2 - Le Soren pe Cotomsie, venorep! 28 mai 1993 —inFormatTiON Billet Defi Quelques soient les pays, les régimes, la couleur politique des dirigeants, la planéte fait face a un phénoméne de déshumanisation qui, 4 long terme, lui sera fatal s’il n’est pas enrayé. Au nom de la sacro- sainte productivité, les robots remplagentles personnes tandis que la population du globe ne cesse de s’accroitre. Impuissants, méme dans les pays considérés riches, les peuples se voient entrainés dans une ronde infernale de licenciements, sources de misére sociale, de crimes et d’avilissement de la société. En sacrifiant tout a économie, on impose lourdement ceux qui travaillent tandis que 1’on condamne un grand nombre au chémage. D’une élection 4 |’autre, le scénariose répéte. Une majorité populaire s’enflamme et donne le pouvoira la meilleure oratrice ou au plus beau parleur, qui lui fait avaler la méme pilule sous une couleur différente. On amuse la galerie en parlant d’ordre nouveau, alors que les dirigeants, les chevaliers de |’industrie, les électeurs, les travailleurs devraient comprendre que déja nous vivons dans un monde nouveau issue des désordres anciens et des progrés techniques. Un monde dans lequel les vieilles méthodes et les théories anciennes ne parviendront pas 4 rendre 4 1’étre humain dignité et joie de vivre. Ce serait un juste retour des choses, peut étre devrait- on taxer les robots au méme titre que les hommes et les femmes qu’ils remplacent. Exemple: une entreprise licencie 1500 employés dontles taches sont dorénavant assurées par des engins électroniques. L’entreprise économise 1500 salaires, ne serait-il pas logique qu’elle assume au moins les charges sociales de celles et ceux dont elle s’est séparée sous forme d’un impét sur la production robotique ? Les argents ainsi récupérés pourraient servir a la rééducation socio-économique des masses qui ne pourront jamais plus accéder au marché du travail comme nous |’avons connu dans le passé. Tous ces gens au lieu d’étreclassés comme chémeurs (mot a bannir du vocabulaire) bénéficieraient d’une aide financiére apte a les aider 4 développer de nombreux talents. Artistes, artisans, fermiers, créateurs de toute sorte participeraient dans la dignité 4 la renaissance d’une société humaine digne du nom, un défi qu’il voudrait mieux relever avant que des forces obscures ne nous imposent des solutions brutales peu démocratiques. Jacques Baillaut Le cadeau de Monique Landry Suite de la une présentation, le 17 mai, d’unprojet de loi sur la gestion scolaire de langue frangaise pour la rentrée de 1994. Selon le président de la Fédération provinciale des comités de parents du Manitoba, Gilbert Savard, lui-méme trés touché du résultat de plusieurs années de pression sur Ottawa, a déclaré “On était prét a entendre le pire ! Ca fait longtemps qu’on n’a pas eu un geste si concret du fédéral. Aujourd’hui, on peut croire en Vavenir. C’est surtout mes enfants quejeportedans mon coeur ences moments-la : ils vont avoir leur place.” Quant 4 la possibilité de reprendre des pourparlers avec le secrétaire d’Etat sur les fameuses ententes Canada/communauté sur des besoins plus globaux, Monique Landry, s’est montrée préte a écouter, mais pas du tout optimiste : “Les budgets ne sont pas la.” Le Manitoba et l’Alberta espéraient encore, jusqu’a récemment, que l’engagement fédéral allait tenir compte de leurs projets d’entente. Réactions La Commission nationale des parents francophones (CNPF) n’a pas cachée sa joie aprés cette annonce. “Par les temps qui courent, 112 millions, onnecrache pas dessus”, a déclaré le directeur général Paul Charbonneau, qui s’est dit “trés, trés heureux.” Pour la présidente de la CNPF, Murielle Comeau, cet engagement marque un tournant. “L’ére des excuses est fini. L’ére out nous tentions, piéce par piéce, d’obtenir Vappui des gouvernements est révolu.” La Fédération des communautés francophones et acadienne estime que les gouvemements des provinces et des territoires qui hésitent encore n’ont plus aucune excuse pour ne pas respecter les droits des francophones en matiére d’éducation. Qualifiant la nouvelle de “pas dans la bonne direction”, jeunes de 5 a 19 ans. «Une tres grande victoire» “J’ai eu la chance de vivre un moment privilégié”, confie Marc Gignac, le directeur général de I’ Association des parents francophones de la Colombie-Britannique, de retour de Saint-Boniface ot se réunissait la Commission nationale des parents francophones. “Le montant annoncé par Monique Landry, estime-t-il, est suffisant pour permettre d’implanter des commissions scolaires francophones dans toutes le provinces.” “C’est une grande, une tres grande victoire”, a déclaré pour sa part Martine Galibois-Barss, présidente de l’APFCB. Pour la Colombie-Britannique, une entente reste a finaliser qui porterait sur une somme de 35 milliards de dollars sur 6 ans, dont 17,5 apporté par le fédéral et 17,5 par le provincial. L’ implantation de la gestionscolaire peut commencer dés a présenten Colombie-Britannique puisque, aprés l’annonce le 23 décembre dernier par le gouvernement provincial, la derniére condition a été remplie. Les amendements 4 Ia loi scolaire de la province, nécessaires pour permettre la création d’une commission scolaire francophone, pourraient étre adoptés en juillet, avant la fin de la session parlementaire. La Colombie Britannique compte 2170 éléves dans les 45 écoles du programme-cadre de frangais. Sur 58 600 francophones recensés en 1991, on compte prés de 5500 FL. LE TOUR DU MONDE EN 365 JOURS En diffusant, jour aprés jour, les meilleures émissions de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, du Québec et d'Afrique, TVS, c'est le tour du monde en francais. Une vision internationale et vigilante de l'information. Une présence internationale dans le monde des arts, des lettres et des sciences. Un calibre international dans l'unive des variétés, des téléfilms et du théatre. Tout un programme a TVS, cable 35*. le président de la FCFA, Raymond Bisson, reconnait toutefois que cette somme ne réglera pas tous les besoins des francophones en matiére scolaire. En Saskatchewan, les Fransaskois ont accueilli la nouvelle “avec une satisfaction mélée de réserve”. l’Association culturelle franc- canadienne de la Saskatchewan (ACFC), lasomme de 112 millions est nettement insuffisante, compte tenu de l’ampleur des besoins a Selon travers le pays. L’ Association canadienne- francaise de |’Ontario est plus virulente. Selonson président, Jean Tanguay, l’annonce de Mme Landry “s’avére une fois de plus un non événement”. L’ACFO condamne le gouvernement Mulroney qui, dit-elle, n’a toujours pas réussi 4 s’entendre avec le gouvernement ontarien ence quia Z,2%% PLUS DE FONCTION trait au financement d’un réseau collégial francophone. L’annonce de Mme Landry est pergue par l’ ACFO comme un “autre exemple du désengagement apparent” que les gouvernements adoptent face au développement des communautés minoritaires et “l’expression indélébile du cynisme du gouvernement Mulroney envers le sort de la communauté franco- ontarienne.” Du c6té politique enfin, le député libéral et porte-parole pour les langues officielles, Jean-Robert Gauthier, parle lui aussi d’un pas dans la bonne direction et il estime que les provinces ne pourront plus blamer le gouvernement fédéral pour leur lenteur 4 accorder aux minorités leurs droits scolaires. “Les provinces n’ont plus qu’a se munir du courage politique nécessaire.” NAIRES MALGRE LES CODPDRES... NRE son i = Seine ET ON OBTIEN DEDX . 2 FONCTIONNAIRES ON CODPE UN FONCTIONNAIRE EN Dex = GE ee A = eg | Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Frédéric Lenoir Administration et gestion : Noélle Mathis Journaliste : Pierre Longnus Infographisme : Suzanne Bélanger Catherine Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet, Le seul journal en frangais de la Colombie-Britannique Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Jean-Claude Boyer, Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussitres, Nigel Barbour, Claire Bédat, Louis Anctil. Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Tcute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, C.-B., V6A 2W3. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax : 683-9686. L’'abonnement annuel cofte 25$ au Canada, 30$ a I'étranger. Le journal Le Solell de Colomble est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624