page 6 L’APPEL Octobre 1966 ACTUALITE UNE EXPERIENCE A U.B.C. Au cours de l’été, j’ai eu le privilége, comme déléguée de l’Académie Sainte-Anne, d’assister au séminar des Nations Unies a l'Université de la Colombie Britannique. Je voudrais parta- ger cette expérience avec vous, cher lecteur, en écrivant ce qui s’est passé pendant cette courte mais intéressante semaine. Avant de partir pour le séminar, tenu du 28 aofit au 2 septembre, j’avais le support de la Caisse Po- pulaire de Maillardville. La caisse a volontier donné une moyenne somme d’argent qui a payé mon droit d’entrée. Un grand merci & eux et a tous ceux qui se sont dérangés pour me ren- seigner sur les affaires mondiales. Arrivée A Puniversité j’étais perdue. — Tous ces grands corridors et ces grandes salles! — J’étais comme une petite mouche cherchant son chemin dans un monde immense. Une fois en place je fis connaissance avec d’autres qui paraissaient aussi effrayés que moi. Nous é- tions soixante-douze délégués venant de par- tout en Colombie Britannique et des Etats- Unis. Cette année, le théme du séminar fut: “Our changing world”; en relation surtout avec les problémes des Indes, de la Chine et de PA- mérique du Sud. Ces trois groupes humains, a eux seuls, comptent plus de la moitié de la po- pulation terrestre; on peut s’imaginer l’impor- tance des problémes qui peuvent se poser. La semaine commenca de bonne heure le lundi matin; & huit heures et trente nous étions tous rendus dans la salle de conférence pour faire examen du monde actuel. Notre confé- rencier, le Dr Conway, a établi un point spé- cifique que je voudrais souligner. Comme il nous a parlé en anglais, je vous le cite en an- glais: “Peace is now a truth; all we have to do is turn it into a fact.” Pensez-vous que cela s’applique 4 toutes les nations du monde? Le mardi, avec l’aide du Dr Siemens et'en compa- enie d’étudiants latino-américains, nous avons examiné les problémes de Amérique du Sud. Ce fut ensuite le tour de la Chine et du Viet- nam, sous la direction du Dr Wilmott. Ne cro- yez pas que le Vietnam a pu étre discuté dans un aprés-midi; pas du tout; toute une autre journée a di lui étre consacrée. Mercredi fut une journée trés intéressante. Trois professeurs venant des Indes, nous ont aidé a comprendre le défi qu’a a relever ce pays populeux. Chacun des conférencier insista sur ce point caractéris- tique: l’Inde a les ressources nécessaires pour nourrir toute sa population; pour y arriver, cependant, il faudra en développer tout le po- tentiel en déployant toute la capacité de tra- vail. La journée la plus intéressante du séminar était encore 4 venir; ce fut le jeudi. Nous nous sommes partagés en petits groupes de douze. Nous devions, chacun de notre cété, concevoir un programme d’assistance des Nations Unies. Comme notre groupe devait s’occuper du Viet- nam, nous devions trouver le moyen d’aider Anita Comeau ce pays au moment de sa révolution. Deux as- pects de la question se posérent; ce qui divisa notre groupe. Les voici: ‘“Devions-nous penser a cette assistance au cours de l’état de conflit présent ou présumer la cessation de la guerre et un état d’union entre les deux provinces?” Une fois nos programmes d’assistance brossés, ils furent évalués par des professeurs venant de ces régions. Tout cela fut non seulement in- téressant mais des plus instructif. Il ne faut pas que je vous laisse l’impres- sion que tout notre temps a passé a analyser les problémes du monde. Nous avons passé des soirées amusantes et récréatives. Maintenant que je vous ai dit ce qui s’est passé pendant cette semaine a l’unievrsité, il est temps que je retourne a4 l’Académie Sainte-Anne pour re- prendre contact avec le Club des Nations U- nies. Rencontre avec l’Hon. J. J. Bertrand, ministre québecois de l'éducation. Au cours de la Semaine Canadienne de l’E- ducation, manifestation tenue 4 Vancouver du- rant la semaine du 19 au 24 septembre, les re- présentants du Ministére de l’Education de la province de Québee ont invité Agent de Liai- son de la Fédération Canadienne francaise de la Colombie Britannique 4 les rencontrer. Cet- te rencontre avait pour but un échange d’idées sur les relations pratiques 4 établir entre le groupe francophone de la Colombie et les auto- rités de ce ministére. L’Honorable Jean Jacques Bertrand, minis- tre de Education; M. Arthur Tremblay, sous- ministre; et M. Joseph L. Pagé, assistant sous- ministre, ont fait Vhonneur d’une entrevue de deux heures aux franco-colombiens représen- tés par M. Vabbé Nestor Therrien, conseiller moral de la Fédération; M. Roger Montpetit, directeur de L’APPEL, et par Roméo Paquette, agent de liaison de la Fédération. Ces derniers ont renseigné, d’une facon aus- si compléte que possible VHonorable J. J. Bertrand, sur les démarches entreprises avec le Ministére de l’Education de la Colombie Britannique au suiet d’écoles frangaises en cette province. Ils en ont profité pour exprimer leur satisfaction devant l’atmosphére de dialo- gue qui se développe entre les provinces en ma- tiére d’éducation, et, surtout, de la création dun comité qui étudiera la mise sur pied d’un secrétariat interprovincial d”éducation. De son cété, le Ministre de l’Education du Québec a affirmé son entier dévouement a la cause que nous défendons et s’est dit confiant qwune collaboration étroite sera possible en- tre les deux ministéres dans ]’éventualité d’une reconnaissance officielle d’écoles dont la lan- gue d’enseignement sera le frangais en Colom- bie Britannique.