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industrie de la p@che au saumon en Colombie-Britannique

Le Soten, venorevi 17 suin 1994 - 7

Plus de passe-droit pour les Etats-Unis

En dépit du Tralté de 1985, les Etats-Unis se servent a
mémeles espéces de saumon canadien etenredemandent!
En réponse, le Canada sévit, et cesse, pour I’instant, de
croire en un accord bilatéral.

«Tous les bateaux de péche
commerciale américains qui
traversent certaines voies de
navigation a l’intérieur des cétes
de la Colombie-Britannique
devront, a partir du 15 juin, obtenir,
pour chaque passage, un permis
au coat de 1500 $ (3000$ par
voyage)». Cette déclaration du
ministre des Péches et Océans,
M. Brian Tobin, lors d’une
conférence de presse qui se tenait
a Vancouver, dévoile la premiére
d’une liste de mesures ayant pour
but de contrer la hausse

d’interceptions de saumon
canadien par les pécheurs
américains. «Il n’est pas question
d’accorder la liberté d’ accés 4 un
pays qui a indiqué son intention
de prendre cette année deux
millions de poissons de plus que
l’an passé, augmentant ainsi
l’inéquité de six a huit millions de
poissons (100 millions $)», a
indiqué M. Tobin.

Flanqué de M. David.

Zirnhelt, ministre del’ Agriculture,
des Pécheries etdel’ Alimentation,
M. Tobin a ainsi expliqué que la

décision sur les mesures a
prendre a l’égard des Etats-
Unis avait été prise par un
conseil chargé d’examiner le
dossier. Ce dernier, composé
de 20 membres provenant
des secteurs de péche
commerciale, sportive et
autochtone, entend discuter
ultérieurement d’une
stratégie 4 employer pour la
péche du saumon du
Pacifique afin de convaincre
les Etats-Unis de négocier
en bonne et diie forme. M.
Tobinn’ajusqu’a maintenant
apporté aucune précision
sur les mesures éventuelles.
Certes, il existe des

Eig

Interceptions américaines |
(millions de poissons) |

Oo SMO Boor Or NEO” oO

1983
1984
1985
1986
1987
1988

1989
1990
1992
1993

1991

problémes quant au Toutes les donnéesreprésentent desmoyennesmobiles de 4ans,etles$sont exprimésen doliarsconstants de 1990.

taux de surpéche

Valeur des interceptions américaines
(millions de dollars)

120
100
80
60
40
20
0
28 8 8 3

1992
1993

1988
1989 -
1990
1991 -

| américain, mais l’impasse
dans les négociations tient
également du fait que les
états du Washington, de
l’?Oregon et de 1’Alaska ne
| semblent pas faire front
commun sur la question.
Entretemps, le taux de
surpéche américain a connu
une hausse de prés de trois
millions de poissons entre
1985 (signature du Traité) et
1993. Selon le ministére des
Péches et Océans, les
Américains interceptent
actuellement 5,1 millions de
saumons de plus que les

Canadiens. Etcela, malgré la

Toutes les donnéesreprésentent desmoyennesmobiles de 4ans, et les$ sont exprimésen dollarsconstants de 1990.

signature du _ Traité
concernant le saumon du

Chroniques du Patrimoine

Des «filles du roi»,
meres de la Nouvelle-France.

Nouvelle-France, 1662.
Unmillier de jeunes «filles Amariem
ont débarqué en Nouvelle-France
afin de fonder des familles. Elles
ont aussi contribué a favoriser
considérablement l’essor de la
nouvelle colonie francaise. Dés
1662, Colbert préconise l’arrivée
de celles qu’on appelle les «filles
du roi». Il s’agit pour la plupart
d’orphelines ou de veuves prises
en charge par Etat. Chacune
regoit le jour de la signature du
contrat de mariage, une dot qui
varie selon le futur époux.

Ainsi, pendant une
décennie, des bateaux, avec a leur
bord des filles du roi, accostent en
Nouvelle-France. Plusieurs
proviennent de I’fle-de-France,
mais aussi de Champagne, de
Normandie et du Poitou.
Lorsqu’une frégate bondée de
futures épouses approche des

cétes, la rumeur se répand comme
une trainée de poudre et les
célibataires accourent vers la
capitale. Cependant, la sélection
ne se fait pas comme dans une
foire. Au contraire, le processus
est méticuleusement orchestré par
le gouverneur et l’Eglise.
D’abord, les filles sont
logées chez les religieuses; puis
les présentations se font a la
maison du gouverneur. Elles sont
suivies de la séance de signature
chez le notaire. Les nouveaux
fiancés peuvent par la suite se
fréquenter et méme résilier leur
entente si les caractéres ne font
pas bon ménage. La demiére étape
est bien sdr la plus importante: il

s’ agit du mariage a l’église. Puis,

suivent les célébrations des noces
ou violoneux et victuailles sont a
l’honneur.

La plupart des filles

s’adaptent bien a leur nouvel
environnement. Bien que les
conditions de vie ne soient guére
propices au développement d’une
nouvelle colonie de peuplement, il
n’en demeure pas moins que dans
90% des cas, ces alliances sont
fécondes.

La population croft 4 un
rythme étonnant. Il faut dire que
1’Etat encourage les familles
nombreuses en fournissant une
allocation annuelle de 300 livres
aux familles de 10 enfants et de
400 si le nombre excéde 12.

On estime que le taux de
natalité en Nouvelle-France a
dépassé 55 pour mille de 1691 a
1751. Il ira méme jusqu’a 65,2
dans les années 1760. C’est griice
a cette natalité généreuse que la
population a pu atteindre 85 000
en 1760.

fe

Pacifique (TSP) qui repose sur les
principes de conservation et
d’équité. D’une part, il s’agit donc,
selon le traité, d’éviter la surpéche
et de favoriser une meilleure
production de saumon, et d’autre
part, que chaque pays retire des
stocks équivalents a ce qui est
produit en ses eaux.

Ces deux principes n’étant
pas respectés, et les propositions
des Américains n’étant pas

changent pas. Il espére ainsi faire
bouger les hautes instances
américaines et faire en sorte que
les Etats-Unis reviennent la table
des négociations avec une
proposition qui serait en accord
avec le Traité. D’ici 1a, affirme
Brian Tobin, «il est impossible de
continuer a agir comme nous le
faisions auparavant avec les
bateaux américains...»

satisfaisantes, M. Tobin se dit Genevieve Gouin
prét a adopter d’autres mesures * a
drastiques si les choses ne —
CsA :
Nicole Legault
ie eS VICE-PRESIDENTE

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