LE MREIL PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 LES HEBDOS REGIONAUX = 2__Le Soleil de Colombie, Vendredi 3 novembre 1978 _ LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise-en-pages: Claude Jean, Yvon Thivierge Rédaction: Claude Jean, Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 francophone Hors-Québec DE COLOMBIE UF Association de la Presse a Oo : | Pensez aux petits Une question saugrenue? Que se passe-t-il ici? Som- mes-nous au milieu d’une ré- cession, ou l'économie enre- gistre-t-elle un taux de crois- sance raisonnable? On dira peut-étre que cst une question saugrenue: c’est comme si quelqu’un, sous les rayons ardents du soleil d’été, demandait s'il ~ pleut. Les économistes ne semblent cependant pas con- naitre la réponse. Alors com- ment pourrions-nous, pauv- res ignorants que nous som- mes, espérer nous former une opinion sur la situation? Ne cherchons pas a savoir, pour l’instant, si l'économie est en expansion ou en déclin. Ce qui est beaucoup plus in- quiétant, c’est le fait qu’au- cun des soi-disant experts ne semble capable de fournir une réponse avec un degré quelconque de certitude. La situation est vraiment déroutante. Les affaires peu- vent étre florissantes a un moment donné, et devenir catastrophiques quelques minutes plus tard. L’écono- mie semble n’avoir jamais été aussi instable. Et ce sont les petites en- treprises qui en subissent les conséquences. Méme quand tout va pour le mieux, il n’est pas facile de faire marcher une petite en- treprise. Une bréve récession, si. courte soit-elle, peut étre fatale. Si la firme ne peut compter sur un appui finan- cier sérieux, elle risque de ne pas survivre a une période de stagnation. La faillite d’une petite fir- me n’affecte pas seulement son propriétaire. Les em- ployés se retrouvent sans tra- vail. Le gouvernement perd des recettes fiscales. Les four- nisseurs sont privés d’une | source de revenus. Et ainsi de suite. On peut cependant rédui- re les dégats a un minimum. Une faillite commerciale est rarement une faillite person- nelle. Chaque échec commer- cial aguerrit l’entrepreneur et yajoute a ses connaissances, Celles-ci sont d’une aide ines- timable lors de tentatives fu- tures — si ?entrepreneur peut se laisser convaincre d’inves- tir de nouveau son argent dans une affaire. La solution consiste par conséquent a s’assurer que l’entrepreneur sera suffisam- ment motivé alancer une nouvelle firme aprés un pre- mier échec. Et, comme on sait qu’environ 60% des capi- taux investis sont fournis di- rectement par !’entrepre- neur, 30% par sa famille et ses amis proches, et 10% seu- lement par des sources exté- rieures, la solution la plus lo- gique serait manifestement d’encourager davantage les entrepreneurs, leurs familles et leurs amis a investir leurs propres fonds. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante estime que la création d’un climat plus propice a l’inves- tissement dans la petite entre- prise est l'un des problémes les plus urgents 4 résoudre au Canada. C’est dans cet esprit que la Fédération a recom- mandé l’adoption, au niveau fédéral, de deux amende- ments fiscaux importants: une exemption fiscale totale en cas de perte d’un investis- sement effectué dans une pe- tite firme, et l’exemption de V’imp6t sur les gains en capi- tal réalisés sur les actions de firmes contrélées par des in- téréts canadiens, 4 condition que leurs propriétaires détien- nent lesdites actions depuis au moins cing ans. La pre- miére mesure réduirait les risques personnels, tandis que la seconde améliorerait les perspectives de réaliser des gains élevés. Le Canada doit empécher la destruction des petites fir- mes par linstabilité économi- que. Des mesures de stabili- sation devraient étre adop- tées sans plus tarder. “Pensez aux petits” est un message adresse sous forme d’éditorial parla Fédération canadienne de lentreprise independante emploi. a s’évanouir. préciser. semaines. EDITORIAL - La derniére porte ou frapper De méme que chacun sait qu’Ottawa est notre capitale nationale [chacun? non: lors d’un test donné a des éléves de douziéme année — pas en Colombie britannique, heureusement — certains ont affirmé que c’était Montréal, d’autres préférant Toronto], chacun sait que la commission d’assurance chémage est le dernier endroit ow il peut espérer obtenir un Sans doute pour pallier, sans trop d’espoir, 4 sa mauvaise réputation, la commission offre un cours des plus utiles, destiné a aider le chémeur a faire son entrée [ou sa rentrée] triomphale parmi la population active. Il y apprend l'art complexe de rédiger un curriculum vitae et celui, fort subtil, de se comporter durant une entrevue. Dés le début du programme, un employé de la commission révéle, statistiques a l’appui, que les employeurs engagent leur personnel grace a des petites annonces, sur la recommandation de leurs amis et connaissances, en utilisant les services d’agences de placement... et enfin, en dernier recours, en désespoir de cause, en s’adressant a la commission. Cette introduction est loin d’étre réconfortante, mais le “client” éprouve de la reconnaissance face 4 cette honnéteté; la commission ne peut pas faire de miracles et veille 4 ne pas éveiller des espérances qui ne tarderaient pas Certaines “expériences” sont pourtant difficiles 4 digérer. Ayant fourni a une conseillére tous les renseignements nécessaires, un francophone de Vancouver a eu la stupéfaction de se voir proposer un emploi n’ayant aucun rapport avec les trois ou quatre champs d’activité qu'il avait pris la peine de Tout récemment, une francophone, de Vancouver également, s’est étonnée de la lenteur avec laquelle sa demande de prestations était étudiée.. “Vous avez rédigé votre lettre en francais”, lui a-t-on répondu”, nous avons da l'envoyer 4 Winnipeg pour y étre traduite.” L’opération prend plusieurs Jean-Claude ARLUISON Pourquoi la commission n’utilise-t-elle pas les services de traduction | locaux? Inexcusable, impardonnable. Toute la vérité Chers amis, Il est redevenu possible de vous écrire, la gréve postale ayant pris fin pour le mo- ment. Le moment n’est pour- tant qu’un moment, car le contentieux est loin d’étre. réglé, — : M. Parrot, chef du syn- dicat, l’a bien dit 4 la radio, en déclarant, pendant la gréve, “Nous demandons un contrat, rien de moins”, puis aprés, “Nous nous sommes courbés devant une force majeure. Le gouvernement a piétiné nos droits”. Ce que le grand public ne sait pas, et sur quoi la grande presse —— anti-syn- dicat, bien sir —— se tait, c’est que les trieurs et leurs collégues internes sont sans contrat depuis un an et demi. Egalement inconnu est le fait que la seule agence gouvernementale qui puisse ’ négocier les contrats, les salaires, les conditions de travail, etc., avec les repré- sentants du syndicat est la direction du Conseil du Trésor. .. : Celle-ci ne peut cependant agir sans l’autorisation spé- cifique du gouvernement (li- re “le premier ministre”). Or, M. Trudeau, qui sait bien que sa carriére politi- que tire vers sa fin, veut quitter la scéne publique en claquant la porte. Il n’a pas a interdire au Trésor de négocier, il n’a qu’a se taire (avec son sourire habituel). A moins de cette autorisation, MM. Lamontagne, Ouellet et Parrot peuvent bel et bien causer, discuter du climat, se plaindre de leur mauvaise santé, se montrer leurs pho- tos de famille, mais ils ne peuvent rien négocier; il en est de méme du_ juge Tremblay. (C’est a un candi- dat NPD que je dois cette information; la grande pres- se n’en parle point.) Pour sauter d’un sujet a l'autre, tandis que je tape, je fais tourner un enregistre- ment de la Musical Heritage Society de New-York, intitu- lé A Joyous French Christ- mas of the Seventeenth Cen- tury. Il s’agit de la musi- que de Marc-Antoine Char- pentier, de Henry du Mont et de Michel de Monteclair, chantée par l’ensemble vocal - Stéphane Caillat accompa- gné par l’orchestre de cham- bre Jean-Francois Paillard, le tout sous la direction de Louis Frémaux. S’il y a, parmi mes co-lecteurs, quel-. ques personnes qui souhai- tent devenir membres de la Société, je serai plus que. prét a y soumettre leurs noms. Pour faire encore un saut, si on veut entendre bien chanter —— en frangais! —— de beaux chants folkloriques du Québec, il faut écouter la shaine anglaise de Radio- Sanada. Si, au contraire, on a envie d’entendre des chan- sons “pop” américaines, chantées en un anglais mal prononeé, il faut écouter la _chaine francaise. Si, enfin, on désire regar- der une page bien dactylo- graphiée, il faut éviter mes lettres. : Meilleurs voeux, comme - toujours. Léon HURVITZ Vancouver Déception A tous les lecteurs, C’est avec une grande , déception de la part d’un groupe de francophones que je vous adresse cette lettre, ainsi qu’aux organisateurs’ du fameux “bal costumé” du 28 octobre 1978. Notre métier ne nous per- mettant de profiter des soi- rées avant 10h30 ou 11h00, nous avions l’espoir d’aller au grand bal du Centre Culturel Colombien. A 10h30, j'ai téléphoné au Centre pour étre sir de la soirée, et un gentil anglo- phone me répondit que la soirée était annulée. Aucune personne ne s’étant présentée avant 9h30, ils prirent la décision d’annuler; juste aprés cette heure la, les gens arrivaient, mais ils furent sans doute plus décus que nous. Bref, tout cela pour vous dire que cela fait deux fois -que nous voulons participer a des soirées francophones pour trouver la porte close. Ow avez-vous vu qu’une soirée commengait a 8h00- pour se terminer a 10h30; a $3.50 l’entrée, cela fait cher les 2 heures, mieux vaut aller dans un club du centre ville; mais peu importe, les organisateurs pleureront toujours le manque de parti- cipation des francophones, . s’ils continuent toujours a ouvrir leur bar a 8h00. Mais cela n’est pas tout, la soirée du 4 octobre, 4 9h30, les trois,quarts du public étaient déja partis. Apres de telles soirées, nous ne sommes méme plus tentés d’y revenir. : La prochaine fois, ouvrez vos soirées un peu plus tard, et ne nous mettez pas a la porte a 11h00, facon de parler, nous ne sommes plus des enfants. Raymond FARGER, | _ Vancouver — ia alee ie a Paige ask GT Mca More HSA ee La URL An Se