Claude Corbeil » scot ZELE-SOLEIL, Vendredi 6 octobre 1978 Des invités Clairette Guy Boucher et Gaston L’Het- reux, les Coqueluches de Radio- Canada vous invitent a les ren- contrer tous les jours de la se- maine du” lundi au vendredi a 12 h 30 au Complexe Desjardins. Au cours de la semaine du 9 au 13 octobre les Coqueluches recevront le lundi 9 octobre le populaire chanteur Steve Fiset qu'on n’avait pas vu depuis longtemps au petit écran; la sympathique «mére supérieure» Clairette ainsi que la fantaisiste Francoise Lemieux. Réalisation: André Morin. Le mardi 10 octo- bre Guy et Gaston accueillent le duo Breton-Cyr ainsi que les danseurs de la compagnie En- tre-Six. Réalisation: Jean Bois- vert. Le mercredi 11 octobre on pourra appiaudir aux Coquelu- ches les chanteuses populaires Michéle Richard et Denise Pa- rent ainsi que le baryton a la voix d'or; le chanteur d’opéra Claude Corbeil. Réalisation: Nor- mand Mathon. Le jeudi 12 octo- bre les Coqueluches recoivent Christine Chartrand, Diane Car- dinal, Suzanne Bérubé et Jac- ques Michel. Réalisation: Mar- tin Gaudreau. Enfin le vendredi 13 octobre, pour les supersti- tieux comme pour les autres les issionnants Coqueluches seront en ondes avec de joyeux invités comme Diane Tell, Pierre Labelle, Ca- therine Lara et France Castel. Réalisation: Louise Charlebois. Direction musicale cette semai- ne: Roger Joubert. Coordonna- teur de la série: Alex Page. Des sujets de brilante actualité Myra Cree Le dimanche 8 octobre a 17 h 30 l'émission Second regard propose aux téléspectateurs de la chaine francaise de Radio- Canada des interviews avec des personnalités de premier plan sur des sujets de brilante ac- tualité. Mira Cree, nouvelle animatri- ce de la série a rencontré pour les habitués de Second regard S.E. le cardinal Paul-Emile Léger avant son départ pour |'Afrique. Le cardinal a confié 4 Mira Cree Portrait d’un amour G refaire Le film J.A. Martin photo- graphe qui a remporté une di- zaine de prix, sera présenté en primeur sur la chaine francaise de Radio-Canada, le samedi 7 oc- tobre a 20 heures. Cette projec- tion.sera précédée d'une entre- vue inédite avec Monique Mer- cure. Cette oeuvre trés person- nelle raconte le voyage d'un couple dont l'amour s'est usé au cours de leur quinze années de mariage. Dans le Québec ru- ral des années 1900, la femme avait, encore moins qu’aujour- d’hui, son mot a dire quant a la facon dont elle devait remplir ses fonctions. Confinée dans son réle de mére et de ménagé- re rien ne lui permettait de prendre connaissance de ce qui se passait en dehors de son mi- lieu immédiat. Femme au foyer, elle s‘occupait exclusivement des enfants et des travaux do- mestiques. Les loisirs étaient rares et les occasions de dialo- guer également. Dans J.A. Mar- tin photographe, nous retrou- vons Rose-Aimée _ interprétée par Monique Mercure qui, aprés quinze années de cette vie, se ré- veille et décide de partir avec son mari qui s'appréte a entre- prendre sa tournée annuelle de photographe itinérant. C’est ce voyage qu’'ils font ensemble qui nous est raconté dans le film. Voyage a travers lequel chacun ,™ pourra se redéfinir et mesurer les sentiments qui le relient a l'autre. Cet.itinéraire d'une fem- me qui veut reconquérir |'amour de son mari, qui veut se retrou- ver en dehors de la routine quo- tidienne nous montre également toute une gamme de sentiments vécus par deux 6étres qui, s’ils ne se comprennent pas toujours, apprennent peut-étre a mieux s'accepter. Monique Mercure, qui a obtenu pour ce rdle le prix de la meilleure interprétation “féminine au festival de Cannes et au Palmarés du film canadien de Toronto,’ pense que ce film est un chant d'amour a la fem- me. Aprés avoir joué dans 18 longs‘ métrages, Monique Mer- cure déclare que J.A. Martin photographe est le plus beau film qu'elle ait tourné. Résumer sa carriére est un défi qu'on ne reléve pas en quelques phrases. Disons pour ceux qui la connais- sent moins bien qu'elle a joué un grand nombre de premiers réles a la scéne et a la télévi- sion. Le public se souviendra sans doute de Il'avoir vue © dans: Deux femmes en or de Clau- de Fournier, ou // était une fois dans l'Est d'André Brassard ou encore Mon oncle Antoine de Claude Jutra. Au théatre, elle a joué dans /es Belles Soeurs de Michel Tremblay, Un simple- soldat de Marcel Dubé, /’Opé- ra de Quat’sous de Brecht, Dialogues des carmélites de Bernanos et Jes Bonnes de Jean Genét. Son talent mainte- nant reconnu n'a d'égal que |'in- tensité de ses interprétations et la qualité d'un travail qui tend constamment vers la per- fection. Produit par |’Office national du film du Canada, ce long-métrage a 6té réalisé par le cinéaste Jean Baudin. Bien qu'elle soit son oeuvre la plus importante, ce cinéaste n’en est pas a sa premiére expérience. En 1969 il réalise six films sur la géomé- trie puis, en 1970, huit films sur les mathématiques. L’année sui- vante le film Vertige lui mérite un prix. Aprés avoir réalisé un film pour les jeunes en 1969, il réalise, en 1970, sa premiére oeuvre de fiction: Stop. Au- teur de courts métrages réalisés pour |'Office national en 1972 et 1974, il avait déja fait la preuve de son approche personnelle des problémes humains et de sa capacité d’exprimer avec lu- cidité et sensibilité les réalités les plus simples de la vie. C’est Jean Baudin qui a écrit le scé- nario de son film en collabora- tion avec Marcel Sabourin, son principal interpréte masculin. Acteur, auteur de piéces, pa- rolier de’ chansons, metteur en scéne et professeur d'histoire du théatre, Marcel Sabourin ex- plore toutes les avenues d’un art dont il connait plusieurs fa- cettes. Au cinéma on a pu le voir entre autres dans /e Festin des morts de Fernand Danse- sereau, /] ne faut pas mourir pour ¢a, Je Chambre blan- che et les Maudits Sauvages de Jean-Pierre Lefebvre, Deux femmes en or, de Claude Four- nier, /a Maudite Galette de De- nys Arcand et Jes Smattes de Jean-Claude Labrecque. || serait trop long d’énumérer la liste des piéces dans lesquelles il a joué tant au théatre qu’a la té- lévision, disons simplement que ses participations furent trés nombreuses. : J.A. Martin photographe doit sans doute son grand succes au fait qu'on y retrouve une quali- té égale qu’il s'agisse du scéna- rio, de la mise en scéne, du jeu des comédiens, de la photogra- phie ou du montage. Partout ot il a été projeté, ce film a été acclamé aussi bien par les cri- tiques que par le public. L'un des films québécois qui a mérité le plus grand nombre de prix tant au Canada qu’a |'étranger. Héléne Fecteau qu'il avait assisté a un conclave pour la troisieéme fois dans sa vie. Il avait été au conclave qui ~ a élu Jean XXIII et a celui qui a é6lu Paul VI. Il a enfin vote au dernier conclave, celui qui a élu Jean Paul jer. Apres avoir donné ses impressions sur son voyage a Rome et dit son admira- tion pour le nouveau Souverain Pentife, le cardinal Léger parle de l'Eglise québécoise, de 1|'E- glise du Tiers Monde et de |'E- glise en général dans la société contemporaine. Et puis, avant de s’envoler de nouveau vers | Afri- que, plus précisément vers le Cameroun auquel il a consacré le reste de sa vie, le Cardinal Léger laisse entendre que ce retour sera définitif. On sait que son dernier voyage |’a beaucoup fatigué, son état de santé lais- sant a désirer ces temps-ci. On ne sera donc pas étonné que l'ancien archevéque de Montréal fasse un adieu sans retour a sa ville et & son pays. Second regard a invité égale- ment une personnalité du mon- de socio-politique féminin, la trés sympathique Simone Char- trand, mére de famille nom- breuse et trés soucieuse des droits de l'enfant. Mme Char- trand s’entretient avec le juge Jacques Tellier, président de Année de l'enfant et ardent défenseur de la loi 24 sur la protection des droits de l'en- fant. On sait que 1979 sera Année de l'enfant et en pré- vision de cet événement unique dans notre monde les invités de Second regard nous invitent a réfléchir sur le projet de loi. C'est dans cet esprit que Myra Cree interviewe ensuite Simone Chartrand pour Jui demander de préciser les droits de |'enfant: droit a la vie, a |’éducation, 4 la santé, au respect, a l'dffection, etc., — etc. Second regard se _ penche, pour terminer |’émission, sur un probléme auquel on ne pense pas souvent: les religieux et les syndicats. Habitués par vocation a une régle stricte, 4 obéir aux directives d'un supérieur les re- ligieux ne sont pas allergiques a la disciplire syndicale. Pour- tant, les religieux sont-ils syndi- qués? Si oui, comment se fait-il que les communautés ne se soient jamais mises en gréve? En somme quelle est !’approche des religieux face aux syndi- cats? Comment les percoivent- oe et comment s’‘y intégrent- ils? Second regard sera réalisé le 8 octobre par Roger Barbeau. : } ; | | fi