ic) Ye a Cd LES ri.-. CC VOL. 19 No. 31 VENDREDI 28 NOVEMBRE 1986 iS la LA Rencontre-jeunesse de la FFC Fin de semaine trés «franco-fun» Un public attentif pour le vidéo-rock “Immerse-toi” : 88 jeunes participaient a la rencontre-jeunesse organisée par la FFC. Lire notre reportage, page 2. N > & ce AA aa fo aS OLE! [ex CX) MI B E Courrier de 2éme classe : s : _ Complexe, Une situation tendue Rumeurs de gréve a Radio-Canada Un jour, dans une semaine ou dans un mois, demain peut-étre, Radio-Canada n’assurera plus qu'un service minimum: la gréve menace, sur fond de suppressions d’emplois et de négociations rompues entre direction et syndicats. Le Soleil analyse les tensions qui s’accumulent depuis des mois ou des années a Radio-Canada. Par Charles-Henri Buffet Pour comprendre les problémes actuels de Radio-Canada, il faut connaitre la structure de cette gigantesque entreprise qui em- ploie prés de 11,500 personnes. rigide, elle s'est formée au fil des ans et des négociations syndicats-direction. Elle s'est formée, c'est 1a l’essentiel, en période d’abondan- ce, lorsque les mots de “coupure budgétaire” n’étaient qu’une réalité bien lointaine. D’année en année, des syndicats trés puis- sants ont donc obtenu des avantages substantiels, dont une sécurité d’emploi presque sans failles. Avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, le changement est radical. La Société Radio-Canada (SRC) apprend qu'elle va vivre désor- mais au rythme des coupures Cette semaine, budgétaires et des suppressions demplois: 1,150 postes sont supprimés en 1985. Pour 1986, 350 nouvelles suppressions de postes sont planifiées. Et ce n’est pas tout. Dans le Rapport annuel 1985-86 de la société, on peut lire que “pour combler un manque a gagner anticipé de 48 millions de dollars en 1986-1987, la° SRC annonce une réduction de son personnel et de sa programma- tion.” La rumeur affirme que prés de 1,000 emplois seraient concernés. Du coup, son président Pierre Juneau met en garde: dans son rapport d’introduction, il affirme que “dans le domaine financier, lincertitude persiste. Depuis un certain nombre d’années, pour- suit-il, les fonds publics alloués a Radio-Canada, environ 80% de son budget [le reste provenant de recettes commerciales], accusent un retard par rapport aux services et aux améliorations que Von attend de la société. Cette situation s’est accentuée en 1985-1986 avec les importantes compressions budgétatres. Et il ne faut pas sattendre ad une amélioration dans les prochaines années, compte tenu de la politique daustérité du gouver- nement.” Or M. Juneau estime que si Radio-Canada a pu, jusqu’a maintenant, maintenir le méme. niveau de production avec des ressources en baisse, “2! n'est maintenant plus possible de réduire davantage les -dépenses pour équilibrer le budget sans réduire également les services, y compris les services d’émissions. On ne peut plus trouver les fonds dont ona besoin-tout simplement en rédutsant ces fameux frais généraux. Cect suppose des choix extrémement difficiles car il n’y a pas un groupe, pas une région de notre pays, pas une composante de la soctété, et certainement pas une personne dont le gagne-pain est enjeu, qui veutlle étre celui ou Suite en derniére page Supplément spécial André Piolat Page 11 d class l 20. 0046 30 CENTS Avec mention L’hétel Vancouver était truffé d’agents de sécurité. Les premiers ministres des dix provinces entouraient Brian Mulroney pour leur conférence annuelle, Tout le monde devait montrer patte blanche pour accéder aux étages de la conférence, le “Sésame, ouvre-toi!” étant un carton plastifié avec nom et couleur dépendant de Ulactiuité. Les dispensés étaient les premiers ministres, leur entourage faisant fot de leur tdentité. Il y en avait pourtant un qui avait cru bon d’accrocher au cou son carton, et c’était le nétre, Bill Vander Zalm, pour qui cette conférence était la premiére. Il sutvait les régles a la lettre, ou bien craignait-iltout simplement de ne pas se faire reconnaitre dans son propre fief. A la seconde journée, cependant, il n’arborait plus au cou son identité, il avait passé le test avec mention! Oncle Archibald