eopenatetn soe we" asd TYTN DL OL RENCE A RR aT AEN OREN ER ION RRO moet atid el TY re nr ne 6 Le Soleil de Colombie, Vendredi 22 Juillet 1977 Le francais: QU’ON LE PARLE DAVANTAGE ET QU’ON LE PARLE MIEUX! COMPETENCE EN LANGUE SECONDE Acadien de Mont Carmel - kt vogue la galere! ILE-DU-PRINCE-EDOUARD Le village historique POUR LES CANDIDATS FONCTIONNAIRES ==» x= par Yvan Sinotte OTTAWA - Le Commis- saire aux langues officiel- les, M. Keith Spicer, esti- me que la Fonction publi- que fédérale devrait exiger de ceux qui y: postulent un emploi nécessitant un dipléme universitaire, un Standard minimum de Compétence en langue se- conde. M. Spicer, qui venait de recevoir un doctorat hono- rifique de l'Université d'Ottawa, pense qu'il se- rait réaliste de réclamer un tel pré-requis a partir de 1986. “Une telle déci- sion (qui pourrait étre mise en application gra- duellement dés 1981 dans le cas des candidats a un poste de diplomate) appor- terait, selon M. Spicer, un élément de motivation Sa Se Ba! présente- Jes politiques Tankeactege de la Fonc- tion publique: es pa- rents d’enfants au niveau élémentaire, les étudiants des écoles ‘secondaires et des universités auraient. amplement le temps de sant plus particuligrement tir de 1981. ses compatriotes de lan- gue anglaise, le Commis- saire aux langues officiel- les a également souligné que cela équivalait a un incroyable défi de bon sens et de notre propre civilisation “de ne pas développer chez la plupart de nos diplémés d’écoles secondaires la plus élé- mentaire capacité de dialo- guer avec leurs compa- triotes de l'autre commu- nauté linguistique”. Sur le plan universitaire, M. Spicer considére que les universités “‘devraient faire preuve d‘imagination en insistant sur une connaissance de la langue seconde pour les candidats aux facultés des lettres, des sciences sociales ainsi que pour les candidats aux programmes de troisié- me cycle, et ceci a par- candidats en science, ce critére devrait ¢ applique : a partir de 1983 aurait pour effet de pous- ser les écoles élémentai- Tes et secondaires a réviser leurs priorités en . ce qui concerne f'enseigne- ment des langues”. M. Spicer est aussi d’avis que les universités de- vraient instituer des mé- thodes améliorées d'ensei- gnement, de formation des Pour les. professeurs, ‘de mise au point de matériel pédago- gique en ce qui a trait la question linguisti- que. “Elles devraient aus- si ouvrir la voie a un en- seignement plus pratique de la langue,” M. Spicer a de plus verte- ment semoncé les institu- tions universitaires. “Il y a au Canada quelque 70 institutions décernant des diplimes. A ma connaissance, aucune ne requiert la langue secon- de comme condition d‘ad- mission. Seule {’Univer-. sité d’Ottawa réclame une compétence raisonnable de ses diplémes du premier cycle. Nous devrions rou- gir de {‘étroitesse d’esprit qui permet a une telle Situation d’exister’’: M. Spicer s'est dit trés sensible a I’honneur que \'Université d’Ottawa tui faisait en lui conférant un doctorat honorifique. En. effet, te Commissai- re. aux langues est: un ancien professeur de cette université. “Cet honneur me procure d’autant plus de: plaisir et suscite de ma part une gratitude d’autant plus vive qu'il émane d'une institution qui a_ fait de Végatité Kags un mode de Ge Droit, 6 juin 1977) LE FRANCAIS PROGRESSE DANS LES FORCES ARMEES OTTAWA (PC). Les pro- accomplis en vue de ire. disparaitre les dispa- rités concernant fa langue au sein des forces armées sont tels que le recru- tement des francophones nest plus un probléme aussi grave qu’autrefois, selon le chef de |'état- major de la défense. Le général J. A. Dextra- ze, qui s'est félicité du programme des forces armées cana- diennes, a énuméré les réalisations suivantes de- vant le comité de la dé- fense de ta Chambre des Communes: En cing ans, le pour- centage des militaires fran- cophones est passé de 18 pour cent a 23 pour cent, dans le cadre des efforts du ministére de la Dé- fense en vue d’atteindre une participation équiva- linguistique . lente a la proportion des francophones dans la population du pays. En huit ans, les dispa- rités dues a la langue ont été éliminées, “sans aucun mal’, dans les comman- dements supérieurs. Ceci est en voie d’étre appli- qué pour les employés ci- vils du ministére. Les progrés du_bilin- guisme sont tels que des anglophones occupent maintenant des postes bi- lingues qui ne pouvaient étre confiés auparavant qu’a des francophones parce que ces derniers é6- taient seuls a parler les deux langues. Les recrues peuvent maintenant suivre des Cours dans l'une ou l'autre des deux langues officiel- les. Dans le passé, les recrues francophones se ~“rétrouvaient dans |’infante- rie et devaient presque immédiatement suivre une formation en anglais. Hy a maintenant quel- que 5,000 militaires dans des unités composées exclusivement de. franco- phones. Ceci est un avantage 4 la fois pour les francophones qui peu- vent __travailler dans leur propre langue et pour les anglophones. bilingues qui peuvent ainsi mettre a profit leur étude du francais. Sur un effectif de 78,000 personnes, es — forces armées compteraient 4 peu prés 20,000 personnes en mesure de travailler dans les deux langues. (Le Devoir, 2 juin 1977) En Acadie, il existe mainte- nant deux villages situés dans la méme localité: Mont Car- mel, tle-du-Prince-Edouard. il n’y a rien de bien mysté- rieux la-dessous, mais il faut savoir qu'un des deux villages Constitue t'ancien lieu d'ha- > bitation des mont-carmellois de 1820, tandis que autre appartient a notré époque. Pour les gens de t‘fle-du-Prin- ce-Edouard, ce phénoméne de coexistence ne les impres- sionne Plus, puisqu’il y a dé- ja dix ans qu‘a réapparu le Village des Pionniers. “GRAND RUISSEAU” Mont Carmel est situé a envi- ron 20 milles a {'ouest de Summervside, sur la route L&y’s Slipper. C'est l@ qu’en 1812 les Paul Arsenault et Baptiste Gaflant ont élu domicile, en compagnie de quelques familles du village de Mal- péque (devenu -St-Eleanors). A cette époque, ii était devenu difficile de vivre chez les propriétaires Anglais, et la seule solution pour en arriver & vivre en paix, était de s‘installer dans un nou- veau coin de pays. On a baptisé le nouveau pate- lin “Grand Ruisseau”’, (En- core aujourd’hui, on trouve des personnes 4gées parlant de Grand Ruisseau pour dési- gner Mont Carmel) Cet espace est acheté par le Secrétariat d’Etat. Les textes qui s’y trouvent sont publiés dans les 14 journaux mem- bres de l’Association de la presse francophone. hors. ata APFHQ. RECONSTRUCTION C‘est en 1967 qu’un groupe de paroissiens de Mont Car- mel, désireux de promouvoir fa culture acadienne, ont entrepris de reproduire fe Village des Pionniers. Avec l'aide du gouvernement provincial, on a~ érigé dans un premier temps la petite église, “Vartisanat” et une maison de colon. Tout est fabriqué de bois fond. is Au début de la oem décennie, on a complété. {agglomération en ajoutant gradueliement une grange, une forge, un presbytére et une seconde maison d‘habitant. Le restaurant “L'Etoile de met" a ensuite été cons- . truit, ainsi qu'une ‘école et an magasin. UN VILLAGE, UN MONDE . Au début du dix-neuvidme sid- cle, Ihorizon des’ — s‘arrétait de distance de leur Sake de terre. Aussi, les institutions Sociales représentaient tout leur avoir, tandis que les nouveautés en marchandise et en oui-dire du magasin géné- ral étaient-elles leur seul reflet du reste de l’univers. il est intéressant d‘apprendre que la cuisine du colon était son lieu par excellence. C‘est fa que toute la famille se rassemblait pour rire des bonnes histoires et pour chanter, Quand il sortait de chez lui, le colon des années 1820 (qui était généralement fer- mier) passait de longues heures a la grange, dans laquelle, en plus de stocker la paille, il gardait vaches, boeufs et cheval. Pendant ce temps, les en- fants allaient s’entasser dans une petite école sombre et rustique, tandis que sa femme profitait de. quelques instants de répit pour faire des courses au magasin et pouvoir, en -boni, bavarder tout 4 son aise avec clients et flaneurs. ll ne faut cependant pas Croire que le mari, de son cété, n’arrétait point de peiner. Officiellement, ta forge du village était I’endroit ot on fournissait aux habi- tants tout ce dont on avait besoin en outils, instruments et “souliers” de fer. Offi- Cieusement, c’était un bati- ment qui accueillait volontiers les mordus de politique et tes amateurs de dames (jeu). Bien sir qu'il n'y avait pas de: petra mais ceci est -affaire de bons vivants.et . - “Gest Ha ‘se réunit mae — tenant. pour échanger four- chette 4 la main. Ventre plein, on vous ouvre ensuite tout grand. les portes de “L’artisanat’, of les ouvra-: ges exécutés par les Acadien- nes de la région émerveillent loeil. Le Village Pionnier . Acadien est ouvert tous les jours de 10 h a 19h. jusqu’au 15 sep- Si vous désirez. plus de ren- seignements, adressez-vous au Village Pionnier Acadien, Mont Carmel, tle-du Prince-" Edouard, (902) 854-2227. AReRTEIRSEEHECEEEER ERR EEL LG Mor DU jouat Jee bordodeisioinnobbcoetatetes tet teleiceiaka PAUVRE CHEVAL! Le cheval, la plus noble conquéte de Phomme disait Buffon, n’a vraiment pas de chance. L’homme s’est servi de lui dans ses tournois, l’emploie comme béte de somme, aprés l’avoir chevauché dans ses guerres intermi- nables od le pauvre quadrupéde fut victime des boulets, des lances et des épées. N’oublions pas les corridas, exécution “en Style” de pauvres taureaux et honte @ mon avis) du monde civilisé, ob le pauvre cheval n’a ja- mais la partie belle. Les yeux bandés, pendant ces com- bats, il meurt d’une facon horrible, éventré par les cornes du taureau furieux. Ce n’était ae assez. Ne voila-t-il que nous, on se met de la partie la partie qu’on baptise de son estropié, (puisque joual vient de cheval mal dialecte noncé), un pro- - hybride marqué de l’anglicisation Ia plus ania On parle beaucoup du joual, ces temps-ci. Vous en lisez, vous des Pieoae en joual? Moi pas. Vous en entendez a la t évision, 4 Radio-Canada, vous du joual?. Moi pas. Ou se cache-t-il donc? Dans certai- nes piéces de théatre, oui. Dans certains quartiers pauvres on le sosanas peut-étre. partisans cette guise d’identité Bien sir, on en parle. uvreté qu’on voudrait nous donner en turelle l’expliquent 4 longueur d’article, -Les mais en employant, naturellement, le meilleur francais. (tiré de la publication “Le mot du jour”, éditée — _ par l'Office dela langue frangaise du Québec et. préparée par Louis-Paul Béguin, linguiste). F err Jeans