L-ENVIRONNEMENT par André CHOLLAT Les Plantes de Mon J Avec un peu d’imagination, il est possible de réunir n’importe ot ces trois condi- tions; mais attention, il ne faut pas vouloir imposer Asa propriété des réves immaté- riels (ou vous allez créer de l’artificiel dont il vous fau- dra supporter les consé- quences: temps et codt d’en- tretien), il faut savoir con- server ce quiexiste naturel-' lement et concilier ses gofts et les possibilités offertes. Croyez moi, c’est le moyen qui vous donnera le plus de Satisfaction autant dans la réalisation que dans le ré- sultat final. Il y a toujours la possibili- LA PHOTO SPORT PHOTOGRAPHIQUE Lentilles - Films - Le choix d’un objectif dé- pend du genre de sport que vous photographiez. Pour certains sports, le teéelé- objectif 200mm. s’impose; sur d’autres, un bon grand angle peut vous donner un cliché vraiment saisissant. Quand vous. achetez une nouvelle lentille, faites quel- ques essais des ouvertures et trouvez laquelle rend le mieux. Il est utile de sa- voir si votre lentille don- ne de bons résultats a lVouverture maxima, car cela est trés employé en sport photographique, a cause de la grande vitesse d’obturateur employe. Les lentilles devraient tou- jours @tre protégées. J’u- tilise les filtres U.V. sur. toutes mes lentilles; en plus de la protection, on ob- tient de meilleurs. résul- tats en cas de légére bru- me.Egalement, si un = ac- cident, une égratignure sont occasionnés, il est plus éco-: nomique de remplacer un filtre U.V.| qu’un objectif de 200mm, 4-cing éléments: . Il faut se servir d’un film le plus lent possible, et faire les prises de vue avec ouverture. maxima pour obtenir le minimum en profondeur de champ, afin que le sujet ressorte, net et (Suite et Fin), té, une fois la réalisation gé- nérale bien établie, de soi- gner plus particuliérement un coin favori de votre pro- priété et d’y implanter des espéces et. variétés rares, qu’il vous faudra protéger, **bichonner’’ ou ‘‘migno- ter’’, si le coeur vous en, dit. Mais soyez bien certain que tout fonctionne bien, a- vant de vouloir vous occuper de cas particuliers! Un jar- din est 4 l’image d’une fa- mille, ce n’est seulement que lorsque chacun 4 sapla- ce et qu’il est satisfait, que la mére de famille peut s’at- tarder A son occupation fa- vorite. - par Lucien BELLIN | clair, sans que les specta- teurs apparaissent autour de lui. Kodachromell est relative- ment sans grain, trés bon pour agrandissement exces- sif. Certains films donnent des couleurs différentes. Il faut donc faire quelques essais pour décider du genre de rendement des couleurs. Il faut éviter de **pousser’’ les films en. _-couleur car les tons pa- raissent délavés et aug- mentent le grain. - Pour le blanc et noir, le type que j’emploie est le TRI X avec un ASA de 400. mais, en cas de nécessiteé, il peut étre poussé 4 1,000. Je préfére la couleur en sport photographique, car le sujet devient plus détaché avec l’arriére-plan et le contraste est meilleur quand la luminosité est mauvaise. LIBRAIRIE: FRANCAISE)] Livres disques et Fe} NS, 687- 5936. Vancouver. 1141 DAVIE eau), Chronique du Canada francais UN HEBDO FRANCAIS AU MANITOBA! Sise dans la partie centra- le du Canada, la province du Manitoba s’étend 4 égale distance de Terre-Neuve et de la Colombie, au nord du Dakota. Sa population se chiffre 4 un million d’habi- tants, dont 10% sont d’origi- ne frangaise: 60,000 de ces Franco-Manitobains ont af- firmé parler couramment le frangais, lors du recen- sement canadien de 1971. Les francophones sont concentrés autour de Win- nipeg - et dans la_ ville méme, dont Saint- Boniface est devenue partie intégran- te. Fortement structurés comme groupe, ils possédent notamment une association trés active, la Société Fran- co-Manitobaine, un embryon d’université frangaise, des centres culturels, un poste de radio et un service de télévision en francais, plus un hebdomadaire. La ‘*Liberté’’, tel est le nom du journal, vient de fé- ter son 60é. anniversaire; sa fondation, sous 1’impulsion de l’archevéque de Saint- Bo- niface, Mgr. Adélard Lange- vin, omi., remonte 4 1913. Plusieurs journaux frangais l’avaient précédé, notam- ment le ‘‘Métis’’, qui devait connaftre une intéressante carriére de prés d’un demi- aA siécle, entre 1871 et 1915. La congrégation des O- blats, 4 laquelle appartenait Mgr. Langevin, assuma la direction matérielle de l’en- treprise etlui apporta, pen- dant plus de 50 ans, une im- portante contribution en hommes et en argent. La ‘*Liberté’’, tel est le nom du journal, vient. de fé- . ter son 60é anniversaire;sa fondation, sous 1l’impulsion de 1l’archevéque de Saint- Bo- niface, Mgr Adélard Lange- vin, omi, remonte 4 1913. Plusieurs journaux francais l’avaient précédé, notam- ment le ‘‘Métis’’, qui devait connaftre une interessante carriére de prés d’un demi- siécle, entre 1871 et 1915. La congrégation des O- blats, 4 laquelle appartenait Mgr Langevin, assuma la direction matérielle de ]’en- treprise etlui apporta, pen- dant plus de 50 ans, une im- portante contribution en hommes et en argent. Le premier rédacteur du journal fut un trifluvien, M. Hector Héroux, frére du re- gretté Omer Héroux, du ‘*Devoir’’. En 1923, M. Hé-. roux retournait aux Trois- Riviéres, comme rédacteur en chef du quotidien ‘‘Le eo coin de loffice de la langue francaise vous m'en direz tant par Louis-Paul Béguin APARIS : 2) Une soirée poetique D’aprés la tradition, quire- monte 4 Villon, c’est d’abord dans une grande salle de ‘‘taverne’’, de cabaret, puis de café, que les poétes fran- ¢ais venaient se rencontrer, réciter leurs vers, échanger leurs idées. De nos jours, le fameux Café Procope est de- - venu bien commercial, et c’est dommage. Ce fut sur ses tables pourtant qu’on. servit la premiére tasse de café. Les grands de la litté- rature frangaise y allérent boire, non seulement 1’aro- Matique ‘‘breuvage’’, mais la biére, et surtout le bon vin des vignes frangaises: Mo- liére, Racine, y discutérent de leurs oeuvres. Voltaire et Diderot, d’aprés ce qu’on dit, trouvérent, lors d’une veil- lée au Café Procope, l’idée de 1’Encyclopédie. Bien plus tard, allait étre créé par Rodolphe Sallis, le ‘Chat Noir’’, cher 4 Bruand, 4 Alphonse Allais et aux hu- moristes frangais du siécle dernier (la bofte ouvrit en 1881) et 4 tous les hydropa- thes (ceux qui ont horreur de aux poétes (Mal- larmé), écrivains, chanson- niers (J. Richepin). J’ai eu l’honneur d’étre invité 4 une réunion de poétes quise don- nait, comme il se doit, dans un café, le Café d’Angleterre, et j’y entendis de la poésie, dite par des poétes francais, ‘Mais aussi par des poétes francophones du monde en- tier qui se trouvaient 4 Pa- ris 4 ce moment-1a. La grande famille franco-_ phone de la poésie ne con- naft point, heureusement, de frontiéres. Tout le monde est bien accueilli. On me de- manda de dire un poéme de moi, ce que je nefis pas, car je n’aime guére déclamer ce que j’écris. On me parla beaucoup du Québec et de. nos artistes (Vigneault est considéré comme un ‘*grand’’? de la poésie en France.) On veut mieux con- naftre la poésie québécoise. Il faut, me dirent les poétes ce soir-14, que vous établis- siez des liens poétiques en- tre la France et le Québec. Tous les Ages se cotoyaient: des jeunes, guitares 4 la main, chantaient leurs poé- mes modernes qu’ils avaient mis en musique. Ainsi les générations se rejoignaient et se reconnaissaient. Nous devons en faire autant et ou- vrir nos fenétres et nos por-' tes sur le monde. Nous avons des ressources dans ce do- maine, car la poésie est bien vivante chez nous. Nous pou- vons contribuer aux ma- nifestations poétiques de la francophonie. Nous avons quelque chose de nouveau, de frais, de different A offrir. J’avais prés de moi une bonne amie, Christiane Ri- naldi, qui crée de la poésie depuis longtemps, avec son coeur, avec sa bonté. Elle écrit aussi des contes (elle vient de publier les Contes en désordre) qui sont em- preints de soleil et de chaleur humaine: scénes de la vie 4 la campagne, a- _ Nantes. A la il quittait sept ans Nouvelliste’’. Lui succéda un écrivain de renom, Donatien Brémont, originaire des environs de suite de tant d’autres Frangais, il était venu dans 1’Ouest comme co- lon, en 1904. Plus habile a mener la plume que la ha- che, il collabora au Patri- ote de 1’Ouest en Saskatche- wan, au Courrier en Alber- ta, A l’Express de 1’Ouest, 4 Nantes, son pays natal. Ré- dacteur du Patriote en 1916, plus tard Prince-Albert pour Winnipeg, afin d’yassumer la rédaction de la Liberté. En 1941, la fusion du Patrio- te et de la Liberté s’opérait, devenant le journal des deux groupes canadiens-francais du Manitoba et de la Saskat- chewan. — En 1971, le Patriote se reti- ra de l’association et fut remplacé, enSaskatchewan, par 1’Eau Vive. L’année suivante, les O- blats quittaient définitive- ment le journal, aprésplus de 50 ans de dévouement. Un groupe de laics, fonda: ~ **Presse Ouest Limitée’’. qui continue la publication de la ‘*Liberté’’, aujourd’hui sexagénaire. aie vec des mots de terroir qui ressemblent parfois aux ndtres. Les accents’ de Christiane Rinaldisont vrais parce qu’elle est elle-méme naturelle et directe. On ré- cita un de ses poémes qui parlait d’amour simplement et sincérement. La soirée allait prendre fin. La conférenciére, 1’écrivain — Anne Barthélémy, nous de-. manda, avec fougue et con- viction, aux quatre coins du monde le grand espoir du _ poéte: le triomphe de la fraternité et de l’amour. Elle me dit plus tard, qu’elle comptait sur moi pour en connaftre plus sur la poésie québécoise. Pour finir, une anecdote. On demanda 4 une fréle da- me, trés A4gée, et qui sem- blait bien faible, de dire un de ses poémes. Elle se leva lentement, menue et cour- bée. On ne pourra pas l’en- tendre, pensai-je. Sa belle téte blanche se redressa fiérement, sa main déchar- née et tremblante fit un geste noble et elle commen- ga. Oh, surprise! Une ma- gnifique voix de stentor re- tentit dans la grande salle, jetant dans nos esprits 6é- merveillés les accents pa- thétiques d’alexandrins ma- jestueux. Et pour l’instant du. poéme, elle sembla rajeunie, revigorée, comme par la baguette magique d’une bon- ne fée. Ou plutédt celle de Calliope, la muse de la poé- sie. de faire connaftre ~ a