— ie a 4— Le Soleil de Colombie, vendredi 2 décembre 1983 Concert frileux pour diva enrouée Suite de la page 1 Yespére “blues”, elle arrive “soul”; quand elle s’annonce “reggae”, elle joue trés clas- sique; et quand on I’attend en anglais, elle chante en fran- cais. Née en Caroline du Nord, consacrée 4 New York, personne ne lui demandait a Vancouver, 4 ce qu’elle donne la moitié de son spectacle en francais. Pas besoin de donner de raisons pour s’exprimer en francais, certes, mais quand’ on accorde toutes ses entre- vues d’avant spectacle en an- glais, cela parait plutét bizarre. . . Provocation ou be- ‘soin du moment? Elle seule pourrait répondre. Le public, en tout cas, n’est pas tout a fait rentré dans ce jeu-la. Pas de remous chez les anglophones ni de satisfaction ostentatoire de la part des nombreux francophones pré- sents dans la salle. De la confusion, c’est tout. Ainsi quand elle a entonné “Si tu pries bien, le ciel t’appar- tiendra”, en francais, puis en anglais, elle a demandé au public de chanter avec elle. Pas ou peu de réaction, car nul ne savait dans quelle langue il était supposé répon- dre. Alors, Nina Simone a tenté le grand schelem, elle a quitté son piano pour venir au centre de la scéne essayer de “chauffer” la salle, n’y est pas parvenue et a tout de méme persisté pendant cing minu- tes. Cing minutes plutét lour- des... . Méme chose pour “God is a beautiful _—_ thing”. Nina Simone attendait des specta- teurs quiils reprennent en coeur “For sure” puis “Bien sar” et des spectatrices qu’elles répondent par “Ting deng deng”. Finalement, toute la salle a fini par chanter quel- que chose comme “For bien }. deng”. Sans doute décue par l'incompréhension du public, la chanteuse n’a consenti qu’a un seul rappel ou elle a entamé un jazz endiablé, avant de s’arréter net au bout de quelques notes pour se lancer dans “Ne me quitte pas”. Aprés quinze ans d’absence, Nina Simone aurait pu se permettre le grand jeu. Pour que tout le monde s’amuse, elle aurait di prendre la peine de définir les régles au départ. Ce qu'elle n'a pas fait. x Une étincelle nommée Barnes Suite de la page 1 impressionnant, les yeux fixés sur l’horizon et ne prétant aucune attention a la caméra fixée sur lui, il lancait et lancait encore. Décomposant toujours mieux son mouve- ment. Comme s'il repensait toutes les combinaisons dans Sa téte. Alors, quand l’entraineur des Argonautes a décidé de lui faire confiance, pour la deu- xiéme mi-temps, ce n'est pas un joueur qu'il a envoyé sur le terrain, mais un taureau qu'il a lancé dans l’aréne. Immé- diatement, Joe Barnes s'est jeté a corps perdu dans une bataille pleine de mystére (pour moi). “Coup de chan- ce”, ses deux premiéres passes sont arrivées, semble-t-il, dans les bras de qui de droit. Mis en confiance, Joe Barnes a alors entamé un match dans le match. Contre la pendule d’abord, mais aussi contre ses propres coéqui- piers pour les empécher de céder au découragement. Frappant dans ses mains, criant, machant sa gomme et remontant rageusement son casque entre chaque action, il a littéralement poussé les Argonautes au combat. Mais de maniére intelligente a ce qu'il m’a semble... Alors qu'il restait trois minutes 4 jouer et que les Lions menaient encore, il a arraché 16 verges aux défen- télévision, seurs colombiens et a envoyé le ballon sur la ligne des 45. La, cafouillage; la balle sem- blait perdue-.pour tout le monde. Sauf pour Joe Barnes qui avait eu la_ présence d’esprit de la suivre au bon endroit. I] ne lui restait plus alors qu’a la lancer au cor- deau sur la ligne des trois métres, out Parson l’attendait. Le jeu s'est alors arrété et Barnes, toujours lui, a fait une passe impeccable a un nommé Minster qui n’avait plus qu’a faire quelques pas pour donner l’avantage 18-17 a Toronto. D’aprés les compagnons qui partageaient mon poste de sa maniére de conserver la balle pendant tes derniéres secondes a consti- tué, elle aussi, un modéle du genre. Avec 55 secondes a jouer, il s'est emparé du ballon, pour courir avec le plus longtemps possible, avant d’étre poussé en _ touche. Quand le ballon est revenu en jeu, il ne restait plus q’une seconde a jouer. Et les Argo- nautes ont finalement rem- porté leur premiére coupe Grey en 31 ans. Je ne suis pas persuadé: d’avoir apprécié 4 leur juste: valeur tous les développe- ments de ce match de foot- ball. Mais ce dont je suis sar, cest d’avoir un grand bon- homme sur le terrain: Et 1a, je suis formel. Des nouvelles de la F.F.C. Toutes les associations qui veulent s’inscrire 4 la Paci- féte 1984 doivent le faire avant le ler février 1984 auprés de la Fédération des Franco-Colombiens. La Paciféte 1984 aura lieu le 24 juin dans chaque loca- lité participante. Toutes les organisations intéressées doi-- © vent identifier deux organi- sateurs bénévoles. Ceux-ci re- cevront une assistance techni- que spéciale de la part de la F.F.C.: conseils’ pour la conception du spectacle, pour la mise en scéne, les éclai- rages ou les décors. Les gagnants du 24 juin se produiront dans un gala pro- vincial. Ceux qui le désirent pourront auparavant suivre un stage de formation sur l’art La Paciféte, c’est reparti! de se produire sur scéne. Les lauréats du gala provincial participeront 4 une émission de télévision sur Radio- Canada, et recevront de l'aide dans l’organisation d'une tournée provinciale (Suzanne Kennelly et Selwyn Redivo, les gagnants de la Paciféte 1983, auront les honneurs du petit écran le 14 décembre a 20 heures. La Paciféte est ouverte a toutes les associations mem- bres dela F.F.C. Plus tous les groupes francophones intéres- sés. L’inscription est gratuite, mais les organisations qui veulent postuler ont intérét a prévoir une somme d'argent dans leur budget 1984 pour mettre sur pied leur Paci- féte. En bref... | © Les comités de parents pro-' vinciaux se rencontrent les 2,3 et 4 décembre a l’hétel Holiday Inn, rue Broadway. Les parents pourront parti- ciper a des ateliers d’infor- mation sur la communica- tion, l’art et la maniére de “bien vendre” les program- mes cadres aux municipali- tés, etc. Les personnes inté- ressées peuvent contacter Catherine Lengyel a la RK-G3 ; © Le bureau de direction de la F.F.C. se réunit Jes 9,10 et 11 décembre 4 l’hétel Holi- day Inn, rue Broadway. ®La F.F.C. a remporté le prix de mérite de 1’Interna- tional association of Broad- cast Communication of B.C. pour son affiche de la Paciféte 1983. Cette affiche avait été concue par Lise Ménard de la F.F.C., et réa- lisée graphiquement par Glenn Patterson de Radio- Canada. © Port Alberni a désormais accés aux émissions de »CBUF-FM, sur la bande modulation de fréquence. "Tayais presque oublE comme. liz, "On se sent vraiment ches nous!” on le paysage est Magiuague ll. “Forcémernt. Laderniére fos, ,, on ace GUE AES MAGES - R) Le train. Pour l'amour du voyage Et nos tarifs réduits! Pour-tous détails au sujet des tarifs, modalites et réservations, télephonez a votre agent de voyages ou VIA Rail. Notre standard téléphonique est ouvert 24 heures par jour. lt Lin Vo “Ts Gorman, Ce tg est JUssl Coitorbble que notte salor.” talt longtemps qvon 18 peas a age ‘Sayreable” ‘a tat longremps Guor gE “ ‘ : ‘ liest-Ce GUE VOUS PEIISE5 AC | ae Paris (tts de F076" a , VOYAGEZ BIEN. PRENEZ LE TRAIN. “A re prix-l9, on peut prenme es Fae. hee (ls DlUs SOUVETTY, iy