b SOR EIN eR RELY RIERA NAA de Russie. Nous avons eu envie de volr com ment shabillent, cet automne et cet hiver. des hommes obliges par leur métier de donner deux une image élégante. Ii y a le comedien Benoit Girard; le créateur de discotheques, Gilles Archambault: le rédacteur en chef dune revue de mode masculine. Arthur Kendrick. Tous trois adoptent. des styles bien différents et professent d’ailleurs. sur rentes. Mais peut-étre sont-ils implici- tement d'accord avec la réflexion de M. Gilles Archambault: “Au moment ou on dit dun homme quil est bien habillé, c’est qu'il ne Vest plus!” Gilles Archambault Lui qui a lance des discotheques avant-gardistes (La Licorne, la Mous- sepatheque, etc. et bientot la Sexe-Ma- chine) avoue avoir des gotts® plutot conservateurs en matiere vestimen: taire. Noctambule de profession, i] aime ,les costumes, Sobres, sombres, d’excel- Hents fissus’ qui font “habillés” sous les lumiéres tamisées. Le jour, il se pied-de-poule discret. l'élégance masculine, des idees diffe- permettra un prince-de-galles ou un Benoit rard nous donne un avant-goft de sa tenue d’hiver: un long manteau de renard des montagnes, 1é- gérement cintré, un costume de velours marron et des bottes cosaques. La casquette de loup vient directement soie. Mais pour fui, cet automne ne sera pas tres différent des autres. “J'ai le méme tailleur depuis 10 ans et je men tiens sensiblement aux memes lignes qui mavantagent’’, explique-t-il. Quant au comedien Benoit Girard. renomme pour son elegance, i] wveue également ne pas trop tenir comple de ce qui va se porter. 11 aime les vetements foanctionnels, heaux et con- fortables. Benoit Girard IL excuse gentiment ses “gonts un ‘peu ‘cotiteux’” en soulignant que ses vélements lui durent longtemps. II at- “tache beaucoup d'importance aux che- mises qui] fait confectionner a son gout, avec un brin de fantaisie. Pour Tes’ costumes, il se contente du tout- fait qui UVhabille parfaitement. “J'ai un certain souci de Ja mode, explique-t-il, mais il ne faut pas que je me sente trop habillé. Je veux ow blier ce que je porte, étre a aise.” Cet automne, i} portera des costu- mes de tweed ou de velours a veste longue et poches appiquées. Aux temps froids, i] endssSera son “eapot” de fourrure, en renard des montagnes: legéeremgnt cintré, Jon- gueur midi. . beaucoup ce veston de tweed A carreaux d’influence typi- quement britannique. Il adore les chapeaux et ne se prive pas d’en porter. Il porte ae gilet et foulard de ‘hommes ont envie de quelque chose directeur du magazine Ego, apprécie Arthur Kendrick Quant a M. Arthur Kendrick, direc- teur de la revue Ego. il s’entéeresse de prés, de par son metier, a la mode masculine. Il ne voit pas de change- ment de style radical pour cette sai- son mais plut6t une affirmation de certaines tendances. Sil croit que les tissus souples, doux (le velours, le denim-jersey, le- jersey) auront de la vogue. il aime bien, pour lui, les tweeds et les laina- ges. De méimne, il estime que les cha- peaux devraient faire levr rentrée.... si les manufacturiers s’en donnaient la peine. “‘Jusqu’ici, ils sont tous pareils, ils n'ont pas de caractére. Mais les de nouveau en ce domaine.” et lui, il en porte, des chapeaux A bord large, relevé d'un cdté, ou a la Maigret. Il estime également que les hommes sont. encore lies a ce qu'il appelle “the corporate image’’. Ils s‘habille- ront selon la mode qui a cours dans leur profession. 1! a bien voulu nous donner un avant-goit. de ses tenues d’automne: un blazer renouvelé, long et cintré, avec martingale et poches appliquées; un veston de tweed, d’influence an- glaise. Des foulards, des chapeaux, des bottes.. . i or en eee e LE SOLEIL, 5 NOVEMBRE 1971, XI