Imaginez, aprés 40 ans de confidences écrites, elles al- laient pouvoir se rencontrer, s'embrasser. Ca s'est passé a la Gare du Nord, a Paris , Phyllis devait porter un veston vert,le contact eut lieu enfin. Rencontre timide, nerveuse, mais tres émouvante. Elles devaient passer 5 jours a par- ler d'telles, a reprendre le temps perdu. En les entendant se raconter avec tant d'tintensité et tant de chaleur, j'ai vécu de belles émotions, de la surprise d'apprendre qu'une lettre ne prenait que 10 jours pour faire le trajet a 1'époque jusqu'a les entendre se dire qu'elles vivaient entre elles une belle histoire d'amour. Jeannine a tenté d'esquiver le regard et les oreilles de Phylis en me disant rapidement que quatre jours plus’ tard, lorsqu'elles se quitteraient ce serait dramatique, que ga pourrait 6étre la derniére fois qu'elles se voient; elle nia pas pu se retenir, elle a fondu en larmes. Jeannine malgré toutes les activités que demandent au cours des Ages une famille de quatre enfants, parle d'une fidélité remarquable entre elle et Phyllis. Cette amitié, vieille de 54 ans, n'a pas d'age, elle est universelle, elle n'a méme pas de langue parce que ni l'une ni l'autre n'est a l'aise dans la langue de l'autre mais, l'amour est au-dessus de tout ¢a car l'amour est un langage universel et c'est ce qui plane au-dessus des 4mes de Jeannine et Phyllis. Un bel exemple qu'auraient avantage a suivre certains journalistes locaux??? Denis Lambert D J'ai jamais vu Victoria...