22 Le Soleil de Colombie vendredi 18 janvier 1980 Lettres arts et spectacles Livres. : A la recherche du livre francophone par Claude TRONEL Astérix, Charlie-Hebdo, Jacques Brel ou le dernier prix Goncourt, sont autant de disques et livres que I’on peut se procurer ici en Colombie Britannique. Oui, mais ou? Malheuresement, ces centres et ces librairies “de culture Un magasin sur Robson Av. avec une facade bleue, il y a de grandes chances pour que ce soit ‘Le Bouquineur’. A Vintérieur, des livres et des disques en francais, tout un choix de revues, du livre de poche a la bande dessinée en passant par les dictionnai- res francais-anglais. Lors de son arrivée 4 Vancouver, en 1970, Linda Ismert. était étonnée de ne pas trouver de librairie fran- caise; elle a donc créé sa propre librairie qui peu a peu s'est développée. ‘Par la suite -nous dit elle- les événements ont prouvé qu'il y avait une demande ~ dans ce domaine.’ Cette demande était d’au- tant plus forte que la clienté- le du ‘Bouquineur’ n’est pas composée que de francopho- nes; 50% des clients sont francophones et 50% anglo- phones, ce qui est déja un succés. L’aménagement intérieur “L'Hexagone” a “Zone”: le condamnation. chef de la bande, Tarzan, dans l’attente d'une constitue la seconde réussite du magasin. , Ce que nous avons voulu faire, c’est une librairie qui corresponde a Vancouver, c'est a-dire, une librairie qui garde l’esprit.-bonne ambi- ance-; les gens peuvent prendre le temps de consul- ter les livres et s’ils le désirent, nous pouvons les conseiller.’ ‘Ce qui est remarquable, c'est que depuis cing ou six ans, les clients s’intéressent de plus en plus 4 la littératu- ‘re et a la musique québécoi- se.’ Les livres les plus deman- dés se répartissent dans trois secteurs principaux: les dictionnaires, les livres de poche et les livres pour enfants. Les écoles sont, d’ailleurs, les plus gros de- mandeurs avec les moins de 20 ans. En moyenne, le magasin vend une centaine de livres par jour; une moitié est francaise” ne sont pas nombreux. A notre connaissance, il en existe trois dans la province: “Au Coin du Livre” a Victoria - “Le Croque-Bouquin” au Centre Culturel Colombien de Vancouver - et “Le Bouquineur” également 4 Vancouver. Un choix de livres, de magazines et aussi de disques. ‘vendue par commandes, !’au- tre par ventes directes. Pour Vannée 80, ‘Le Bouquineur’ va s’efforcer de combler certains manques, notamment dans le domaine du disque. ‘Un autre secteur que nous allons compléter -ajoute Lin- da Ismert- les livres de poche.’ Si le ‘Bouquineur’ n’est. pas complet, au moins, il a le mérite d’exister. Avec le ‘Croque-bouquin’ du ’centre. Culturel de Vancouver et ‘Au coin du livre’ de Victo- - ria, ce n’est certes pas suffisant pour toute la pro-. vince, mais ce sont déja des centres qui présentent des choix non négligeables. Bonne lecture. >: oun thédtre culturel et pédagogique C'est. aussi une amitié quils construisent: de paro- les et de gestes, une amitié qui continue malgré le mensonge, la colére et lVindividualisme. L’autre spectacle “Zone” incite les adolescents, les 13 4 18 ans, a la réflexion. “Zone” condamne les excés d’un groupe de jeunes qui fait de la contrebande, c’est oe aoe aw d’ une certaine maniére la remise en cause d’ une jeu- nesse confrontée a la réalité du quotidien. Selon Jean-Claude Marcus, la psychologie des person- ~ nages est trés proche de la psychologie des jeunes d’au- jourd’hui, confrontés aux problémes de la solitude et du bien-étre au sein de la société. ” Malgré ce coup trés dur, rien ne fut changé dans ma détermination de continuer dans la voie que j’avais choisie, et je repris mon travail sur la route, d’abord au point de vue financier, et puis il me plaisait d’avoir entre les mains mes bons chevaux, courageuses bétes que je connaissais bien et qui, elles aussi, semblaient comprendre et aimer leur maitre. Lorsque le soir, je les quit- tais, aprés les avoir soi- gnées, elles cessaient de manger et tournaient vers la porte, en hennissant douce- ment, leur bonne téte intel- ligente. Et bientdt cependant, il faudrait sans doute les quit- ter. Car l’incendie de ma maison avait modifié sinon ma décision, du moins ses modalités. Devant la responsabilité que jvallais désormais assu- mer du fait du départ d’Ar, son i Fi i «toutes-jes facons, - -».-.-0 geipand ehseciann dentate talcen, ws empiol cortsit nop Piagibon, patron He Amicon ie Dfffales :-bataplen Goons 7o- & 7 vn PRI PASS oO we Bees SoS SSCS NY Ma eeepc seer newer ocsicnnabise maeaiail sass 1) SSPLATS BF Se eiest qui m’incomberaient en en- tier et de l’indemnité que je devrais leur verser pour achat de leur part, il serait nécessaire d’avoir au départ un capital de base qui me permettrait d’effectuer les premiers versements. - Je savais bien qu’évidem- ment Jean et Armand ne feraient aucune ‘réclamation impérative, mais il me déplaisait de rester ainsi débiteur. Tout bien pesé, je déci- dai donc de partir en France pour expliquer a mes pa- rents la situation dans la- quelle je me trouvai doré- navant embarqué et obtenir d’eux une avance d’une ving- taine de mille francs, soit au taux du change 4a I’époque, environ 4.000 dollars. _ Le service des intéréts, 4 3%, soit 120 dollars, serait facilement épongé par mon travail. POur ce dernier, jétais assuré d’avoir, d’un cété ou de l’autre, a la bonne pour un ou deux attelages — travaux de voirie, routes, etc. En hiver, je pourrais, en embauchant deux ou trois . hommes au forfait, prendre la fourniture du bois de fournaise pour des maga- sins, banques, hotels, et aussi pour la Hudson’s Bay pour les machines de ses boats a aubes qui allaient en été, soit vers le Slave Lake en remontant Ja riviére, soit en la descendant vers Fort Mac Murray. Ce serait donc fini des voyages le nez au vent, a Yaventure. Mon P.C. devait étre désormais, & longueur d’année, mon home de Belle- vue Ranch comme on I’ap- pelait déja 4 Athabasca et dans le voisinage. _ J’avais envisagé de ven- dre les chevaux pour faire une partie de rembourse- ment a Jean; mais réflexion faite et-sur les conseils de de l’écurie, je décidai fina- lement de les garder. En effet, devant partir aux environs de mi-janvier, pour une absence ne de- vant pas excéder cing mois, ce n’était pas une bonne affaire de les céder mainte- nant pour en racheter ensui- te 4 mon retour, sans savoir ce que je trouvais alors; et je connaissais mes braves che- vaux, leurs qualités et aussi_ leurs petites manies. Je ‘ préférais donc’ m’entendre © avec le pére Menut qui voulait « se gréer » en at- - telage, pour qu'il prenne le mien en « pension », en ne le faisant travailler que pour les besoins de leurs terres, a exclusion formelle de tout transport de freight. D’ailleurs, connaissant Vhonnéteté de la famille Menut, je savais que mes braves bétes seraient aussi bien traitées chez eux que chez moi. Quant aux machi- par Emmanuel Pélagie la Charette 1979. Affaires Etrangéres Le temps voulu osent dire leur nom. Harrap’s New Shorter Dictionnaire illustré francais. Astérix chez les: Belges bonne B.D. ¢a c’est sfir!! Poum le petit chien $4.50. vendre, ce qui était facile, a des fermiers nouvellement installés. En effet, je pourrais 4 mon retour en racheter, et puis l’aventure de ma maison incendiée m’avait rendu cir- conspect. Il me restait a régler la question de l’entretien des terres: comme Menut pre- nait le team, je lui proposai ° de se charger aussi de la culture des arpents défri- chés. Ce fut avec reconnaissan- ce qu’il accepta la combi- naison qui était également avantageuse pour eux, trois gaillards solides habitués aux durs travaux ‘et pour | moi. ar arent CY fournissais moi-méme * se- mences nécessaires. _ Cet arrangement était in- téressant pour moi, car il me’ permettait de vendre a I’en- ‘trée du l’hiver, donc au meil- leur moment, tout le contenu de mon grenier aux voisins encore trop a court de four- rage. Il me fallait done désor- mais « faire de ae », de La sélection 79 du «Bouquineum» d’Antonine Maillet chez Lemeac. Est-il besoin de présenter cette oeuvre qui seulement 3 mois depuis sa parution fait déja figure de classique dans la littérature canadienne. Acadienne pour étre plus précis puisqu’il s’agit d’un retour aux sources d’un peuple qui se bat pour son identité propre. A lire toute affaire cessante. Prix Goncourt de Jean-Marc Roberts chez Seuil. L’étrange et pourtant quotidienne histoire d’un jeune employé dynamique qui dévoue son ame a son patron. Jusqu’au jour ou ce dernier l’abandonne... d’Yves Navarre chez Flammarion. ; L’auter des LOUKOUMS et de PORTRAIT DE JULIEN A SA FENETRE reprend un théme qui lui est cher: la difficulté d’aimer. Intimiste, sobre et pudique, un roman témoin sur ces amours qui enfin Mosé ow le Lézard qui pleurait y de Ines Cagnati, chez Denoél, prix $16.75. C’est histoire d’un paysan italien vieillissant qui, - dans l’hospice ou il devra vivre ses derniers jours, raconte a une vieille dame muette ce que fut sa vie... un roman dense, riche et superbe. La Grosse d’a cété est enceinte de Michel Tremblay chez Lemeac. Le retour attendu au roman populaire du dramatur- ge québécois qui fut d’ailleurs un grand succés en librairie durant 79. Québec cété tendre et nostalgique. Dictionnaire francais-anglais, Bordas, $27.50. Cette nouvelle édition complétement révisée. contient 25% de texte supplémentaire par rapport a '’édition d’origine; 4 noter cependant plusieurs canadianismes et expressions américaines nouveaux. de Richard Scary, $13.75. Une description par le visuel, ot les mots sont. illustrés par des dessins accompagnés de définitions; un dictionnaire qui facilite la compréhension du Goscinny et Uderzo, $6.25. Pas le meilleur a notre avis! Ce dernier Astérix n’en | reste pas moins dans la lignée des précédents, une GE ‘définitivement, je tournais trypmgnaseah f li a i a Un petit chien pour les petits enfants qui veulent un francais agréable a apprendre. J’avais, pour le moment, les travaux qui continuaient sur la route, et ensuite ceux qui étaient prévus pour — Athabasca méme. Je proje- — tais aussi de faire un trans- port pour Fort Mac Murray, au nord-est en descendant la — riviére. La route d’hiver était en partie sur la glace, mais une glace franche, jusqu’aux grands rapides qui, en été, arrétaient les bateaux & au- — bes, mais non les scows de la Hudson’s Bay, de Révillon — ou des Péres Oblats qui ap- provisionnaient leurs postes — ou missions du Grand Nord — et du Mackenzie. | Une route d’hiver avait — été tracéee sur les banks qui — longeaient le rivage de fagon — 4 pouvoir passer sans dan- ger tous ces mauvais rapi- des qui ne gelaient, en som- — me, qu’en surface... Une fois la décision prise la page déja écrite.et me mis — en face de celle.toute blan- che que j‘allais :commencer. Je savais que je prenais de grosses responsabilités ma- térielles et morales, et aussi des mip uee = < : teas _ fA_suivre) 6h ste saul? he: ett eA ae) 2 W9 p « Pte