Late PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 LES HEBDOS REGIONAUX L’unité 2,__Le Soleil de Colombie, Vendredi 24 novembre 1978 LE REIL LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE = DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise-en-pages: Claude Jean, Yvon Thivierge Rédaction: Claude Jean, Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis DE COLOMBIE LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 iF Association dela Presse francophone Hors-Québec canadienne! par André Bérubé L’unité canadienne! Cana- diens-Francais, peuple d’une race fiére et tenace! Ou en est rendu la francophonie de nos jours dans ce grand pays qu’est le nétre et qui appar- tient aussi a nos compa- triotes de langue anglaise? Ce qui est certain, c’est que ce n'est pas d’hier que’ nous, francophones’ du Canada, luttons pour sau- vegarder notre héritage culturel. Les obstacles furent plu- . tot d’envergure depuis la conquéte du Canada. Mais, chose certaine, la lutte conti- nue de plus belle. Que le Québec se sépare ou non du reste du pays, j'ai la conviction personnelle que rien n’empéchera l'ensemble du Canada-Francais de conti- nuer a lutter pour ses droits qui lui sont dis depuis belle lurette. Dans le méme ordre d'idées, je reproduis ici un extrait de la série “histoire du Canada Frangais” de V'éditeur montréalais, Fran- cois Beauval. Si l’on envisage l'histoire du Canada dans son ensem- ble, depuis Champlain jus- qu’a nos jours, on voit qu'elle a deux phases, la domination francaise et la domination anglaise, que signalent, lune, les guerres contre les tribus sauvages et contre les provinces qui forment au- jourd’hui les Etats-unis; ]’au- treela lutte morale et poli- tique des Canadiens pour conserver leur religion et leur nationalité. La différence des armes a ces deux époques nous les montre sous deux aspects différents; mais c’est sous le dernier qu’ils nous intéres- sent le plus. Il ya quelque chose de touchant et de noble tout ala _ fois a défendre sa nationali- té, héritage sacré qu’aucun peuple, quelque dégradé qu'il fat, n’a jamais répudié. Jamais plus grande et plus sainte cause n’a inspiré un coeur haut placé, et n’a mérité la sympathie des esprits généreux! Lg Si autrefois la guerre a fait briller la valeur des Canadiens, les débats politi- ques ont depuis fait surgir au milieu d’eux des hommes dont les talents, I’éloquence et le patriotisme sont pour nous un juste sujet d’orgueil et un motif de généreuse émulation. Les Papineau, les Bédard, les Valliéres, ont, a ce titre, une place distin- guée dans histoire comme dans notre souvenir. Par cela méme que le Canada a éprouvé de nom- breuses vicissitudes, tenant a la nature de sa dépendan- ce coloniale, les progrés n’y ont marché qu’au milieu d’obstacles, de secousses so- ciales, qu’augmentent au- jourd’hui l’'antagonisme des — races en présence, les pré- jugés, l’ignorance, les écarts des gouvernants et quel- quefois des gouvernés. Les auteurs de I’union des deux provinces du Canada, projetée en 1822 et exécutée en 1840, ont apporté en faveur de cette mesure di-- verses raisons spécieuses pour couvrir d’un voile une grande injustice. L’Angleterre, qui ne veut voir maintenant dans les Canadiens-Frangais que des colons turbulents, des étran- gers mal affectionnés, a feint de prendre pour des sympté- mes de rébellion leur inquié- tude, leur attachement a leurs institutions et a leurs usages menacés. : Cette conduite prouve que ni les traités ni les actes publics les plus solennels n’ont pu l’empécher de violer des droits d’autant plus sa- erés quils servaient d’égide au faible contre le fort. Mais, quoi qu’on fasse, la destruction d’un peuple n’est pas chose aussi facile qu’on pourrait se l’imaginer. Nous sommes loin de croire que notre nationalité soit a l’abri de tout danger. Comme bien d’autres, nous avons eu nos illusions a cet égard. Mais le sort des Canadiens n’est pas plus incertain aujourd’hui qu'il ne l’était il y a un siécle. Nous ne comptions que soixante mille ames en 1760, et nous sommes aujourd’hui (1859) prés d’un million. Ce qui caractérise la race francaise entre toutes les autres, c'est, dit un auteur, cette force secréte de cohé- sion et de résistance qui maintient l’unité nationale a. travers les plus cruelles vi- cissitudes, et la reléve triom- EDITORIAL Le droit de vote, devoir civique Les élections municipales du 15 novembre, a Vancouver, ont vu une augmentation de la participation électorale. En 1976, elle avait été de 35.8%; cette année, 38.5% des électeurs ont daigné se rendre au bureau de vote. Cette indifférence de la masse de la population est un beau sujet de méditation. Le droit de vote est un élément essentiel de tout systéme démocratique. Des peuples ont lutté pendant des siécles avant de l’obtenir et ne doivent pas éprouver beaucoup de respect pour plus de 60% des ous vancouverois qui n’ont pas jugé utile d’aller accomplir leur devoir électoral. Les termes le soulignent bien, en effet: si l'on parle du “droit” de vote, lon emploie également les mots “devoir” électoral. L’abstention n’est pas un délit, mais voter n’en demeure pas moins un devoir civique que le bon citoyen ne manque pas d’accomplir. L’une des raisons de cette faible participation électorale serait le systéme actuel de représentation générale. Les électeurs se trouvaient en présence d’une multitude de candidats qui leur étaient, pour la plupart, totalement inconnus. Le systéme de représentation par districts permet a la population de mieux connaitre les candidats et aux candidats élus de mieux connaitre les problémes de leur quartier et, par suite, de mieux servir ses résidents. Le 15 novembre, les électeurs vancouverois devaient non seulement élire un maire, dix conseillers municipaux, sept commis- saires aux parcs et sept commissaires scolaires, mais également répondre a un plébiscite. La question était simple: @tes-vous en faveur de la représentation générale ou de la représentation par districts? C’était, pour _ tous ceux qui n’aiment pas le systéme actuel, l’occasion 4 ne pas laisser échapper. Hélas!... Interrogés moins d’un mois avant les élections, des Vancouverois avouaient ne pas étre au courant. A approche du grand jour, une dame devait déclarer qu’elle n’irait pas voter, de crainte de se voir reprocher ensuite d’avoir favorisé la victoire de tel ou tel candidat. L’on croit réver, mais non; c’est la triste réalité. Le droit de vote est accordé a tous, sans distinction de bagage intellectuel et de sens critique. C’est ¢a, la démocratie. Il convient pourtant ~ de se demander si le vote d’une personne qui met des X au petit bonheur la. chance, ou aprés le nom d’un candidat qui, sur une photo, lui semble sympathique, a la méme valeur que le vote d’un électeur qui a pris le temps de suivre la campagne électorale et d’étudier les idées directrices des partis et les déclarations des divers candidats. Le 15 novembre 1978 ne sera pas un jour de gloire dans histoire de Vancouver. De bien tristes élections municipales, en vérité, qui ont confirmé l’indifférence de la majorité et, d’autre part, une peur du changement, un conservatisme a outrance et une crainte viscérale de voir une femme prendre la direction de la troisiéme plus grande. ville canadienne. Etroitesse d’esprit, préjugés. “Encore cinquante ans, et Vancouver sera une ville civilisée” d’affirmer un immigrant britannique... Jean-Claude ARLUISON -phante de tous les désas- tres. La vieille étourderie gauloise a survécu aux im- muables théocraties de lEgypte et de l’Asie, aux savantes combinaisons poli- tiques des Hellénes, 4 la sagesse et 4 la discipline conquérante des Romains. Doué d’un génie moins flexible, moins confiant et plus calculateur, ce peuple antique, et toujours jeune quand retentit l’appel d’une noble pensée ou d’un grand homme, ce peuple efit dispa- ru comme tant d’autres plus sages en apparence, et qui ont cessé d’étre parce qu’ils ne comprenaient qu'un réle, qu'un intérét ou qu'une idée. Tout démontre que les Frangais établis en Améri- que ont conservé ce trait» caractéristique de leurs: pé- res, cette puissance énergi- que et insaisissable qui rési- de en eux-mémes, et qui, comme le génie, échappe a Vastuce de la politique aussi bien qu’awtranchant de l'épée. : Ils se conservent, comme type, méme quand tout sem- ble annoncer leur destruc- tion., (Suite p.8) Nouveau Secrétaire général al’A.C.F.O. OTTAWA — M. Gérard Lévesque d’Ottawa prendra la reléve de M. Rémy Beau- regard comme Secrétaire- général de_ 1’Association canadienne-francaise de l'Ontario. Il entrera en fonc- tion au bureau provincial au début de décembre 1978. -Gérard Lévesque est bien connu de tous ceux qui oeu- vrent dans le milieu franco- ontarien. Néa Ottawa, ila obtenu son baccalauréat aux Universités d’Ottawa et St- Paul. I] fut trés actif dans plusieurs .domaines: le jour- nal le Carrefour dans la Basse-ville, les Scouts, l’ad- ministration du Patro d’Ot- tawa, Centraide, |’Associa- tion canadienne d’éducation de langue francaise (ACELF), l’Association fran- caise des conseils scolaires de l'Ontario. ; Son apport a la défense de la langue frangaise en On- tario s’est déja fait sentir a VACFO. Secrétaire-général adjoint de 1971 4 1974, il était élu, en 1974, membre du Comité exécutif de lACFO. Un des fondateurs du mouvement C’est le temps, .Gérard Lévesque a toujours su gagner la confiance des individus et organismes avec lesquels il travaille. Il fut décoré pour son action dans ce mouvement et il recut une mention dhonneur du Conseil régional d’Ottawa- Carleton pour son implica- tion dans le dossier du conseil scolaire homogéne ~ dans*cette région. Il quitte le Conseil du trésor otlilatravailléala direction des langues offi- cielles pour canaliser ses énergies dans 1’Association qui regroupe tous les Franco-Ontariens. Envoyez-nous ‘vos commentaires, , critiques. et suggestions. ry = Kate 3 of ey ih atte ete Rim hal Sik epee “. - aati ocooemn fe co ane ears Y Ee Ue ee eta a Gee