travail de titans qui nécessite notamment. «d har- moniser les législations natio- nales, de réduire les différences entre les. systémes _ fiscaux, daligner les taux de TVA, .douvrirles marchés publics a la concurrence, d’établir un marché commun des services, d’abolir tout contrdéle sur les échanges courants et d’achever la mise en place d'un marché unique et compétitif des services financiers». En résu- mé, une union monétaire, économique, sociale, qu’est venu compléter depuis le récent sommet de Dublin, |’adjectif politique. Un grand marché de 320 millions d’habitants parfois pergu comme «/a,construction d'une forteresse Europe... qui chercherait a s’abriter derriére des murs €pais pour se convertir au protectionnisme». Un argu- ment balayéd’un revers de main par M. Bujon del’Estang: «// est assez intéressant de voir que’ ces accusations proviennent essentiellement du Japon et des Etats-Unis. Ceux qui crient au loup sont des experts rompus UNE PLAISANCE SURE, UN PLAISIR ASS L’été ne serait pas été sans le soleil, le Mais avant de lever lancre, prenez soin de vous informer des derniers reglements et equipe- ments de sécurité con- cernant votre type de vent et Ileau! bateau. Pour recevoir un répertoire des cours de sécurité nautique, téléphonez a la Garde cétiére canadienne au 1-800-267-6687, ou communiquez direc- tement avec l'un des organismes énumérés ci-contre pour en savoir davantage sur leurs cours. et URE! Que vous soyez un moussaillon ou un loup de mer, informez- vous avant de quitter le port! Association canadienne de yachting Tél.: (613) 748-5687 Association canadienne de canotage récréatif Tél.: (519) 473-2109 Escadrilles canadiennes de plaisance Tél.: 1-800-268-3579 La Société canadienne de Ia Croix-Rouge Tél.: (613) 739-3000 Garde cétiére canadienne I+ Canadian Coast Guard en matiére de barriéres et de forteresses...» Notant que «L Europe est déja un marché tres ouvert», l’ambassadeur estime que rien ne viendra remettre en question cette donnée: «L’Acte unique ne comprend pas une seule mesure visant a se protéger du monde extérieur. Avec 20% du commerce mondial , la Com- munauté européenne a plus diintérét, tout comme ses partenaires, a maintenir un systeme de libre-6change». L’Europe de 1993 restera méme "espace économique le plus ouvert. Il en veut pour preuve cette déclaration d’un grand chef d'entreprise frangais: «Le président de Peugeot, M. Jacques Calvet, a récemment averti que |’ouverture totale du marché européen de |’automo- bile a la concurrence japonaise conduirait ala suppression d'un emploi sur trois dans l'industrie automobile de la Commu- nauté». Si certains Européens sem- blent redouter cette échéance, |’ambassadeur de France met en avant les importants investisse- ments réalisés ces derniéres années par les sociétés japonai- ses, américaines et canadien- nes: «L'Europe_nest pas une forteresse mais Une. opportu- nité». Avec en_ filigrane_ce message: les places seront. chéres.et 1993 se joue dés maintenant. Les pays de|’Est ne sont pas les derniers a l’avoir .~ avec- compris et frappent insistance a la porte de ’Europe. we Francois Limoge O Devenez bénévole pour l’ UNICEF FAITES-LE AUSSI POUR VOTRE ENRICHISSEMENT PERSONNEL Ma Hia Hla, Birmanie pats ‘Unicef Canada @ 1-800-268-3770