Communications: l’anqlais est la lanque des médias Pour la majorité des francophones hors Qué- bec, les médias qu’ils consultent (radio, télé- vision, journaux, cimé- ma et théatre) sont de langue anglaise. S’il ar-- , ~« “4 rive que certains dé- plorent cette situation,on constate néanmoins que /a plupart s’en accomodent fort bien puis- qu’ils ne revendiquent nine souhaitent quelque changement que ce soit ace niveau. Ils sont effectivement 56% a synthoniser un poste de té- levision anglais; 58% captent les ondes de la radion anglo- phone; 63% lisent les journaux anglais et 80% fréquentent des salles de cinéma ou sont projetés des films de langue anglaise. Parmi les 40% de francophones qui vont au théatre, 44% assistent 4 des représentations en francais et 45% ‘en anglais. Cette discipline est par contre la seule pour laquelle un si grand nombre de francophones (59%) voudraient s’y adonner plus fréquemment dans leur langue materneile. Ainsi, parmi les francophones qui ont accés en anglais a la télévision, radio, journaux, seulement .un peu plus de 4 sur 10 (entre 41 et 47%) souhaiteraient que les médias soient diffusés plus généreusement en francais. La proportion de francophones qui n’en manifestent pas le désir est toute- fois toujours plus élevée (entre 49 et 56%) selon le type de mé- dia cité plus haut. ; Mentionnons par ailleurs que ce sont les Franco-colombiens qui sont les plus nombreux, toute proportion gardée, a vouloir que les médias de leur province s’injectent'd’une plus forte dose de francais, exception fait du théatre et du cinéma. Sur le plan théatral, précisément, on remarque, qu’au niveau de chaque province, a |'exception de I’lle-du-Prince-Edouard, c’est la majorité des francophones qui voudraient y aller plus souvent en frangais. fin On note enfin que les fervents du théatre et de la télévisio en frangais sont principalement des francophones dont le revenu n’excéde pas les $35,000. Par contre, ceux qui dési- reraient que le francais soit plus présent au niveau des cing types de médias, sont surtout les plus scolarisés, notamment - en ce qui concerne la lecture des journaux. - PROMOTION DES INTERETS DES FRANCOPHONES Les gouvernements ne sont pas les plus efficaces Une majorité importante (56%) de francophones hors Québec considérent qu’ils sont plus susceptibles de faire avancer leur cause a coups d’efforts collectifs ou individuels que lorsque ce sont les gouvernements, tous niveaux réunis, qui s’en mélent. ' Toutefois, 30% des répondants lancent en quelque sorte la pierre au gouvernement provincial en le désignant comme celui qui devrait redoubler d’efforts et intensifier ses actions en vue de |’amélioration de la situation des francophones. Ils sont tout au plus la moitié (14%) a se plaindre en ce sens du gouvernement fédéral. Que la responsabilité d’encourager la francophonie incombe d'abord aux francophones eux- mémes est par ailleurs |’avis de 21% des interviewés. Enfin, un peu plus du tiers des répondants ont déja fait par- tie d'une ou de plusieurs associations au cours des cing der- niéres années et 22% y étaient encore impliqués au moment de |'interview. Un voisinage francophone, c’est important pour 50% des répondants S'ils en avaient le choix, la moitié des répondants préfé- reraient vivre dans un voisinage francophone. Par contre, ils sont 23% a faire preuve d’indifférence de ce cété qlors que 13% opteraient carrément pour un voisinage anglophone et 6% voudraient demeurer dans un entourage bilingue. Dans la réalité, 46% des répondants habitent un quartier entiérement ou surtout francophone; 38% vivent une situation opposée, c’est-a-dire qu’ils sont principalement entourés d’anglophones et 14% habitent dans un quartier bilingue. Quant a la langue parlée avec les voisins, elle correspond LES AMIS(ES) DES FRANCOPHONES SONT-ILS DES FRANCOPHONES? Oui, pour 50% d’entre eux. Les autres francophones (23%) ont tous et surtout des amis anglophones alors que 28% fréquentent autant d’anglophones que de francophones. {ls parlent toujours et surtout le frangais avec leurs amis francophones, et ce, dans une proportion de 76%; ils sont cependant 9% a parler toujours et surtout en anglais et 10% sautent d'une langue a |’autre. Lorsqu’ils sont en présence d’amis anglophones, 90% des francophones emploient la langue de Shakespeare pour con- verser, 6% utilisent les deux langues et 4% s’en tiennent surtout au frangais. : Par contre, la ou il ne se trouve qu'un seul anglophone parmi un groupe de francophones, ces derniers avouent, dans une majorité de 53%, que la conversation se déroule en an- glais; 31% prétendent le contraire et 14% disent que les deux langues sont utilisées. 2 ACTIVITES SOCIALES C'est l'anglais qui prédomine. Bon nombre de franco- phones entretiennent leur vie sociale en anglais. En effet, 44% des francophones pratiquent le sport en frangais mais encore davantage (46%) font leurs achats d’épicerie en anglais, magasinent en angalis (52%), fréquentent les res- taurants (48%) de méme que les bars et les discotheques (41%), en anglais encore. Par contre, la majorité qui sont contraints d’utiliser |’an- glais pour ce genre d’activités souhaiteraient qu’il en soit bien autrement: aux proportions suivantes: we AANS 1OS SPOFtS:........---eereeceeerreereceen teens 54% ...toujours ou surtout en frangais:................ 43% ...pour leurs achats d’épicerie:.............-..... 55% ...toujours ou surtout en anglals:................. 37% ...dans les magasins et restaurants:............. 56% ...les deux langues également:..............:.... 17% ...dans les bars et discothéques:................. 54% pe tee en area ME Fait a noter, ce sont surtout les francophones dont le revenu est plus élevé et ceux dont le revenu est le plus faible qui anticipent de tels changements. Ii s’agit aussi d’une part de ceux qui détiennent 13 années ou plus de scolatiré et, d’autre part, de ceux qui en comptent sept ou moins. Enfin, au niveau de |’age, on constate que ce sont les plus jeunes (15 4 19 ans) et les plus 4gés (55 ans et plus) qui aimeraient mener une vie sociale plus intensé- ment en frangais. : Par ailleurs, 61% des francophones disent avoir assis- té a des offices religieux offerts dans ieur langue 4 méme leur localité ou leur région. \ SERVICES FINANCIER SURTOUT EN ANGLAIS S'ils désirent transiger financiérement en frangais, les francophones hors Québec doivent sutout s’adresser aux Caisses Populaires. C'est |’avis de la grande majorité d’entre eux. Les autres institutions bancaires, les compagnies d’assu- rances et les coopératives offrent pour leur part peu de ser- vices en francais, selon la majorité des répondants. EST-IL POSSIBLE DE VIVRE ENTIEREMENT EN FRANCAIS A L’EXTERIEUR DU QUEBEC? Plus les francophones sont nombreux a |’intérieur d’une région limitée géographiquement, plus la croyance est a la hausse. ...dans le quartier ou le voisinage....42% y croient ...dans la ville ou le village............. 36% y croient Sans ta r6glon <2 55.263 56 ca sanecsaseen 26% y croient . oGans la Province....5 <0: <...4s +002 45-055 16% y croient ET LES JEUNES POURRONT-ILS DEMEURER FRANCOPHONES? Les jeunes qui resteront francophones tout en con- tinuant de vivre dans leur milieu actuel, ne le feront que difficilement selon la majorité des répondants. Par contre, seulement 57% d’entre eux sont préoccupés par ce probleme. Pourtant, 69% des parents ayant des enfants a la maison préférent leur parler en- frangais, méme si seulement 68% des parents répondent que leurs en- fants ont appris le frangais d’abord. || en reste 26% pour lesquels les enfants ont appris |’anglais en pre- mier lieu et 19% préférent leur parler anglais. Des 10% de parents dont les enfants ont fait simul- tanément |’apprentissage de |’anglais et du francais, autant n’ont de préférence pour l’une ou |’autre langue lorsqu’ ils s’adressent a leurs petits. En fin, on remarque que le choix linguistique que font les enfants en se mariant demeure trés important pour bon nombre de francophones; 48% indiquent leur préférence contre 43% qui répondent que ga ne les regarde pas ou qu’ils sont indifférents. Parmi ceux qui témoignent de leurs préférewnces, 41% des parents souhaiteraient un mariage avec un(e) franco- phone, 5% voudraient des brues ou des gendres bi- - lingues et 2% des conjoints anglophones. » D’AUTRES DETAILS DE CETTE ETUDE SONT A VENIR... iv d'Etat Secretariat pee ana