cd Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 18 No 34 VENDREDI 20 DECEMBRE 1985 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique. 30 cents Etude { Par Annie Granger u Dans sa thése sur les francophones hors Québec, Daniel Savas, jeune étudiant en sciences politiques, a donné une grande importance a la Fédération des Franco-colombiens qu'il analyse depuis ses débuts. I s'interroge sur son mandat de chef de file, sans le critiquer pour autant, et sur la structure de la Fédération. Dans sa thése de doctorat, Daniel Savas n’a pas voulu porter un juge- ment sur le “leadership” de la Fédération des Franco-colombiens. lla fait I’historique de la communauté francophone depuis les Voyageurs, les missionnaires, jusqu’a l’actuelle Fédération. “Je suis trés mal placé pour faire la critique et je ne pense pas que je le ferai’, explique Daniel Savas. _ Tlest, commeil se décrit lui-méme, “un produit du bilinguisme”. Né a Yellowknife il y a 27 ans, de pére Worigine grecque et de mére d'origine ukrainienne, Daniel apprend le francais a l’€cole 4 Toronto, puis a Vuniversité Laval a Québec et ensuite © ~-en France ot il commence son doctorat. Il est actuellement a Vuniversité de Colombie- _ Britannique en Sciences politiques ot il présente sa thése sur les francophones hors Québec, avec un gros chapitre sur ceux de Colombie- Britannique. “Pourquoi je m’in- teresse particuliérement aux franco- phones?” D'abord sa deuxiéme lan- gue est le francais qu'il parle couramment, ensuite au Québec par exemple “lorsqu’on souligne J- mot francophonie, on pense tout de suite au Québec, on ne connait pas les francophonies des autres provinces.” Son étude comporte plusieurs parties dont une sur la Fédération des Franco-colombiens _ partagée en plusieurs chapitres; d’abord V’histo-. rique avec le cheminement de la francophonie en Colombie- Britannique. Le second chapitre couvre un cété plus technique, celui de la structure et les finances de la FFC. Quant au troisiéme, que M. Savas n’a pas encore achevé, c’est la politique gouvernementale vis-a-vis de la Fédération. “On dit que c’est le fédéral qui a créé la Fédération, mais ca m’étonnerait car elle était déja présente bien avant les subventions du gouvernement fédéral”. - Apathie Les conflits a l'intérieur de la, Fédération ne datent pas d’hier, déja il y a vingt ans, la Fédération veut se démarquer de l’église catholique, sa Structure étant plutét celle de -paroisses ; a sarevendication pour des écoles laiques en francais, le clergé lui répond: “Mieux vaut aller au ciel en anglais qu’en enfer en frangais”. Mais c'est aussi 4 ce moment-la que l'on se rend compte de l’apathie de la~ communauté vis-a-vis de la Fédération: 400 membres actifs pour une population francophone de 75,000. Et c’est 4 ce moment-la que le fédéral commence a subventionner l'organisme chef de file de la franco- phonie en Colombie-Britannique. Daniel Savas a analysé ce qu'il appelle un coup d’état nécessaire et réussi, la crise de 1981. “Il faut remonter en 1971, lors de la refonte de la Fédération. Les régions ont plus d’autorité, le membership s’élargit Vindividua autant de droit que les associations, et c’est ce qui va faire La FFC ala loupe Daniel Savas sauter le bouchon.“Cesont les régions qui se sontrévoltées”.De 1964 a 1981, la FFC est une grosse machine, son _personnel passe de 1,5 4 26 employés payés”. Le probléme géographique chevauche le probléme démographi- que. Mais le changement apporté aprés “le coup d'état” n'est pas non plus idéal, d’aprés Daniel Savas “Je n’aurais certainement pas choisi la situation actuelle o8 25 personnes, les présidents des associations ,votent et prennent des décisions pour tous les francophones. C'est certainement idéal pour régler les conflits et pour l'administration de la FFC, mais je verrais plus une participation de la population franco-colombienne a lassemblée générale”. Dans sa conclusion, Daniel Savas s'‘inquiéte de la forme de “leadership” que la FFC exerce. Plusieurs particu- larités peuvent inquiéter ce genre de direction. Tout d’abord les deux axes l'un géographique, qui est démocra- tique: tout rayonne d’un centre a Suite en derniére page Emploi é L’intégration des jeunes ‘Par Francois Bourboulon Intégrer le marché du travail n’est pas une tache facile pour un jeune, surtout lorsqu’il est francophone. Pour aider certains d’entre eux (1), Emploi et Immigration Canada et la Fédération des Franco-Colombiens tentent actuellement de mettre sur pied un programme de formation en entreprise. Ce programme, intitulé “intégra- tion professionnelle”, est organisé ‘nationalement. En Colombie- Britannique, une étude est en cours Education ‘pour déterminer s’‘il est réalisable. “L’objectif est de regrouper une vingtaine de jeunes francophones et une vingtaine d’entreprises, de préfé- rence francophones elles aussi, et de les jumeler”, déclare Guylaine Larose, responsable de cette étude. Les participants se verront offrir une formation pratique en milieu de travail occupant 75% de leur acti- vité, et une formation théorique hors du milieu de travail (cours d’anglais, ‘rédaction d’un curriculum vitae, Suite en derniére page Un constat préoccupant — Le Québec et le Nouveau- Brunswick sont les seules provinces canadiennes qui se conforment a l'article 23 de la Constitution cana- dienne qui veut garantir les droits a l'éducation aux citoyens des mino- -rités linguistiques. C’est le constat fait par le constitutionnaliste de Tuniversité de Moncton, Pierre Foucher dans un rapport. rendu public parle Secrétaire d'état Benoit , Bouchard. Faisant le bilan de la situation province par province, prés de trois ans aprés !’adoption de la Charte des droits fédérale, M. Foucher a consta- té le peu de volonté des provin- ces anglophones a satisfaire aux dis- positions constitutionnelles pour l’en- seignement aux francophones hors- Québec. En 1982, larticle 23 qui devait garantir le droit 2 !éducation dans Suite page 2 N’hésttez feétes. A bientét. A vos plumes! Il est courant en fin d’‘année que les magazines choisissent leur “homme [ou femme] de l'année”. Le Soleil de Colombie, qui ne recule devant rien et est toujours a l’écoute de ses lecteurs [ quand ils disent quelque chose] a décidé de laisser ces derniers choisir eux mémes la personnalité de 1985, l’¢uénement qui lesa le plus frappés et leur plus grand souhait pour 1986. Enfin nous organisons un petit concours de pronostics [gratutt et sans prix] sur le résultat du match Canada-France lors de la prochaine Coupe du Monde de Soccer. pas, envoyez vos réponses a ces quatres questions 2: Oncle Archibald, Le Soleil, 3283 Main, Vancouver B.C., V5V 3M6, et nous publierons les résultats 2 la rentrée. En attendant, passez de bonnes Oncle Archibald 1) ~ Lareléve (*) et Le Soleil pt petits francophones nés cette année ou en fin de 84, De gauche a droite: Michael Wesley Lévesque, six mois: '/2; Pierre-Nicolas Bover. 7 mois; Frederick Brassard-Brams, 2 mois '/:; Alexandre J. Lavoie-Benson, 2 mois et Louva Champagne-Meloche, 9 mois. vous présentent leurs meilleurs voeux Stephane Ascencio, 1 an; Judith Brassard-Gleason, 2 mois; aes enn ih a Nieatg ny: 82h pes ee ea ea ite a a a SA RRS SM Re MR LAR pS ERM Ao